Arrêt à Kamnik, visite du village et braquage de la banque pour refaire le plein d'euros. Finis les Kuna de Croatie. Ce village est le berceau de la famille d'Isabelle.
Nous poursuivons avec Google Maps pour rejoindre un début de randonnée trouvée sur un blog écrit par une solvène vivant en France. Elle compare les deux pays sur tout un tas de choses; meilleures plages, meilleure pizzas, etc. Presque tout le temps le point est pour la Slovénie... un peu orienté donc comme blog mais c'est là que nous trouvons les indications pour la randonnée de l'après midi: rejoindre un ensemble de villages d'altitude (1480 m) où les maisons sont toutes construites en bois. Le GPS nous indique une route sur la gauche qui a tout d'une chemin, quoique goudronné. Passées quelques maisons, nous voici sur une piste étroite qui se met à grimper. Bientôt les virages se font serrés pour prendre des lacets de plus en plus pentus. Nous croisons un combi volswagen dans la descente. Si lui passe, nous passerons aussi. Vient ensuite un 4x4, toujours dans le sens de la descente. Puis un autre 4x4 qui nous talonne à l'arrière. Tient, tient, beaucoup de 4x4 par ici, c'est vrai que le chemin s'y prête bien. Mais nous, nous n'avons pas de 4x4 ... et là, c'est le drame. Alors que le 4x4 nous pousse à l'arrière, j'accélère en voyant le pente se raidir. Pad de vitesse folle, je suis en première depuis un paquet de temps, La 2 n'est pas envisageable ici. Pas assez d'élan, trop de pente, les roues avant patinent. C'est fini, pas moyen d'aller plus loin. Nous sommes tout simplement à l'arrêt sur une pente raide, au milieu d'une piste étroite avec un 4x4 coincé derrière. Je mais les warning tout en m'arqueboutant sur les freins. Le 4x4 recule. Je dessers les freins avant, garde la main sur le frein à main et les dents bien serrées. Je ne vois pas bien où je vais. Chris descend pour mieux guider. Pour le moment, j'ai la route avant gauche dans la rigole pour l'écoulement des eaux. Pourvus que j'arrive à en sortir... Du coup, le 4x4 a un peu de place. Il nous dépasse et reprend sa route sans difficulté. Avec la pente, le Jumpy sort de la rigole juste en alignant les roues. Je descends, desserant un peu les freins avant et un peu le frein à main. Chris me fait signe que je vais pouvoir faire demi tour. Ah bon ! Mais où? Là me dit-elle. Je ne vois pas l'espace qu'elle me désigne, trop de pente pour voir le sol depuis mon siège. C'est une partie herbeuse qui mène à la seule maison croisée sur la piste. Pourvu que l'herbe ne soit pas grasse, parce que là, il n'y aurait plus d'espoir de s'en sortir par nous même... En y allant à petites doses, le demi-tour se trouve accompli. Ne reste plus qu'à descendre. La grosse frayeur est passée. Point sur la carte; il y a bien une route d'indiquée, comme les autres! Nous prenons la route de campagne principale. Ca grimpe, mais cette fois sur le bitume. Nous arrivons à un col, où nous découvrons l'arrivée d'une piste, sans doute celle que nous empruntions. Même pas envie de la prendre dans le sens de la descente, juste en la regardant depuis le col... Avec anxiété, nous prenons de nouveau une piste en montée. Cette fois, nous ne sommes pas les seuls véhicules "légers" à la prendre. Toutes les voitures s'y aventurent. Nous nous garons un peu en vrac, comme tout le monde et enfilons nos chaussures de rando. Ca grimpe. Il y a 340 mètres de dénivelé au total, mais quel joli spectacle une fois sortie de la forêt sombre: des terrains relativement plats où sont parsemées de jolies petites habitations. Très très joli. Nous continuons à grimper pour atteindre le village le plus haut, celui de Velika Planina. Ca vaut le coup d'oeil.
Nous sommes dans les derniers à redescendre. Les centaines de voitures, ne sont plus qu'une dizaine au moment de quitter les lieux. Nous franchissons le col et rejoignons le camping de Luce juste derrière. Entre les emplacments de camping et la free zone presque deserte, nous choisissons la free zone biensûr. Au village de Luce, le repas se compose d'une escalope viennoise, façon cordon bleu, de crudités et d'une pizza, une de plus. En dessert, nous prenons un plat typiquement Slovène. Le tenancier n'a pas su nous expliquer la composition. Du lait, des myrtilles, une pate cuite au four (baked) et non cuisinée (cook)...? Ca se sert en accompagnement de plat avec des champignons, mais aussi en dessert. Bon, ben, vous voyez la tarte aux concombres; c'est pas bon hein! Ben là, c'est pareil!
Au dodo...