Après être passé par l'Italie et avoir fait une escale d'une journée à Venise (très très joli), coupé la petite bande de la Slovénie qui va jusqu'à la mer, nous voici en Croatie. Le compteur affiche déjà plus de 1000km supplémentaires.
photo de Venise
Depuis notre départ, dimanche matin, il fait chaud, un peu moins qu'en France, mais encore 30°C en journée et une bonne vingtaine la nuit.
A suivre ...
Nous quittons Venise non sans nous arrêter au Décathlon qui est tout proche. Nous finissons les préparatifs que nous n'avons pas faits en partant de la maison ! Hop des chaussures pour marcher dans l'eau (en Croatie, les plages sont formées de galets), hop des recharges de gaz pour le réchaud, hop un masque et un tuba, hop des sandalettes toutes neuves!
L'autoroute nous mène jusqu'aux abords de Trieste, puis nous traversons une petite bande de la Slovénie ( pas de douane, pas de frontière visible). C'est ensuite notre entrée en Croatie. Contrôle de la carte d'identité, visuel uniquement, c'est tout bon pour nous. Nous voici en Istrie.
Notre carte routière est très peu précise. Il faudra faire avec car nous n'avons pas trouvé mieux en Italie pour le moment.
Il fait toujours aussi chaud (32°C); la clim est appréciée.
Le paysage est montagneux et boisé; beaucoup de verdure. La sécheresse semble moins marquée ici; les champs sont verts.
Notre route nous mène à Grozjnan, un village perché très bucolique. Les ruelles du village sont pavées de pierre, les maisons reprises par des artisans ou plutôt des commerçants d'arts manuels.
Nous nous perdons ensuite en tentant, puis en rejoignant finalement Motovum. L'accès au village est payant par la route. Par chance, le receveur n'a pas la monnaie de notre billet, il nous laisse finallement monter sans que nous ne nous acquittions du péage. Le village est enceint de murs et il y règne une ambiance moyenâgeuse. Mais une fois franchie la porte d'entrée, c'est une ambience estivale qui y règne ; terrasse de restaurant donnant sur le magnifique paysage alentours. Le village semble être un haut lieu de la truffe. Les menus mettent tous en évidence ce champignon et les petits commerces l'huile à la truffe.
Pas de camping dans ce coin de la Croatie, il nous faut rejoindre la côte et nous entasser à proximité de Porec, ville contruite d'hotels, de location de vacances et de campings à n'en plus finir. Chris en a sélectionner un qui fasse moins usine que les autre; juste 7000 places !! Nous louons une place dans la "free zone", il n'y a donc pas d'emplacement, il faut se trouver son coin parmis tous les autres habitants. Il fait nuit et le terrain est en devers... pas facile de choisir sans se tromper.
Il y a au moins trois restaurants sur ce camping. Nous rejoignons le plus proche et y partageons une pizza et une salade tomate-mozarella. De l'autre côté du camping, de l'autre côté de la mer (la côte est très découpée et on se croirait en bord de lac), un caraoké braye à tu-tête. Que viennent donc faire des vacanciers dans ce lieu bondé et bruyant. Mystère!
La nuit a été chaude, mais en camping, nous pouvons dormir les portes ouvertes, ou entre-ouvertes. Nous ne nous levons pas très tôt et il est presque midi lorsque nous allons visiter Porec. c'est au bord de mer et il y a une basilique dont la visite est conseillée dans le routard.
Port de Porec
Nous filons ensuite sur Rovinj, un peu plus au Sud, toujours sur la côte. Difficile de s'y garer, tous les touristes se sont donnés RDV ici! Une ile, devenue presqu'ile, constitué d'un promotoire rocheux, abrite à son sommet une église dont le campanille est construit sur les plans de celui de la cathédralle Saint Marc. Tout le monde s'y presse, un peu comme au mont Saint-Michel (mais rien de comparable).
Nous revenons à la voiture dans la quiétude de ce début de soirée. Il est tant de rejoindre un camping. Pas question de retenter les villes-camping de la côte, nous jetons notre dévolu sur le seul camping indiqué dans les terres. Enfin, indiqué sur la carte uniquement et finalement introuvable une fois rendu sur les lieux. Et ce n'est pas manque d'avoir tourné dans le lieu supposé, empruntant des routes sans direction, puis des pistes, rien n'y fera; pas de camping!
Nous nous arrêtons donc sur un parking, face à un restaurant dont les derniers clients quittent les lieux. C'est encore un peu en devers, pas bien le choix. Rapide repas contre la voiture et nuitée.
La nuit s'est bien passée, quoique beaucoup trop chaude. Nous quittons les lieux pour trouver un coin plus buccolique pour y petit-dejeuner.
Pas simple de se diriger avec une carte peu précise et des indications routières desquelles nous n'avons pas encore compris les subtilités. Si un panneau indicateur est présent, alors ne pas louper sa lecture car il ne sera pas répété, y compris dans un rond-point. Les numéros de route ne sont pas affichés sur les panneaux et il est difficile de savoir si un panneau indique un village tout proche ou très éloigné lorsque le kilométrage n'est pas présent.
Histoire de ne pas nous retrouver sans camping cette fois, nous décidons de nous rendre au camping puis de visiter à partir de cet endroit. En fait notre destination se situe sur l'ile de Cres et il faut prendre un bac pour la rejoindre. On tourne un peu en rond mais on trouve l'embarcadère et tout un flot de touristes. Sur l'ile nous prenons une route très étroite (il y a des emplacements réservés pour se croiser) et nous rejoignons Beli, une petite crique au Nord de l'ile. C'est un cul de sac avec un petit camping ombragé d'oliviers. La plage est un tas de galets où trouver un endroit pour poser sa serviette relève de l'exploit.
L'eau est claire et bonne. Il y a des poissons avec quelques couleurs (jaune) facilement visibles avec le masque-tuba. Quelques grondements de tonnerre se font entendre. Une petite pluie, des gouttes en fait, inquiètent tout un chacun sans vraimentvider la plage. Il ne pleuvra pas finalement. Douche, lessive et petit moment de détente au camping. Vili voilou pour aujoud'hui.
Nos voisins de camping habitent aussi leur citroen. Mais la leur est une deux cheveaux avec des petits rideaux, tout le monde se retourne sur cet équipage insolite.
L'ile de Cres est un bout de cailloux tout allongé entouré de mer. Une route la traverse en son milieu sur toute sa longueur. Il y a très peu d'habitations, toutes sont regroupées dans les quelques villes portuaires que nous traversons. Les vues sont magnifiques, lorsqu'elles donnent sur la mer. Pour le reste, ce sont des espaces diformes recouverts de pierres toutes aussi diformes. Nous nous arrêtons sur le port de Cres, ville/village du même nom que l'ile. Les maisons sont colorées. Le port pénètre dans la ville et constitue son centre ville. C'est paisible et cela donne envie de prendre le temps de s'arrêter à ne rien faire.
Nous reprenons la route, vers le Nord-Est cette fois pour prendre un nouveau ferry et rejoindre l'ile de KRK (oui pas facile à prononcer hein!). C'est impressionnant le nombre de voitures qui peut etre pris en charge par ces petits bateaux. Il faut avouer que nous sommes parmis les dernières voitures à embarquer. Celles un peu plus dernière nous devront attendre la prochaine navette.
Nous rejoignons un camping en hauteur d'une ville. Je prends une voiture électrique pour qu'un membre du personnel me montre les emplacements disponibles. Ne m'ayant montré que des endroits sans ombre, je lui demande s'il serat possible d'en disposer. Il se frotte le front et m'emnene dans une pinède où se trouve une place plane et ombragée; perfect! Nous y posons la voiture, prenons les douches et filons au resto du camping. Alors que nous avons commandé, une personne du camping vient nous expliquer que nous occupons l'emplacement d'un combi volkswagen ayant réservé pour 4 jours. Pas cool! Je démonte le fil à linge, discute un peu avec la dame allemande et recule d'un petit peu pour libérer l'espace. Ces allemands aimeraient aller jusqu'en Albanie. Mais un début d'incendie c'est déclaré le matin dans leur combi (sans doute que quelque chose à cramer sans vraiement faire de flamme). Ils doivent faire un check pour savoir s'ils pourront aller plus loin. Pour ma part, j'espère ne pas me retrouver sur l'emplacement d'un autre à nouveau. L'espace est petit mais suffisant et toujours à plat. Je peux retourner au resto et manger la "César salade" que j'ai commandée. Il y a de nouveau des deuches dans le camping.
La nuit est chaude et bruyante. Un concert semble donné en ville. Trois groupes se succèdent. Ensuite, ben, c'est une sound machine qui semble prendre le relais jusqu'à plus d'heure. Les joies du camping ...
Nous quittons Krk pour rejoindre de nouveau le continent. Pas besoin de bac cette fois, un pont nous ramène au continent Croate. Bizarrement, pas de péage dans notre sens de circulation. Dans l'autre sens ce n'est pas la même musique; il faut faire la queue et payer le passage. Nous nous arrêtons à Soline pour prendre un bain d'argile avant de nous rincer dans une mer hyper chaude. Le bain d'argile transforme chacun en petit bonhomme tout noir. Très insolite! Le lieu est magnifique et pour une fois il est facile de s'y garer et il n'y a pas d'horodateur. A signaler vraiment !!
Afin de ne plus subir la côte, la chaleur et le monde, nous prenons dans les terres. Nous nous perdons une nouvelle fois. Difficile de comprendre les règles qui régissent le jalonnement, plus difficile encore lorsque la carte est à ce point imprécise. Nous trouvons une nouvelle carte dans une station service. Achat difficile car le gérant devait croire que je voulais une carte du coin et non une carte de Croatie. Finallement, il me vend une carte au 500 000 millièmes (en remplacement de la 750 000 millièmes). C'est beaucoup mieux, mais cela n'empeche toujours pas de se perdre. Bon on sait à peu près où nous sommes perdus cette fois!
Nous trouvons l'indication d'un camping à l'entrée d'Odulin. Celui-ci est situé l'autre bout du village, entouré de champs de maïs qui dissimulent un terrain tout en longueur avec des emplacements de part et d'autre de la voie centrale. A droite les camping cars et à gauche les tentes. Nous sommes à gauche, trop petit mon fils! Il doit y avoir 40 emplacements au total et tous ne seront pas occupés. Pas de bruit, le bonheur! A notre inscription, le patron nous a offert, comme à tous, un petit verre d'alcool de prune (de la gnole maison!). Inattendu mais sympatique attention.
Nous allons diner en ville (village) au premier resto venu. Pour moi, cela sera calamars à la plancha (recommandé par une collègue de boulot croate). Pour Chris une pizza particulièrement bonne. Nous finissons pas des glaces (pistache-strachiatella et malaga-banana-split). L'addition est l'une de moins chère que nous ayons payée jusqu'alors, deux fois moins cher que partout ailleurs où nous n'avions pas pris de dessert (15€ à deux avec 1 litre d'eau gazeuse).
Pas de pain pour le petit déj. Tant pis, nous partons le ventre ville au village et y faisons nos courses dans une petite boutique (jamais croisé d'hypermarché jusqu'à présent, juste des supermarchés, et ici un équivalent de "carrefour contact". Il y a ce qu'il faut et pas plus, ce qui est suffisant!
Nous déjeunons à deux pas du resto d'hier et du camping, le long d'un lac bordé de maisons qui pourraient être des chalets suisses.
Chris a réservé quelques jours auparavant un camping proche du parc naturel de Plitvice (prononcer Plitvitsé). Elle a égalementn réservé l'entrée du parc dès 07h00 le lendemain matin. Il nous a en effet été conseillé de visiter le parc au plus tôt sous peine d'être noyés dans la foule. Nous nous rendons donc au camping en parcourant les petites routes de campagne ( en s'y perdant biensûr). Nous sommes passés par un endroit désolé, où des maisons sont à l'abandon et où les gens semblent désoeuvrés. Est-ce un restant de la guerre de Yougoslavie ?
A 30 km du camping, nous visitons le village de Restoke et ses moulins et chutes d'eau.
Le camping est très grand, mais très boisé et les emplacements sont situés dans un espace au relief très marqué (il y a des creux de 10 mètres ou certains installent leurs tentes. Nous allons y passer deux nuits et ce n'est pas une mauvaise nouvelle. De notre emplacement, nous voyons deux ecureuils vivre leur vie.
Réveil à 06h00 pour être à l'entrée de 07h00. Nous ne sommes pas les premiers, mais notre e-billet nous permet d'éviter là queue de l'accueil. Le parc est connu pour ses étangs qui se déversent les uns dans les autres dans une enfilade de chutes. L'eau est translucide, on y voit les poissons, et de couleur bleue turquoise. La visite intègre un tour en bateau. Heureusement, il y a moyen de trouver de l'ombre tout le long des chemins balisés et pour la plupart constitués de pontons en bois, car il fait très très chaud aujourd'hui. Nous finissons la visite vers 13h30 et nous n'avons que l'envie d'aller prendre une douche au camping. Place aux photos :
Ce matin, contre toute attente, il pleut. Une petite pluie qui rafraichi l'atmosphère. N'étant pas pressés, nous voyons le camping se vider petit à petit. Deux ecureuils jouent à se courser l'un l'autre.
Aujourd'hui, chaleur des derniers jours oblige, nous décidons de remanier notre road trip. Renseignements pris, le Monténegro est également sous la chaleur de l'été. Ce n'est pas pour nous. Nous reviendrons. Pas dans cette saison. Nous choisissons de rentrer plus à l'intérieur de la Croatie.
A la pause déjeuner, nous nous arrêtons sur une aire, nous en avons vu très peu depuis notre entrée dans le pays, qui se trouve être à proximité d'un moulin à eau désaffecté. La particularité de ce moulin est qu'il dispose d'hélices horizontales.
Nous fleurtons avec la frontière de la Bosnie, sans la franchir. En fait, nous sommes empêchés de la franchir. Au poste de douane qui nous barre le chemin, poste non signalé sur une petite route où les indications se sont tout autant perdues que nous, la douanière nous accueille bienveillamment tout en nous indiquant que ce passage est fait pour les locaux et non les touristes. Elle nous ouvre la barrière pour que l'on fasse aussitôt demi-tour et revenir en Croatie.
La route principale vers l'endroit où un camping est indiqué sur le routard, le seul indiqué, n'est pas la plus directe. Nous prenons donc un tracé présent sur la carte et bien indiqué sur la route. Rapidement, ce tracé passe de l'asphalte à la piste. Bientôt, les croisements ne sont plus jalonnés et nous prenons systématiquement à gauche, qui est la règle de réussite observée ces derniers jours. Mais, pour tous ceux qui pensent que la règle fait foi, il n'en est rien aujourd'hui. La piste devient caillouteuse, moins large. Elle relie toutefois des villages, aux maisons de bois, qui ne sont pas existants sur notre carte.
Nous nous trouvons dans une partie du pays qui semble bien marqué par la guerre de 1990.
Au bout d'une heure, nous retrouvons une route et décidons de poursuivre par la route principale, moins directe, mais finalement plus directe!
Une commémoration semble se profiler, ou alors elle est tout juste passée, si l'on se fie au pavoisement que nous voyons dans certains villages aujourd'hui.
Nous atterrissons dans un camping de moins de 10 emplacements. Un petit havre de paix à l'allure de campagne anglaise; herbe rase et bien verte, petite palissade en bois et haie arborée.
Nos compagnons du soir sont un camping car espagnol, un combi allemand et un ancien fourgon de la royal mail anglais. Un couple semble loger dans la chambre louée à l'étage du petit resto, sous le nid de cigognes.
Le routard nous dit que nous sommes dans la capitale de la cigogne. C'est vrai, les villages alentours, constitués de maisons traditionnelles en bois, en plus ou moins bon état, présentent, pour beaucoup des nids de cigognes sur leur toiture.
Nous prenons notre repas au resto/bistro : un goulash de cochon traditionnel (cochon sauvage mais domestique!) et de cerf pour moi, un équivalent avec 4 poissons d'eau douce pour CHris (carpe, brochet notamment). Au dessert, gâteau de caroube pour l'un et aux graines de pavot pour l'autre. Difficile de faire la différence gustative entre l'un et l'autre.
Charmés par la quiétude des lieux, nous n'iront pas bien loin aujourd'hui; visite du parc naturel de 25 hectares consacrés aux oiseaux. En premier lieu visite d'un musée des traditions. En fait, exposition d'outils anciens commentée par un couple d'anciens (82 ans pour la dame), vivants dans leur maison transformée en musée. Le dialogue est comique, personne ne parle de langue commune! Nous nous en sortons en faisant "Da" lorsque nous avons compris les mimes, ou lorsque l'on veut passer à autre chose... Une photo, ou milieu de tous ces outils, présente des militaires dont l'un signe un papier sur le capot d'une voiture. On nous explique que c'est la signature de la capitulation des Serbes. Le monsieur nous fait comprendre qu'il est Croate et que les Croate ont gagné. Sujet délicat, manifestement l'exacerbation contre les serbes est bien présente. L'histoire n'est vieille que d'à peine 30 ans.
Nous poursuivons la journée par une balade sur un parcours ornithologique. 'est une petite rando qui déambule le long de prés et d'espaces aquatiques. Nous cheminons à proximité de chevaux, de cochons traditionnels, de vaches rustiques (au loin), entretenus par l'association qui entretien le site. Deux tours en bois permettent l'observation des oiseaux. Elles ont été construites sur le modèle des tours utilisées il y a fort longtemps pour prévenir l'entrée d'envahisseurs aux frontières du pays.
Le retour nous semble un peu long. Nous passons à côté de ruchiers; pour certains, des remorques de ruches empilées qui peuvent sans doute être déplacés facilement selon la floraison alentours.
Nous retournons au camping de la veille, où nous retrouvons les mêmes pensionnaires que la veille.
Nous profitons de la matinée ensoleilée à flaner dans les villages alentours. Ces maisons en bois sont un ravissement.
Comme constaté en Croatie, les villages sont une seule et grandre ligne droite où les maisons s'alignent de part et d'autre, sans aucune rue intérieure. La vitesse étant limitée à 40km/h, il est partfois un peu long de passer d'un bout à l'autre de cet alignement de maisons. Toutes les maisons n'ont pas la chance d'être traitées de la même façon; certaines sont à l'abandon, d'autres dans leur jus et les plus chanceuses en parfais état. Les anglais avec leur ancien fourgon de la Royal Mail nous font signe de la main en nous croissant. Apparemment ils sont en voyage depuis 2 ans.
Nous nous orientons vers la Slovénie, un peu plus au Nord, un peu plus au frais. Cette fois encore, la route se transformera en piste, les indication disparaitront et nous nous perdrons avant de nous retrouver un peu surpris d'atterrir dans un autre endroit que celui escompté. C'est les vacances, no stress!
Nous prenons la route de Zagreb, où nous faisons une visite de la capitale de Croatie. 750 000 habitants, 1,2 millions avec l'agglo. Il règne une atmosphère très détendue. Les gens se baladent et s'arrêtent aux multiples terrasses qui s'offrent à eux. Nous visitions la cathédrale et parcourons quelques rues principales. Place aux photos:
Nous rejoignons le camping. Un seul est mentionné. Sur la route des travaux nous complique la tâche. Il faut faire un détour (non signalé) dans le quartier pavillonaire avoisinant puis prendre une piste que nous indiquent des riverains pour atteindre notre destination. Le camping est organisé en cercle au centre duquel se trouvent les sanitaires. Il est complet.
Photo du camping de Zagreb (récupérée sur le web)
Heureusement, il y a un espace libre (champ) pour ceux qui ne trouvent pas de place. Une free zone quoi! Nous y sommes bien mieux que dans les tous petits emplacements "officiels". La nuit tombe, ce soir c'est pizza au resto des lieux.
Il pleut ce matin. Nous prenons le petit déjeuner au resto du camping. Une omelette pour Chris et un pizza au nutella pour moi. Surprenant mais c'est à peu près tout le choix offert par la carte, sinon de prendre une pizza (non sucrée).
Il pleut déjà beaucoup moins lorsque nous prenons la route. Direction le Nord.
Nous traversons la frontière un peu malgré nous; sur la carte la route longe la frontière sans la passer. Dans les faits, nous présentons nos papiers à un douanier qui les inspecte physiquement; pas de trace de sur-épaisseur, pas de partie coupée puis recollée au niveau des photos. Ok, c'est bon.
La Slovénie est un petit pays, très peu de campings dans ce coin ci (Est), mais un seul fera l'affaire. Il s'agit d'un centre de vacances axé sur des toboggans aquatiques.
Attenant se trouve un espace bungalows de toile, un espace maisonnettes et un espace camping. Plus loin, à l'écart, se trouve l'espace des hôtels.
Nous prenons un emplacement, non pas dans l'espace camping mais en bout d'une allée de maisonnettes. Il y a là 4 emplacements de camping. Notre plus proche voisin, voyage seul à vélo.
Pas de restaurant sur place, étonnant, nous faisons une "casserolée" de pâtes et dodo.
Nous quittons notre bivouac peu avant midi, non sans avoir pris le soin de mémoriser sur un smartphone le trajet pour aller à la capitale de la Solvénie via Radece. Le Wifi du camping permet de charge la carte qui reste mémorisée après la perte de la connexion. Le trajet permet d'éviter l'autoroute et de profiter de la campagne, verte et tout en relief montagneux. La route longe de chaque côté de petites montagnes très raides où sont perchés des villages agrippés aux parois. C'est très très joli. Nous grimpons pour nous poser le temps du repas. Oups, certains passages nécessitent de passer en première, jamais au dessus de la deuxième.
Le temps file, nous rejoignons Ljubjana, dont la sérénité nous surprend. Eh oui, une capitale de 290 000 habitants, ce n'est pas Paris. De plus nous sommes samedi, tout le monde flane. Ce garer n'est pas facile, aucune voiture dans les rues, aucune place de stationnement. Il faut rejoindre un parking souterrain pour pouvoir se poser. Nous sommes en plein centre, aucun soucis d'accès, aucune attente.
Ljubjana est parcouru par une rivière qui sépare les terrasses de cafés et de restaurants en deux. Des animations, spectacle d'un ours blanc (déguissement), percussioniste particulièrement entrainant, joueurs de musiques, et même un match de basquet, égayent un peu plus les rues.
La nuit tombe. Nous attrapons un réseau wifi ouvert pour repérer un camping. L'office du tourisme ne nous en a indiqué qu'un seul, mais 5 existent à proximité. Celui choisit est à 25 minutes. Là encore le GPS via le smartphone est une aide appréciable.
Le camping est boisé, sur le flan d'une petite colline. Aucun emplacement de défini, chacun se place comme il veut et il n'est pas difficile de se trouver son petit coin. Ça parle français pas bien loin de nous. Certaines caravanes sont entourées de végétation. Sans doute des espaces qui sont devenus des emplacements à l'année.
Le resto est fermé, on ouvre la cantine du Jumpy aux lueurs de nos lampes solaires...
Arrêt à Kamnik, visite du village et braquage de la banque pour refaire le plein d'euros. Finis les Kuna de Croatie. Ce village est le berceau de la famille d'Isabelle.
Nous poursuivons avec Google Maps pour rejoindre un début de randonnée trouvée sur un blog écrit par une solvène vivant en France. Elle compare les deux pays sur tout un tas de choses; meilleures plages, meilleure pizzas, etc. Presque tout le temps le point est pour la Slovénie... un peu orienté donc comme blog mais c'est là que nous trouvons les indications pour la randonnée de l'après midi: rejoindre un ensemble de villages d'altitude (1480 m) où les maisons sont toutes construites en bois. Le GPS nous indique une route sur la gauche qui a tout d'une chemin, quoique goudronné. Passées quelques maisons, nous voici sur une piste étroite qui se met à grimper. Bientôt les virages se font serrés pour prendre des lacets de plus en plus pentus. Nous croisons un combi volswagen dans la descente. Si lui passe, nous passerons aussi. Vient ensuite un 4x4, toujours dans le sens de la descente. Puis un autre 4x4 qui nous talonne à l'arrière. Tient, tient, beaucoup de 4x4 par ici, c'est vrai que le chemin s'y prête bien. Mais nous, nous n'avons pas de 4x4 ... et là, c'est le drame. Alors que le 4x4 nous pousse à l'arrière, j'accélère en voyant le pente se raidir. Pad de vitesse folle, je suis en première depuis un paquet de temps, La 2 n'est pas envisageable ici. Pas assez d'élan, trop de pente, les roues avant patinent. C'est fini, pas moyen d'aller plus loin. Nous sommes tout simplement à l'arrêt sur une pente raide, au milieu d'une piste étroite avec un 4x4 coincé derrière. Je mais les warning tout en m'arqueboutant sur les freins. Le 4x4 recule. Je dessers les freins avant, garde la main sur le frein à main et les dents bien serrées. Je ne vois pas bien où je vais. Chris descend pour mieux guider. Pour le moment, j'ai la route avant gauche dans la rigole pour l'écoulement des eaux. Pourvus que j'arrive à en sortir... Du coup, le 4x4 a un peu de place. Il nous dépasse et reprend sa route sans difficulté. Avec la pente, le Jumpy sort de la rigole juste en alignant les roues. Je descends, desserant un peu les freins avant et un peu le frein à main. Chris me fait signe que je vais pouvoir faire demi tour. Ah bon ! Mais où? Là me dit-elle. Je ne vois pas l'espace qu'elle me désigne, trop de pente pour voir le sol depuis mon siège. C'est une partie herbeuse qui mène à la seule maison croisée sur la piste. Pourvu que l'herbe ne soit pas grasse, parce que là, il n'y aurait plus d'espoir de s'en sortir par nous même... En y allant à petites doses, le demi-tour se trouve accompli. Ne reste plus qu'à descendre. La grosse frayeur est passée. Point sur la carte; il y a bien une route d'indiquée, comme les autres! Nous prenons la route de campagne principale. Ca grimpe, mais cette fois sur le bitume. Nous arrivons à un col, où nous découvrons l'arrivée d'une piste, sans doute celle que nous empruntions. Même pas envie de la prendre dans le sens de la descente, juste en la regardant depuis le col... Avec anxiété, nous prenons de nouveau une piste en montée. Cette fois, nous ne sommes pas les seuls véhicules "légers" à la prendre. Toutes les voitures s'y aventurent. Nous nous garons un peu en vrac, comme tout le monde et enfilons nos chaussures de rando. Ca grimpe. Il y a 340 mètres de dénivelé au total, mais quel joli spectacle une fois sortie de la forêt sombre: des terrains relativement plats où sont parsemées de jolies petites habitations. Très très joli. Nous continuons à grimper pour atteindre le village le plus haut, celui de Velika Planina. Ca vaut le coup d'oeil.
Nous sommes dans les derniers à redescendre. Les centaines de voitures, ne sont plus qu'une dizaine au moment de quitter les lieux. Nous franchissons le col et rejoignons le camping de Luce juste derrière. Entre les emplacments de camping et la free zone presque deserte, nous choisissons la free zone biensûr. Au village de Luce, le repas se compose d'une escalope viennoise, façon cordon bleu, de crudités et d'une pizza, une de plus. En dessert, nous prenons un plat typiquement Slovène. Le tenancier n'a pas su nous expliquer la composition. Du lait, des myrtilles, une pate cuite au four (baked) et non cuisinée (cook)...? Ca se sert en accompagnement de plat avec des champignons, mais aussi en dessert. Bon, ben, vous voyez la tarte aux concombres; c'est pas bon hein! Ben là, c'est pareil!
Au dodo...
camping free zone le long d'une rivière avec petit moulin en bois
Balade en altitude avec pique nique en altitude.
En redescendant, photo d'un pic vert qui s'active sans se préoccuper de nous.
La forêt n'est pas très dense mais les arbres sont très hauts et très droits et assombrissent nettement la lumière de ce jour pas ensoleillé.
Nous redescendons et recherchons un camping à proximité du fond de vallée que nous voulons faire demain. Pas de camping sur le trajet; nous faisons demi-tour pour revenir au camping de la veille. Il y a un peu plus de monde aujourd'hui, mais la place ne manque pas.
visite fond de vallée payante avec cascade ("dosca dolina" - à vérifier). Puis boucle dans les hauteurs sur piste et passage à une ferme détenant un record d'exploitation lié à l'altitude. La piste n'est pas très engageante (ça grimpe), mais finallement pratiquable et un parcours fléché avec une histoire de dragon qui raconte l'endroit incite à des arrêts avec des vues epoustoufflantes. La boucle finie, nous allons randonner le long d'un lit de rivière (torrent à certaines périodes manifestement).
Pour rejoindre notre étape du soir, il est plus rapide de faire une entrée en Autriche pour rentrer de nouveau en Slovénie un petit peu plus loin. C'est une route étroite de montagne, la vue est magnifique. Le ciel est très dégagé. Les postes frontière sont déserts côté slovène et inexistant côté autrichien. Un camping s'annonce dans la descente, c'est un camping à la ferme avec des poules qui s'égaillent dans le champ réservé au camp. Nous achetons des yaourts fermiers pour agrémenter notre repas maison.
Nous quittons le camping et nous arrêtons au village tout proche. La carte indique la présence d'un lac et nous allons nous y promener. Le lac est en fait tout petit. Nous continuons dans le fond de la vallée où, l'hiver, des pistes de ski de fond y sont dessinées. La boucle passe par notre camping de la veille. Comme souvent, il reste quelques estivants mais une grosse partie des occupants est partie voir ailleurs.
Nous prenons la route en direction de Bled, une ville très touristique. Nous passons par des pistes (routes normales ici) et nous arrêtons pique-niquer en pleine campagne. Nous sortons la table est les chaises. Nous devons faire très anglais ainsi installés en bord de piste. Quelques voitures passent. S'il l'on veut obtenir un sourire, il faut faire un signe de la main, ou sourire le premier, mais le Slovène ne manifeste aucune réaction autrement.
Le camping de Bled est indiqué plein. Gloups! Mais finalement il y a de la place pour un van. Nous sommes juste en face d'une petite plage où des gens se baignent dans une eau claire. Des barques et des paddles parsèment l'étendue d'eau. Il y a également des bateaux plus grands surmontées d'une toile de couleurs qui rendent tout cela très vivant. Le ciel est noir,quelques grondements tonnent. Nous prenons un sentier qui grimpe fort pour avoir la vue sur le lac. Bizarrement nous ne nous retrouvons pas en haut. Chris trouve l'endroit où prendre la photo du lac avec son église d'un côté et son château de l'autre. Moi pas. La lumière n'est pas belle pour faire des photos mais l'endroit est assez photogénique.
Il pleut gentiment en début de soirée, ce qui nous donne le loisir de sortir nos parapluies...
Ce matin, le reveil est mis à contribution pour être les premiers à visiter les gorges en fond de vallée indiquée par Gilles (cousin d'Isa, aussi en vacances en Slovénie. Nous ne le rencontrerons pas, il s'en est fallu d'une journée). Toujours pas de soleil. Le parcours se fait sur des passerelles en bois accrochées à la roche qui canalise l'eau là aussi très claire et portant sur le vert et le bleu malgré l'absence de lumière.
Nous reprenons la route, direction le lac tout proche de Bohinj. Difficile de se garer dans ces endroits hypertouristiques. Tout trouvons un petit parking de moins de 10 places où un panneau semble indiquer que l'on ne peut rester plus d'une heure. Bof, qui contrôle cela? Nous nous y arrêtons, prenons le temps de contempler l'eau du lac depuis un ponton, prenons notre pause déjeuner et finalement prenons le temps d'une sièste.
Nous quittons le parking pour explorer les environs. Nous prenons ce qui devrait faire une boucle dans la campagne. Des travaux, sans bifurcation, nous font tourner en rond dans des pistes plus ou moins pentues. Nous finissons, comme d'autres voitures avec nous, par trouver la sortie.
Nous nous posons au camping de Danica, tout proche. C'est un camping sans emplacement délimité où nous trouvons notre place parmis les tentes et le campings car.