La perse, c'est l'autre nom de l'Iran.
Les périodes les plus agréables pour visiter le pays se situent entre avril et juin, puis entre septembre et novembre, évitant ainsi les températures extrêmes. Le 28 février 2019, la méto du jour est annoncée ainsi (Téhéran) : légère pluie - température max de 15°C, mini de 4°C - vent 3km/h. Les pluies sont plus fréquentes dans le Nord et dans l'Ouest.
Le tourisme en Iran, après avoir chuté à la suite de la révolution islamique de 1979 et de la guerre Iran-Irak de 1980-1988, connaît un renouveau depuis les années 2000, malgré les pressions internationales. En effet les autorités ont mis en place une politique de développement du tourisme avec la construction de nouvelles infrastructures. L'Iran avec ses nombreux monuments et ses lieux de culture (Ispahan, Chiraz, Téhéran, Persépolis, etc.), ainsi que ses possibilités de loisir (plages du golfe Persique et de la mer Caspienne et pistes de ski de l'Elbourz par exemple) offre une grande palette de découvertes. Le pays s'ouvre et se développe de plus en plus. Les sanctions internationales sur le nucléaire ont été levées en 2015 mais Donald Trump a récemment dénoncé l'accord conclu alors.
La devis en cours est le rial iranien (IRR), mais la plus part du temps c'est le Toman qui est utilisé (1 toman = 10 rials).
Le coût de la vie en Iran est 46% moins élevé qu'en France. Le pouvoir d'achat local y est 60% moins élevé.
Temps de vol depuis la France : 6h00
Décalage horaire : GMT +3h30 (soit + 2h30 de différence avec la France)
Situation géographique
Principales villes
Arrivee 2h30
Mosquee rose et ces jeux de lumiere 10h00 et batiments attenants (bassin et grande place)
Palais Narendjestan - jardin fleuri, palmiers et orangers fleur - bas reliefs copies de Persepolis -plafonds peints - visites boutiques attenantes: tapis Iraniens
Arret visite d'une maison traditionnelle reconvertie en bar pour boire du thé et fumer du narguilé.
Deambulations dans le bazar de Shiraz : havre de paix, beaucoup de boutiques notammentd'étoffes et de tapis, epices egalement. Beaucoup de travaux, certains occasionnés par l'arrivée toute proche de la nouvelle année (21 mars). Achat pierre turquoise sur conseil de notre guide Parin car beaucoup de pierres bleues mais trop souvent du faux. La pierre est pesée pour connaitre son prix. Celle achetée viens de Nisharpur.
Visite de la mosquée Vakil en sortie du bazar et destinée au commerçants du caravancerail (bazar).
Visite des bains (hammam Vakil)
Achat de grenades,à la grande surprise de notre guide qui ne pensait pas pouvoir en trouver encore a cette saison.
Déjeuner dans un restaurant traditionnel mais récent et classe (bâtiment récompensé par l'Italie). Possibilité de manger au niveau du sol (ancestral mais de plus en plus délaissé) ou à table (moderne). Plats à base de mouton accompagné d'aubergines et de riz pour les uns et broyé de moutons et de pommes de terre et de pois pour un autre. Plat d'aubergines pour Parin. Yourth delicieux et galette de pain pour faire passer tout ça (trop copieux). Boison a l'eau de rose et autres fleurs (on croirait boire leaudu bain!).
Citadelle avec tour penchée puis visite mosquée verte ou règne les mosaïques de miroir. On nous offre le thé.
Visite du tombeau de Hafez (poete iranien).beaucoup d'émotion chez certains visiteurs. Lecture d'un poème dans sa version perse puis en francais.
Deambulations dans les rues commercantes. Personnes venues en iran pour operaytion de chirurgie esthetique, nez, implants capilaire, operation des yeux.
Visite du site archeologique de persepolis - 2 tombeaux creuses dans la montagne, c est tres impressionnant. Les tombeaux ont manifestement ete pilles avant qu'ils ne fassent l'objet de fouilles par les européens, notamment français pendant la seconde guerre mondiale. Les arabes seraient passés bien avant...
Beaucoup de palais sur ce site. Ils sont en partie détruits, mais des colonnes encore en place laissent ogurer de la démesure des constructions.
Persepolis a été le lieu d'une cérémonie d'ampleur il y a quelques années avec l'invitation de 28 nations. Il faut dire que l'Iran s'étendait un temps très à l'ouest, englobant l'Égypte, mais aussi très à l'est, avec l'Afghanistan, et plus au nord avec l'Arménie notamment. J'ai cru comprendre que les 28 nations étaient les anciennes frontières.
Relativement peu de visiteurs, le francais s'entend pas mal parmi ceux ci. Des classes d'écoliers s'affairent à écouter les explications qui leur sont données sur les bas reliefs tres travaillés et leur symbolique.
Nous passons toute la matinée sur le site. On s'y sent bien, il fait bon et beau malgré une altitude de 1700 mètres. Nous faisons une petite halte pour manger une glace traditionnelle avec des vermicelles de glace et une boison sucrée a base de graine (inconnue en france - plante de montagne). Parmi les autres boisons, il y a tres régulièrement le jus de carottes, dont les sacs de légumes sont visibles en devantures de magasins.Nous mangeons à proximité - riz et kebab poulet ou mouton (pas comme en france - brochette de viande hachée).
Visite de necropolis et ces tombeaux creusés dans la montagnes. Il y en a 4 accompagnés de leur bas relief et de textes calligraphiés permettant une interprétation sans trop d'ambiguïté. La aussi les tombeaux ont été découverts vides.
Dernier site, celui de Pasargeade. C'est sur un plateau que se trouve le tombeau de darius le grand, entouré de palais dont il ne reste que très peu de choses. Un temps une mosquée a été érigée devant le tombeau. Mais construite avec les pierres des palais alentour, elle a été démolie pour respecter le côté sacré de l'ensemble du site.
Parin nous quitte avant que notre chauffeur ne nous dépose 2h30 plus tard a Abarkooh. A midi, elle nous a montré son travail de peinture sur bois et nous a même offert deux splendides petits modèles.
A Abarkooh, nous sommes logés dans un lieu de contes de mille et une nuit. Nous sommes dans un site historique dans les tours de vents sont représentées sur les billets de 200000 rials. Nous avons la chance de pouvoir faire une balade sur les toits des bâtiments, la nuit nous entoure.
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J3 - Yasd
Dès notre levé nous ne résistons pas à l'envie de déambuler de nouveau sur les toits. Les maisons sont de véritables palais construits autour de cours intérieures. Tous ne sont pas en bon état. Le pisé demande un entretien rigoureux.
Nous sommes les premiers au buffet du petit déjeuner. Il y a du pain sous forme de galette, des tomates, du concombre, du fromage, des gâteaux secs et de l'omelette à la carotte. L'omelette fait notre bonheur. Il y a sans doute une epice derrière cela. En boisson, c'est du thé. Ah si, il y a aussi des barquettes de confitures:carotte, cerise, rose et du miel.
Visite mosquée du vendredi.
Retour a l'hôtel pour récupérer nos passports dont nous avions tous oublié l'existence.
Visite d'un cyprès vieux de plus de 400 ans.
Route pour Yasd (150km) en s arrêtant par deux fois aux centres de police. Paysage de desert, route à 4 voies rectilignes. Montée raide dans des massifs.
A Yasd, nous possons nos affaires a l'hôtel puis nous sommes pris en charge par Masoud qui nous accompagnera 5 jours.
Nous filons dans la vieille vie dans sa voiture construite sur une base de peugeot 405 mais avec une carrosserie toute différente. Circulation infernale pour un occidental. Apres le repas, nous parcourons la ville à pied. Bazar couvert, mosquée avec faïence tres travaillée, musée de l'eau, salle de sport iranien dans un ancien réservoir.
Petite balade sans guide de nuit avant de rejoindre morphee.
J4 - Sarayazd et Bafgh
Il a fait chaud toute la nuit dans notre chambre sans autre fenêtre que celle donnant sur l immense patio. Au petit déjeuner (à noter : la même excellente purée de carotte à l omelette qu hier, Dvgo en a repris 2 fois : c est officiel : il aime les carottes
A retenir au retour...), un groupe d une trentaine de jeunes iraniens en goguette debarquent, ils arrivent tout droit de l aeroport et viennent certainement passer le week end pour visiter Yazd.
Massoud arrive à 9h et nous voilà partis...
Après une trentaine de km (au jugé) d autoroute (c est celle qui rejoint le golfe persique au sud donc beaucoup de circulation et des panneaux ecrits en persans, arabe et anglais), nous bifurquons pour le petit village de Sarayazd. Un papi dans un champ nous indique le chemin de la citadelle.
Se detachant sur les montagnes enneigées, c est une magnifique construction enpisé avec double enceinte pour protéger les habitants du village et leurs biens des pillards. Chaque habitant/famille disposait vraisemblablement de pièces/espaces qui lui étaient réservés pour stocker du bétail, ses récoltes, etc. Les pièces étaient sécurisées par une serrure et une clé faites en bois (la clé est une sorte de peigne).
De multiples couloirs sur differents etages rejoints par des escaliers anti souris permettent de se perdre dans le site. En haut des toits une vue superbe sur les montagnes , le desert et le village s offre à nous, On déambule un bon moment dans ce lieu magique qui serait parfait poir une partie de cache cache. En plus on est tous seuls.
On reprend la route pour rejoindre et visiter ce qui est considéré comme la plus ancienne mosquée d'Iran: Fahraj. C'est un ancien temple de feu (lieu de culte zoroastrien) qui a été transformé en mosquée. Visite des restes d'une ancienne maison de feu à proximité. Dans ce bâtiment des personnes entretenaient un feu afin que chacun puisse en bénéficier à tout moment.
Il est midi, l appel à la prière se fait entendre dans les ruelles du village. Des ombres noires se pressent pour y répondre. Quelques gamins font du vélo dans les ruelles et les anciens font petarader leurs mobylettes. Une vie tranquille de village iranien.
Arrêt à Bafgh pour déjeuner (nous testons la position assise par terre dans un salon car la table et les chaîses sont recouvertes de poussière). Je teste un poisson, Didier une brochette de viande hachée et Dvgo du poulet, avec les inevitables riz et yaourt.
Nous quittons la ville de Bafgh et ses très belles palmeraies pour rejoindre les dunes de sable toutes proches. Installation au gite (très sommaire - la porte ne ferme pas, la clé est cassée dans la serrure...) puis randonnée dans les dunes qui sont très belles mais occupent une surface limitée au milieu de la plaine du désert (on le voit bien du haut de la plus haute dune). Le sable est parfois très dur/porteur, parfois pas du tout. Arrivés en haut de la plus haute, idéale pour admirer le coucher du soleil, Massoud propose 2 options : balade supplémentaire ou sieste en haut de la dune. Didier voudrait bien aller dire bonjour aux chameaux qui se trouvent tout en bas, à une vingtaine de minutes de marche. Massoud l accompagne. Dvgo et moi choisissons l option sieste. Malheureusement les chameaux ne se laissent pas approcher même s'ils sont domestiques, et partent dès que les 2 courageux arrivent en bas. Ils nous rejoignent en soufflant (dur dur la montée des dunes dans le sol mou...). Le coucher de soleil est, bien sur, magnifique et illumine les dunes alentour et les montagnes au loin.. Retour de nuit à proximité de la voiture et du gîte dans un espace où sont disposées des tables. Nous prenons du thé et goûtons une chicha orange-menthe. Nous ne sommes pas seuls en ce mercredi. Demain c'est le jour non travaillé de la semaine pour les iraniens. Les jeunes sont venus faire la fête dans ce lieu reculé où la police ne passe pas. Certains voiles sont oubliés et les vêtements font apparaître leur marque occidentale ou américaine (gucci - us army, etc).
Le repas est livré d'un village alentour. Une cuisine simple comme celle que l'on fait chez soi pour sa famille: aubergines frites avec un yaourt aigre (shark). Du pain sous forme de galette levée et des pommes de terre aux herbes (pommes de terre écrasées et mélangées avec de l'oeuf et des herbes puis cuites dans l'huile, forme de disque).
Il fait nuit et froid lorsque nous rejoignons notre chambre toute proche. Nous ne sommes pas à l'hôtel mais plutôt dans un baraquement sommaire. Pas de douche, pas de chasse d'eau aux toilettes (mais un wc turc avec un tuyau d'eau comme vu dans quasiment tous les autres hébergements - on en déduit qu ici la chasse d eau fait aussi douche...), mais par contre du chauffage bien agréable. On se couche tôt. Bonne nuit !
J5 yazd tour du silence et attrapeur de vent puis retour dans le désert
Ce matin l heure du rdv n etait pas très précise (entre 8h et 8h30), et comme il n'y a pas de douche, à 8h tapantes on est prêts. Il faut dire que le soleil illumine la chambre depuis 6h du mat. Nous attendons donc patiemment que Massoud se lève. Rien ne bouge dans sa chambre. Heureusement que la voiture est toujours là , on était prêt à penser qu il nous avait abandonné la en plein désert. Un gars arrive en voiture, a l air de le chercher, tambourine à toutes les portes, pas de Massoud. Un peu après le gardien du site arrive, lui aussi cherche Massoud, ouvre la porte de sa chambre... et on voit apparaitre notre Massoud qui etait toujours en train de dormir comme un bienheureux malgré le soleil (absence de volets) et le bruit de tous ces gens qui le cherchaient. Après toutes ces emotions, direction le village voisin pour le petit déjeuner, chez le 1er gars chercheur (il devait se dire qu il n avait pas que ça à faire de nous attendre...). La pièce est immense, avec comme seuls meubles 2 tapis et dans un coin contre le mur 1 table et des chaises. Ne voulant pas reiterer l expérience de la veille, on choisit la table. Un chameau mâle dans la cour de la maison voisine fait entendre de la voix, il appelle la femelle, parait il.
On prend la route de Yazd, à une centaine de km, après avoir fait le plein (de gaz) à une station service. Sur la route, encore une petite aventure : on crève! Pas étonnant, les 2 didier avaient justement examiné la voiture ce matin en attendant Massoud (ils avaient le temps...) et ils avaient trouvé les pneus avant usés.
A Yazd, direction les 2 tours du silence de la ville : dans ces lieux, situés à proximité d une ville mais pas trop près quand même, sur une petite montagne choisie pour sa sécheresse, les zoroastriens venaient déposer leurs morts et laissaient leurs corps aux rapaces. En effet ils ne voulaient pas que les corps souillent la terre. Cette tradition a perduré jusqu'à il y a environ 50 ans. Autour de ces "tours du silence", des bâtiments pour loger la famille pendant la cérémonie, et bien sur un reservoir d eau.
Puis nous nous dirigeons vers la plus haute tour à vent du monde, qui est egalement dans la périphérie de Yazd (26 m). Elle servait à rafraîchir la maison du gouverneur, qui se trouvait au centre d un grand jardin, avec bassin de 200 m de long, arbres fruitiers... le tout grâce à un khanat (canal souterrain... voir description du musée de l eau).
Attention : explication technique... : la tour est composée de 12 cheminées, qui prennent le vent quelle que soit sa direction. Le vent descend par la cheminée, plus la tour est haute, plus il y a de vent à récupérer et plus le vent est frais... l air frais en arrivant chasse l air chaud qui remonte par les cheminees opposees. Effectivement on sent vraiment la fraicheur, aussi bien que la clim ! en bas se trouve un bassin d eau qui capte les poussières .
Le palais du gouverneur était un lieu de rendez vous, composé de plusieurs pièces, les hommes en bas les femmes au balcon en haut, ils pouvaient se parler mais pas se voir, protégés par 2 rangées de moucharabies en bois.
Les iraniens sont nombreux à déambuler dans le palais et le jardin, il faut dire que c est vendredi, l équivalent de notre dimanche.
Restaurant où, là aussi, de nombreux iraniens profitent de leur repos hebdomadaire. J ai choisi le plat favori des iraniens, selon massoud : du riz mélangé avec des petits morceaux de poulet, le tout ressemblant à une galette frite.
Puis on emprunte une piste pour rejoindre un camp dans le désert à une quinzaine de kilomètres de Yazd. Comme hier, on pose les bagages dans la chambre... la seule différence c est qu il n'y a pas de lits, juste des tapis. Par contre, la porte ferme à clé...
Départ de la rando. On commence par escalader un
J6 - pigeonnier, maison de glace et fabrique de céramique
Une souris nous réveille ce matin. Les lieux sont quasi déserts, les iraniens ont passés la soirée devant les feux de camp puis sont rentrés chez eux. Il reste nous trois et un couple de jeunes belges en combi wolkvagen. La douche est chaude. Nous rangeons les matelas pour transformer la pièce en salle de petit déjeuner. Pas de table, pas de chaise. Nous avons de l'omelette à la tomate, du fromage frais, du concombre, des tomates fraîches, du pain chaud et des confitures de cerise.
Nous prenons la route pour rejoindre la ville. Nous nous arrêtons pour recharger le réservoir en gaz. Il faut compter un euro pour 200 km de route. La voiture est bi-carburant gaz et essence. Nous faisons également réparer la roue crevée d'hier. Aujourd'hui les magasins sont ouverts, ce n'est pas jour de relâche.
Nous visitons un pigeonnier de 4000 nids. Il fournissait jusqu'à 20kg de fientes par jour.
Nous visitons également une fabrique de glace sans aucune installation mecanique, juste les températures froides de l'hiver, un mur pour garder de leau a l'ombre et un abri pour stocker la glace obtenue.
Nous passons chez un potier. Il me laisse m'essayer au tour.
Dejeuner dans un restaurant traditionnel au fond d'une ruelle où nous ne nous serions jamais arrêtés. C'est une construction traditionnelle avec une cour et un bassin.
Direction ensuite vers un nouveau coin de désert, a quelques heures de route. Mais avant cela nous avons un nouvel appel téléphonique de la responsable iranienne de notre voyage. Elle parle très bien français.
Massoud nous arrête à un village fortifié, aujourd'hui en ruine. Ici les remparts étaient constitués des maisons elles mêmes. La partie basse de l'habitation était destinée aux animaux, les parties supérieures aux habitants. Les gens ont quittés les lieux pour disposer de maisons modernes en brique avec l'électricité et l'eau courante. Nous
La route monte en altitude et voici qu'il tombe une neige mouillée. Il ne fait pas bien chaud. Le paysage devient ensuite complètement plat, sans arbre, un désert de pierres. Nous empruntons une piste qui nous mènera au pied de dunes que nous n'a percevons qu'à peine sous la tempête de sable qui nous entoure. Pas question d'aller marcher. Peut être demain si les conditions s'améliorent.
Nous sommes les seuls à venir loger ici. Nous disposons d'une petite maison ressemblant à une yourte. Elle est en pisé et feuilles de palmier. Il n'y a qu'une pièce qui sert de dortoir, de réfectoire et de pièce de vie.
On nous sert le thé noir avec des petits gâteaux à la pistache. Peu de temps après on nous sert des pommes de terre à la braise et des fruits coupés (kiwi et orange). Nous mangeons comme s'il s'agissait du souper. Je ne sais pas quelle heure il est mais cela peut correspondre. A peine fini on nous sert une assiette de poulet-kebab (brochette de poulet) avec tomate sur le grill, rondelles de poivron et tranches de cornichons. Oups, cela commence par faire beaucoup!
Nous préparons nos lits pour la nuit à fortes épaisseurs de couvertures. Un pot contenant des braises est placé dans un bout de la pièce. La lumière brille à l'intérieur sans que nous puissions l'éteindre. Elle s'éteindra avec l'arrêt du groupe électrogène.
Dehors le sable continue de voler. Qu'en sera t il demain?
J7 - desert de dunes - village de Garmeh
Le temps est meilleur ce matin qu'il ne l'était hier. Malgré la fraîcheur de la nuit, blottis sous plusieurs couches de couvertures, nous avons bien dormi. Nous partons pour une balade dans les dunes. Nos petits sacs à dos nous permettent de porter des bouteilles d'eau et des vêtements chauds. S'il fait chaud en journée, dès que le soleil baisse, la température tombe.
Ce que nous ignorons c'est que Massoud essaie de tenir la commande de 4 à 5 heures de randonnée dans le désert. C'est ce que nous avons demandé à l'agence. C'est ce que nous avions au programme d'une autre organisation et c'est ce qui laissait augurer un véritable tour dans le désert. Mais occuper 4 à 5 heures en montant et descendant des dunes les unes après les autres c'est assez usant. Cela reste beau et bien dépaysant cela dit.
Nous rentrons de balade en milieu d'après midi. Nous prenons la route pour monter un peu plus au nord. Nous rejoignons le village de Garmeh quelque chose comme 2 heures plus tard. Il doit être près de 18h00 et nous n'avons pas mangé. Dans la voiture Massoud avait tablé pour 17h30. La guesthouse où nous logeons pour la nuit, dans le village de Garmeh, nous sert un thé de bienvenue. La maison est une construction traditionnelle avec une petite cour intérieure. Mais pour rejoindre cette cour il faut suivre un couloir en pente et bas de plafond. L'impression d'une maison très ancienne s'impose d'elle même.
Un repas à base de celeri bouilli et de riz blanc nous est servi. Nous mangeons avec appétit.
La douche qui suit est chaude et fait un bien fou. Nous installons nos lits dans une petite chambre où il fait bon et nous rejoignons la pièce principale. Il y a du wifi et chacun en profite pour faire sa petite vie. Depuis hier nous cherchons le moyen de faire écouter à
Massoud de la musique française. Mais en Iran internet n'est pas aussi libre qu'en France. L'accès à YouTube est filtré et en fait non ouvert. Cest Jeanne qui nous permettra de disposer de quelques extraits via whatsapp. Un groupe de femmes iraniennes rentre de balade alors que nous chantonnons comme à la maison. Dvgo trouvant le temps long rejoint ses pénates pour démarrer sa nuit. La soirée est bien entamée lorsque que Massoud nous annonce que nous disposerons d'un repas commun avec les iraniennes. Nous étions prêts à aller nous coucher, mais il n'en est plus question! Dvgo mis au parfum sort de sa couche pour s'attabler avec nous. Il y a du riz du fond de la gamelle, un peu accroché mais pas plus. Un vrai régal.
Les fermes s'installent à nos côtés et nous voici tous à jouer au loto. Le premier qui remplit 5 cases de sa grille doit danser, il empoche également une somme d'argent. Celui qui remplit le premier une ligne de sa grille empoche une somme d'argent plus conséquente et doit danser. Celui qui rempli sa grille empoche une somme d'argent plus importante et doit danser. La difficulté est que les chiffres sont annoncés soit en persan soit en anglais. Ca rigole bien et nous passons une excellente soirée. ns une excellente soirée.
Contrairement aux autres soirs nous nous sommes couchés très tard (plus de minuit), après la soirée loto. Le reveil est donc plus dur que les autres jours. Nous entamons notre petit déjeuner lorsque nos copines iraniennes d hier soir sortent les unes après les autres de leur chambre. Ce sont toutes des femmes d une même famille. Il y a 2 femmes âgées (la mère et la tante), 3 femmes entre 30 et 40 ans et enfin une jeune d une vingtaine d années. On fait quelques photos. Elles nous expliquent qu elles rentrent aujourd'hui chez elles, à Téhéran, après une escapade de 3 jours sanslleurs maris. On demande à Massoud s il est possible de visiter un peu le village, avant de quitter les lieux. Il nous emmène aussitôt nous balader dans la palmeraie, irriguée de petits canaux. Un petit groupe de chiens nous suit, des maçons montent un mur, un vieil homme et sa femme font la lessive au "lavoir". Bientôt nous arrivons près d un petit bassin plein de poissons alimente par une source qui descend de la montagne. Nous y retrouvons 3 des Teherannaises de l auberge, les pieds dans l eau. Massoud nous propose de nous déchausser pour une séance de pédicure piscicole. Aussitôt dit, aussitôt fait... et nous voilà tous les 4 en train de se faire nettoyer les pieds par nos amis les poissons qui "n y vont pas de main morte" (si je puis dire), en effet ils nous foncent droit dans les orteils d une façon assez violente. Après ce moment de détente, retour à la voiture, toujours à travers la palmeraie (ce sont en fait des palmiers dattiers, il y a encore quelques grappes accrochées même si ce n'est plus la saison... les dattes se récoltent à la fin de l été. On en goutte une qui est restée bonne).
Il est environ 10 h quand on reprend la route pour environ 2 h de trajet à travers le désert.
Arrivés à Farazahd, nous sortons nos bagages, buvons un thé et zou en vadrouille pour 5 heures de randonnée! Bon ben nous ne mangerons que mieux ce soir.
Nous traversons quelques cultures, des champs bien verts par la force de l'irrigation. Il existe en Iran un moyen de puiser l'eau que l'on appelle kanat. C'est un réseau souterrain creusé par l'homme. Le réseau part d'un puit creusé à la vertical. Du fond du puit, une canalisation mène jusqu'à la destination finale en respectant un minimum de pente. Le plus long kanat fait 70km de longueur! Des accès à la canalisation, pas forcément un conduit, juste un tunnel horizontal, sont visibles car ils se materialisent sous la forme de puits d'accès. Ces derniers puits sont couverts d'une dalle de béton, ils ont servi a évacuer la terre du sous sol.
Des kanats, il y en a partout en Iran, y compris dans les déserts.
Nous marchons sur un sable plutôt dur. La zone de dunes s'étend sur 40km par 10km. Nous montons sur la plus haute des dunes. Bien heureusement pour nous nous avons pris soin d'emporter des pommes, des bananes, une orange et un citron doux. DVGO a aussi emmené des galettes pur beurre de France. Cela nous requinque. Nous marchons encore un bon bout de temps. Le sable a laisser place à un sol de boue sèche qui craque sous nos pas. Nous montons sur un plateau et prenons le temps d'admirer les alentours. Aucune habitation, pas ame qui vive, pas d'animaux. Le silence dans toute sa splendeur.
Retour à l'hôtel de campagne en passant par les champs cultivés et l'enclos des chameaux.
Douche puis repas sur l'unique table du lieu. Deux autres couples sont présents. Il leur faudra attendre la fin de notre repas pour disposer de la place. On nous sert un plat traditionnel des nomades. Une sorte de bouillon aux herbes dans lequel on emiette du pain dur. Un peu comme des céréales dans un bol de lait. On y ajoute des morceaux de viande de chameau mélangés à des morceaux de pommes de terre. Ca peut paraitre bizarre mais c'est très bon et bien roboratif.
Nous feuilletons quelques livres de voyage sur l'Iran avant que la fraicheurne nous incite à regagner nos lits à la grande surprise de Massoud. Il est 21h00. Je
Aujourd'hui le programme tient en peu de choses: il nous faut rejoindre Ispahan. Il faut compter une journée de voiture. Les longues, très très longues lignes droites s'enchaînent les unes après les autres. Très peu de vert, voire pas du tout le long du trajet. Ispahan est une ville de 4 millions d'habitants entourée de désert.
A mi-route nous faisons un arrêt culturel au village de Mohamadieh, , se trouve un atelier troglodyte où l'on tisse des vêtements pour les mollahs. Il n'y a pas trente six modèles. Juste un composé de laine de mouton et de laine de chameau. C'est très peu seyant.
Un peu plus loin, au village de Nain, nous visitons la mosquée du vendredi. C'est une mosquée deux en une: il y a celle en surface et celle en sous sol pour l'été lorsqu'il fait très chaud. Il y a la même surface au dessous qu'au dessus, sans considérer la cour.
En face de la mosquée, nous visitons une grande maison traditionnelle; la maison Pirinya. Elle abrite un petit musée vite parcouru.
Arrivée à Ispahan, Massoud se démène dans la circulation dense. Aucune véritable règle ici, sinon celle de sa "passera bien"! Les piétons n'ont qu'à bien se tenir, car il n'est fait aucun cas de leur sort, passage piéton ou pas. Au milieu de tout cela il y a les motos qui démarrent avant le feu vert, passent à droite, à gauche, enfin comblent les trous dès que cela permet d'avancer plus vite.
A l'hôtel nous prenons une douche, puis nous allons arpenter la rue sur laquelle il donne. Elle est semi-piétonne, puis piétonne. Il y a des petits magasins partout de part et d'autre. Elle débouche sur la place Naghch-E-Jahan. La deuxième place la plus grande au monde. C'est assez féerique avec ces immenses dômes et son palais. Tout le tour de la place il a des commerces où nos têtes de touristes font sensation.
J10 Ispahan
Guide
Mosquée de limam
Mosquée de cheikh Lotfollah
Palais d'Ali Ghapu
Cathédrale arménienne et musée attenant
Arrêt boutique de miniatures par une personne de renommée mondiale. Travail pour hermes (fond de montre) - portrait de hafez sur os de chameau en direct live. Il nous faut la loupe voir voir tous les détails!
Visite magasins de tapis avec très longue explication sur ce qu'il faut savoir.
Fin de journée au bazar de nuit.
Aujourd'hui, dernier jour en Iran. Mais les découvertes ne sont pas terminées... Sur la route de Téhéran, nous devons nous arrêter à Kashan, la ville aux roses.
Le départ se fait à 8H30. M. "Nasir", notre chauffeur, est ponctuel, et s'engage dans la circulation d'Ispahan, bien plus calme le matin que le soir !
Le temps est gris et frais. Au bout d'1H30 de route (paysage de désert et de montagnes), nous quittons l'autoroute pour la petite ville de Natanz, et sa "mosquée Masjed e Jameh". Pas de guide pour la visite, M "Nassir" ne parlant pas 2 mots d'anglais. On se rabat sur le Lonely Planet : "avec ses 4 iwans, la mosquée est l'un des édifices les mieux préservés de toute l'ère ilkanide. Le tombeau abrite la dépouille d'un religieux soufi du XIème siècle". L'édifice intérieur est assez décrépi, avec très peu de céramique et un peu de stuc. Mais l'extérieur est magnifique, tant la coupole que le minaret. Malheureusement,le temps couvert gâche un peu les photos... Un jeune du coin nous montre des photos de sa famille, en pleine récolte du safran.
M Nasir est maintenant tellement en confiance avec nous qu'il nous montre une photo de sa petite fille. Plus tard, notre guide du jour, Kazar, nous expliquera qu'i élève seul sa fille - avec l'aide de sa mère (à lui) - son ex femme l'ayant quitté au bout d'un an de mariage.. A priori le divorce est relativement répandu en Iran, d'autant que les hommes versent une somme d'argent à leur future femme (certaines ont donc trouvé là le moyen de se constituer un petit capital, en enchaînant les mariages). Nous sommes bien tristes pour notre chauffeur qui, certes, n'est pas bavard, mais qui est bien sumpa quand même.
A peu près 1H après, nous arrivons à Kashan, la ville aux roses (c'est un important centre de production d'eau de rose), mais nous n'en verrons pas dans les jardins car même si on est au sud, on est quand même un peu tôt dans la saison. On récupère notre guide, Kazar, petite femme d'une quarantaine d'années, au bord de la route, et c'est parti pour la visite du jardin de Fin...
Faisons appel à notre ami "Lonely Planet" pour la présentation de ce jardin : "conçu pour le shah Abbas 1er au14ème siècle, ce jardin déliciaux qui se trouve à 9km du centre ville, et qui est inscrit au patrimoine mondial, illustre la conception persane du paradis". Au milieu d'une nature aride, c'est un jardin parsemé de petits canaux et bassins alimentés par l'eau de la montagne toute proche. Contrairement aux bassins d'Ispahan, ici il y a de l'eau, et il y a même des jets d'eau et des poissons ...Il y a aussi plusieurs pavillons, pour l'accueil des invités, et un hammam ; de nombreux arbres et quelques fleurs. En ce vendredi, beaucoup d'iraniens font la visite, même si le temps est plutôt gris et frais (pour ne pas dire froid...).
Kasar nous explique qu'elle est prof de français à l'université, et que certains de ses étudiants aimeraient bien se joindre à nous pour une partie de la journée, ce qui leur permettrait de pratiquer leur français. Elle nous demande notre accord, ce que l'on s'empresse de lui donner, bien sûr !
Kazar nous explique pourquoi les portes sont basses (= pour obliger les invités à se courber, en signe de respect du maître des lieux), et pourquoi il y a une planche de bois qu'il faut enjamber avant de pénétrer dans les pavillons (= pour éviter que les invités ne rentrent avec leurs chaussures et salissent les tapis).
Elle nous donne également des explications sur les peintures figurant sur le plafond d'une des terrasses : il s'agit d'illustrations de plusieurs contes persans. Par exemple, l'un d'entre eux relate l'histoire d'une femme de 40 ans amoureuse d'un homme de 20 ans, à la "belle figure". Ses amies s'étonnaient de cet amour, mais sans connaître le type en question. Notre "cougar" réunit ses amies, leur fait porter des pommes à éplucher, et fait entrer son "bellâtre". Aussitôt, toutes ces quarantenaires, subjuguées par la beauté du gars, se coupent les doigts en épluchant leur pomme. CQFD... :)
Kazar nous entraîne ensuite dans la pavillon pour lequel arrive l'eau de la montagne, qui se trouve être un salon de thé. Du coup, on en boit un (de thé), accompagné de petits gâteaux à la pistache. Un peu sablonneux mais pas mauvais. Là aussi, beaucoup de familles iraniennes qui profitent de leur repos hebdomadaire. La musique est à fond... Il y a des poissons et même 2 canards.
En longeant un petit canal, nous arrivons jusqu'au hammam, seul du genre avec une entrée unique pour les hommes et les femmes. Ici, il y a longtemps, Amir Kabir, 1er ministre à la fin du 19ème siècle, a été assassiné par son beau frère. Selon le LP, "Amir Kabir était un moderniste à l'origine de nombreux changements, surtout dans le domaine de l'administration et de l'éducation. La cour prit ombrage de sa popularité, et la mère du shah persuada le souverain de s'en débarrasser". De ce qu'on a compris, il a eu les veines du poignet tranchées dans le hammam. On visite les vestiaires, les couloirs (nombreux...), les chaufferies (là où était chauffée l'eau), le lieu de stockage du bois, et enfin les salles de bain, avec un mini bassn au milieu. Kazar nous explique que les hammams sont, certes, des lieux de propreté, mais aussi et surtout des lieux de rencontres et de discussion. Ils ont toujours cette utilité aujourd'hui, chaque quartier en possède un. Kazar nous dit que quand elle était enfant, sa mère l'emmenait passer la journée au hammam avec ses frères et soeurs. Ils y pique niquaient, jouaient, retrouvaient des amis.... Nous aussi, on y trouve des amis (enfin, des nouveaux amis), qui nous prennent en photo dans le hammam. Ce sont 3 jeunes couples, dont 1 habite à Kashan, et les 2 autres sont venus lui rendre visite (on croit comprendre qu'ils viennent de Téhéran, et qu'ils ont un appartement près de la mer Caspienne, où ils nous invitent à passer... taroaf, très certainement !). J'essaie de les prendre en photo mais aussitôt une des filles se détournent et tous s'en vont en riant. Kazar me dit que les filles sont habillées de façon pas très "orthodoxe" (le voile notamment est un peu "symbolique"), et elles n'ont pas envie d'être photographiées dans cette tenue... ce qui ne nous empêche pas de les retrouver à la sortie du hammam, et de leur demander de nous prendre en photo, avec notre appareil.
Le repas de midi se passe dans un restaurant assez touristique, avec buffet (frites et pâtes ... c'est la 1ère fois qu'il n'y a pas que du riz !), et groupes d'asiatiques et d'européens.
Nous discutons avec Kazar de sa famille : elle a 2 filles, de 14 et 18 ans. La plus grande prépare le concours d'entrée à l'université. Elle voudrait être dentiste. Son mari est ingénieur (mais on ne sait pas dans quel domaine). Kazar a appris le français car elle l'a suivi, au début de son mariage, à Toulouse, où il a poursuivi des études d'ingénieur. Ils y sont restés quelques années et sa fille aînée est née là bas. Au début c'était très dur pour Kazar, dans un appartement de 36 m2 (ce qui lui semble minuscule), sans ami, ne parlant pas la langue ... Elle dit avoir beaucoup pleuré... mais elle a tout autant pleuré quand elle a quitté la France pour regagner l'Iran (au début des années 2000, suite à l'attentat du 11 septembre, la France a mis fin à certains accords universitaires, son mari a du interrompre ses études et rentrer au pays) ! Elle se plaint de ses 2 filles ados, dont la principale activité est de rester dans leurs chambres en pianiotant sur leurs smartphones. Selon elle, les filles iraniennes ne savent plus faire la cuisine ni le ménage, ce qui ne serait pas le cas des garçons. Kazar est téhérannaise. Elle a eu du mal à s'habituer à Kashan, lorsqu'avec son mari ils sont revenue de Toulouse. Maintenant elle est contente d'habiter là, elle trouve qu'il y a moins de danger pour ses filles ici qu'à Téhéran ; ses filles d'ailleurs ne veulent pas partir à Téhéran, et préfèrent rester à Kashan même si l'université est moins prestigieuse.
Après le repas (nous quittons le restaurant sous une pluie battante), Kazar nous entraîne dans une maison de vieux Kashan, qui appartient à l'université / section beaux arts. Il s'y trouve un musée de la photographie, tenu par un prof passionné, qui nous présente à la fois des vieux appareils photos exposés là, et des photos anciennes représentant des habitants de la ville. On y apprend que l'inventeur de la photographie est un français nommé Louis Daguerre (je crois me souvenir qu'un exemplaire de son appareil, le "daguerrotype", est exposé dans ce petit musée), même si selon wikipédia que nous consulteront plus tard, le véritable inventeur est un certain Niepce (également un français). Les photos présentées sont intéressantes : on y apprend qu'il y a une centaine d'années, beaucoup d'ethnies et de religions différentes se cotoyaient à Kashan, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. On découvre avec surprise que les petites filles photographiées sont en fait des garçons équipés de perruques opulentes. Il s'avère que les iraniens aiment beaucoup avoir des filles et qu'ils déguisaient de la sorte leurs garçons, au moment de la photo (bizarre, non ?). Enfin, on voit certaines femmes les yeux fermés, la tête totalement recouverte par un voile ou même la tête coupée (sur la photo, pas en vrai !).
On voit également que le roi de l'époque était un fan de photo, et qu'il a photographié lui même toute sa famille (et même lui, en selfie ... à l'époque on appelait cela un auto portrait).
Entretemps, un des étudiants de Kazar nous a rejoint, et nous mitraille avec le smartphone de sa prof. Ilapprend le français depuis environ 1 an, et il a du mal à faire une phrase (ce serait pareil pour nous si on devait se mettre au farsi ...). Il nous dit qu'il fait des études de droit, qu'une 2ème langue (avec l'anglais), est obligatoire, et qu'il envisage d'être avocat ou juge.
Un thé nous est servi, puis on quitte les lieux - en faisant un passage par les salles consacrées à l'apprentissage des trames de tapis (et oui, à la fac des beaux artes, ils apprennent à faire des tapis... ce n'est peut être pas si bête quand on voit les superbes maisons des marchands de tapis de Kashans !).
Notre 3ème visite de la journée est pour la maison Tabatabaee, du nom d'un riche marchand qui, pour épouser sa belle, lui fit construire une maison magnifique ... ou plutôt un palais (la construction prit 18 ans, et le mariage eut lieu après, heureusement pour lui qu'elle était patiente !). Un 2ème étudiant de Kazar nous rejoint dans ce palais, celui là apprend le français depuis 5 ans et le parle très bien. A l'en croire, il a pris des cours pendant 1 an et demi, puis il a continué seul notamment en regardant des films français. On ne peut que le féliciter du résultat ! Kazar lui confie même des parties de la visite guidée, et il s'en sort très bien.
On visite donc les chambres à 3 portes (pour la famille de la maison), à 5 portes (pour le maître de maison), à 7 portes (pour les invités de marque) ; les chambres pour l'été (exposées au Nord) et pour l'hiver (exposées au Sud) ; la cuisine (avec évier et four à pain) ; la cour des domestiques .... chaque étage relié aux autres par des "escaliers de souris" (= très très hautes marches) pour économiser de la place (franchement, quand on voit la taille du palais, on se dit qu'ils auraient pu trouver une autre excuse pour ces espèces d'échelles de meunier), ou parfois par des escaliers normaux (réservés aux personnes âgées, donc on n'a pas osé les prendre...).
En sortant, Kazar nous propose d'aller visiter un atelier de tissage de tissu, non loin de là. On y va à pied, la porte - dans un mur en pisé - s'ouvre sur un escalier qui descend en sous sol, où nous découvrons dans une cave mal éclairée, un tisserand âgé et quelques métiers à tisser. Après une petite démonstration, DVGO et moi achetons chacun une écharpe. Le tissu est très beau et le papy est ravi de notre visite (surtout que DVGO lui laisse la monnaie....).
Après tout ça, Kazar nous demande de choisir entre 1 mosquée et 1 autre maison ancienne ; mais M Nasir ne l'entend pas de cette oreille : il est plus de 16H et il fauut partir pour pouoir passer le check point (sur la route qui nous sépare de Téhéran) avant sa fermeture. Il nous reste environ 2H30 de route. 2 controles de police plus tard, M Nasir nous débarque à l'hôtel Ibis de l'aéroport de Téhéran. Il fait nuit, il doit être environ 19H. Demain on prend l'avion à 5H15, et donc on doit se lever à 2H30. Le repas est vite expédié (pâtes et pizza), et on rejoint notre chambre (luxueuse avec télé).