Le trajet du jour (une fois arrivés sur le sol grec) : 168 km
C'est à 18h30, le vendredi, que les vacances ont commencé. Nous avons pris la route pour nous rendre chez Angélique, Philippe et leurs enfants. Le bon repas avalé, une courte nuite et nous sommes déjà samedi. Nous prenons un vol qui nous mène à Athènes via Munich. Les vols se font sans surprise. Dans les deux cas nous avons pris place complètement à l'arrière des appareils. Le premier a embarqué 100 passagers en 25 rangees de 4 personnes séparées par un couloir, et le second, un airbus A320-200, 180 passagers en 30 rangées de 6 personnes.
Arrivés a Athènes, nous avons récupéré notre voiture auprès de l'agence Budget qui marche de concert avec Avis. C'est une Golf diesel. Elle affiche 77540km. La première difficulté a été de déverrouiller le frein à main. Plus tard il a fallu trouver comment allumer les phares. Il nous reste encore à trouver comment éteindre l'éclairage intérieur des places arrières. Pas facile de se faire à cette allemande!
Nous filons vers le Peloponnese en nous fiant au numéro des autoroutes. Les panneaux sont rédigés en caractères incompréhensibles et en latin. Mais il est difficile de suivre avec une carte. Nous nous arrêtons au site archéologique de Ireo (sanctuaire d Hera). Nous sommes déjà à 80km à l'ouest d Athènes. La côte est très belle et la lumière rouge de ce soir ne gâche rien. Nous sommes en tee-shirt et il fait 18 degrés.
A 19h00 il fait nuit noire. Nous traversons Corinthe sans trop voir le canal du même nom. Mais nous nous arrêtons et nous trouvons sidérés au dessus d'un trait de scie de 24, 6m de large pour 80m de haut (et 6km de long). Le canal est légèrement éclairé, mais il fait malgré tout trop noir bien l'apprécier. Nous décidons de trouver un hôtel a proximité pour y retourner au petit matin. Nous trouvons assez facilement et nous profitons du restaurant avant qu'il ne ferme. C'est un buffet dont nous sommes les bons derniers à profiter. On me propose de refaire des calamars exprès pour moi! Trop cool, j'accepte bien sûr.
Redaction de ce compte rendu du jour et zou au lit.
By by, see you tomorrow ( au fait nous avons appris à dire merci en grec avec la serveuse du restaurant, qui parle français, mais ce n'est pas simple et c'est déjà oublié! )
Le trajet du jour :
La nuit a été bonne. Nous avions pris soin de couper le chauffage, réglé à 26 degres!, et nous avions ouvert la fenêtre. Le sol de la chambre est recouvert de marbre tout comme l'entièreté de la salle de bain. C'est un hôtel qui se veut classe. En descendant au petit déjeuner, nous remarquons les extérieurs que nous n'avons pu voir la veille au soir; nous sommes bordés par la mer dont nous sommes séparés par une pelouse verte et dense, prolongée d'une très grande piscine. C'est superbe.
Le petit dej est un buffet où on trouve du sucré comme du salé. En réglant la note nous discutons avec l'hôtesse d'accueil. Elle parle le français car, il y a encore moins de cinq ans c'était la seconde langue obligatoire. Aujourd'hui c'est l'allemand qui est la seconde langue obligatoire. Elle nous conseille sur le Peloponnese et nous invite a passer un peu plus de temps que Chris avait prévu aux Météores.
Nous retournons au canal de Corinthe et cette fois, de jour, l'effet est wahou. Dommage qu'aucun bateau ne soit prêt à s'engager.
Nous poursuivons plus au sud par le site archéologique de Epidaure. Il se trouve là un théâtre circulaire de 12000 places en plein air. Cest très impressionnant. En contrebas se trouvent tout un tas de pierres qui constituaient divers bâtiments destinés aux soins du corps (maladies) et aux bonnes grâces des dieux. Quelques pierres sont assemblées, y compris avec des éléments refaits, ce qui permet au moins imaginatifs de ce faire une idée plus précise.
Nous reprenons la route plus au sud pour prendre le bateau pour Hydra. La route est sauvage et tortueuse mais nous y sommes quasiment seuls. Dans une bourgade, nous achetons à une bakery de quoi déjeuner; tourte aux épinards, feuilleté jambon fromage et en dessert yaourt fermier au lait de brebis et riz au lait que nous nous partageons. Mais l'heure avance et il nous faut rejoindre l'embarcadère sans plus tarder. A peine garer, nous sautons dans le petit bateau et 30mn plus tard nous sommes à Hydra. Nous pinaillons pour trouver une pension indiquée par le routard. Finalement, elle est fermee. Nous sommes trop tot dans la saison. Qu'à cela ne tienne, nous en trouvons une autre spacieuse, avec kitchenette et terrasse pour 40 euros la nuit (sans recu!). Nous finissons l'après midi en déambulant le long de la côte puis au sein des ruelles au nous nous perdons. Il faut dire qu'il n'y a aucune indication, sans doute parce qu'il n'y a aucune voiture sur toute l'île.
A la nuit tombante, nous nous essayons à la terrasse d'un restaurant. Nous commandons des starters en forme de chaussons au fromage et au miel, et des flat bread lemon curd (sorte de pizza aromatisée au citron). Nous finissons avec une très bonne salade greque pou l'un et une salade au quinoa pour l'autre. Le soleil est bien couché et le froid se fait particulièrement bien sentir malgré que nous nous soyons couvert.
De retour a la chambre, il n'est qu'à peine plus de 21h00 lorsque nous eteignons les lumières.
Le trajet du jour
Lever comme hier à 7h du mat. Il fait beau même si le ciel est un peu voilé. On decide de petit dejeuner sur notre terrasse privative, donc direction le port (à 200 m de là) pour faire quelques courses. On assiste au déchargement des bateaux qui emmenent provisions et materiel en tout genre... tout est rechargé sur le dos des mulets qui patientent sagement le long du port. Les chats sont déjà réveillés, certains attaquent les gamelles de croquettes que les bonnes âmes mettent à leur disposition. Aucune voiture sur l île, ni scooter (il faut dire qu il n'y a pas de route non plus...) mis à part le camion poubelle. Tout se transporte donc en petite carriole ou à dos de mulet. Retour à la pension pour le petit dej. Il fait si bon qu on traine un peu en terrasse.
Il est 9h15 quand on se décide à partir pour notre rando de ce matin : l ascension de la colline (qui doit bien faire 400 ou 450 m tout de même! ) pour rejoindre le monastère du prophète elie. On est bien contents de ne pas être au mois d août car malgré la relative douceur de l air on a plutôt chaud.
Les lacets s enchaînent entre cypres, pins, et tout un tas de plantes méditerranéennes. La ville et le port d hydra se découvrent au fur et à mesure que l on prend de la hauteur : toutes ces maisons blanches et ces toits rouges sur fond de mer très bleue... c est magique ! Au bout d 1 heure etdemi, nous arrivons au monastère. C est l heure de la "messe" (ou autre célébration). Un prêtre chante des cantiques et dit des prieres dans l église située au centre du monastère (celui ci tres blanc, et entouré de bâtiments bas a des faux airs de maison vendéenne mais en plus grand). Une femme habillée tout en noir, suit l office en se signant et se prosternant beaucoup. ? Petite remarque : le prêtre est derrière une cloison et la femme semble être confinée dans l antichambre de l église. Pas machos, les pretres grecs ???
Le retour se fait d abord en hors piste entre murets et paturages pierreux et brousailleux, puis nous retrouvons la calade (chemin pavé) de l aller qui nous suivons presque jusqu'en bas puisqu'à un moment nous bifurquons à gauche et passons par le parvis d une petite église qui domine la ville.
Il est 12h45 quand nous rejoignons le port, or nous voulons prendre le bateau de 13h. Petit pique nique vite fait sur le pouce et nous embarquons sur hydralines.
A Methoti la voiture nous attend sagement, gardée par un chien blanc féroce heureusement bien attaché.
Un peu plus loin juste avant Ermioni, nous trouvons un banc au bord de la plage : nous ne pouvons pas faire autrement que nous y arrêter pour finir notre pique nique.
Nous remontons gers Nauplie, sur la partie ouest de la péninsule de l argolide, et passons près d une curiosité naturelle à Dydima : c est un effondrement de terrain en cercle presque parfait, que l on voit de loin, et qui nous attire inexorablement. En s approchant on se rend compte qu il y en a un 2eme, caché dans la vegetation. On peut accéder à l'intérieur par un escalier creusé dans la roche, et là on decouvre 2 minuscules chapelles creusées dans la roche par un ermite au 19eme siecle (dixit le routard...). Après une tentative avortée de rejoibdre le 2eme effondrement par un chemin très caillouteux au milieu des oliviers (la voiture a failli y rester), nous rejoignons Nauplie par la petite route, qui passe au travers de la montagne.
Nous arrivons à Nauplie à 17h et entreprenons immédiatement de rejoindre l Acronauplie, forteresse qui domine la ville, en passant par de minuscules ruelles et des escaliers, sans nous perdre. On finit par monter à l acronauplie, d où on découvre une très belle vue sur la ville, la mer, et la forteresse de Dalmapede (je ne garantis pas l exactitude du nom...). Nous reperons à flanc de montagne les escaliers couverts qui auraient été construits par les vénitiens pour permettre aux soldats de circuler entre les 2 forteresses en toute sécurité. Retour à la voiture en traversant les rues commerçantes de la ville et la belle place centrale. Tous les dallages des rues sont en marbre... visite d une église ( très sombres avec un immense6 lustre) reperage de 2 mosquées dont l une abrite aujourd'hui un cinéma. Nous longeons également la mer et observons 2 mamies en noir en train d essayer de pêcher avec fil et hameçon mais sans canne à pêche.... est ce pour nourrir les chats de la ville qu elles se livrent à cette activité vesperale (sans grand succès il faut dire...).
Nous decidons d aller dormir à Mycenes pour faire l ouverture du site demain matin. La route doit être une des plus moches de Grèce avec moultes supermarché, concessions auto et autres bâtiments laids tout au long de la route. Heureusement c'est brumeux et le soir tombe (il fait même bientôt tout à fait nuit) donc on ne voit pas grand chose. Mais à Mycenes c'est la cata : pas un seul hôtel, pas une seule pension ouverte. Le gars de la pizzeria qui, normalement a aussi des chambres à louer, nous recommande chaudement d aller dormir à Nauplie. On tente quand même notre chance à Argos, à 10 km de là, mais on atterrit finalement à.... Nauplie. Il est 8h du soir, j'ai repéré tout à l'heure un hôtel cité dans Le Routard. On y va directement, il y a des chambres, on en prend une... parfait !Repas surle port de salade et de hamburger. Surprise on nous offre les brownies du dessert ! Voilà qui termine bien la journée!
Le trajet du jour :
La nuit a été très réparatrice. Aucun véhicule ne circule dans cette partie de la ville, un très bon point. Le petit dejeuner, a 8h00, est particulièrement copieux au letonuevo hotel; nous prenons un repas salé, puis une version sucrée. C'est quand même la deuxième fois que nous avons de la mousse au chocolat au lever du lit. La salle du petit dej est très agréable. C'est une pièce vitrée, façon véranda, donnant sur les toitures de la ville au premier plan, le port et la mer au second plan et les montagnes en arrière plan, dont une au sommet enneigé.
Nous prenons la route pour monter sur les hauteurs de Nafplio et découvrir la citadelle de Palamidi. C'est un point haut constitué de 7 bastions tous indépendants. De loin cela pourrait ressembler à un château catare comme Queribus, en plus grand. La nuit le site est éclairé, c'est d'autant plus impressionnant.
Nous prenons ensuite la route de Mycenes pour visiter son site archéologique. Il s'y trouvent des vestiges du 14eme siècle avant JC. Malheureusement ce ne sont que des amas de pierres, certes taillées, écroulés. Difficile pour moi d'y voir des palais. Il y a par contre des tombeaux tout à fait spectaculaires et bien conservés qui m'impressionnent. Ils s'agit de silos en pierre ou quantités de poteries et quelques objets en feuilles d'or ont été retrouvés. Difficile d'imaginer qu'il a fallu faire des fouilles pour redecouvrir de tels édifices.
La suite de la journée est un long trajet pour quitter la côte de l'argolide et entrer dans celle de l'arcadienne. Le temps est relativement couvert. La température oscille entre 16 et 22 degrés selon que l'on est au soleil, au bord de mer ou plus en altitude. Nous sommes sur de petits itinéraires et il est parfois très difficile de s'orienter. Les panneaux ne sont pas tous traduits et il n'y a pas d'indication de numéro de route.
Nous arrivons à Monemvassia à la tombée du jour. Le temps de chercher un hébergement et il fait nuit. Ici aussi certains établissements sont fermés en attendant le vrai début de la saison touristique. Repas dans un petit restaurant où le dessert nous est offert.
Pour mémoire les bières locales se nomment Mythos, sparta, alfa et fix.
Bonne nuit.
Le trajet du jour : 72 km (c'est tout au fond de la carte...)
Ce matin (comme les autres matins...), grand ciel bleu, mer à l'avenant, petit vent frais (mais pas trop), lumière magnifique... On se sent très bien dans notre bout du monde. Comme personne ne bouge côté taulier, et qu on a oublié hier soir de demander le lieu et l'heure du p tit dej, on décide d aller faire un tour... il faut dire qu il est un peu tôt (7h30). On longe la anse du "port" côté nord, par un petit chemin qui serpente au milieu de buissons jaunes odorants. Dans la anse 2 petits bateaux de pêcheurs, un grand voilier blanc et un bâtiment au look industriel rouge, du plus bel effet au milieu de tout ce bleu ( mer, ciel), vert (collines environnantes) et jaune (buissons...).
Au bout du chemin, une petite chapelle passablement en désordre avec tout un tas d icônes et une très belle cène peinte sur bois, Jésus et les apôtres étant en relief mais d une autre matière me semble t il (métal ?).
Did va jusqu'au petit phare tout au bout de la pointe. En face on aperçoit des petits villages typiques de cette région du Magne, avec maisons de pierres austères et tours qui servaient à se protéger des ennemis (qui parfois n étaient autres que les voisins...).
Retour à notre chambre... toujours personne. et on ne voit pas où peut être la réception... Finalement à force de vaquer de ci et de là en faisant un peu de bruit, un papy arrive et nous annonce qu il arrive bientôt avec le ptit dej qui sera servi sur la terrasse. Il nous demande si on veut du yaourt : bien sûr! Plutôt 2 fois qu une ! Il nous apporte aussi du miel (obligatoire avec le yaourt... excellent au demeurant, de même que ce fameux yaourt), des espèces de croque monsieur, des oeufs, du jus d oranges, du pain du beurre et de la confiture... on lui annonce qu on restera 1 nuit de plus, on engloutit le festin au doux bruit du vent dans l eucalyptus qui surplombe notre terrasse, et on parte en rando.
Il faut d abord quitter le parking en roulant sur la plage qui ne doit pas faire plus de 3 m de large (comme hier), puis après quelques lacets, on atteint une église au dôme bleu où on gare notre voiture.
La promenade vers le cap Tenero, point le plus au sud de la Grèce continentale, est un enchantement. On suit d abord une petite route (0 voiture) qui longe la côte en hauteur, d où on découvre encore des villages typiques, des terrasses d oliviers, et bientôt une crique à l eau bleu turquoise... on se promet d y passer au retour , et peut être même de se baigner. Bientôt la route cède la place à un chemin de terre, puis plus rien. Peut importe, on a la cap tenero en vue, on se dirige donc sans problème au milieu de la rocaille parsemée de petites fleurs multicolores... et de bouses. On a du mal à croire que des vaches puissent paître dans le coin, tellement le sol est caillouteux (et potentiellement casse gueule pour une vache), mais le fait est que l on aperçoit au loin quelques uns de ces ruminants.
On décide de ne pas aller jusqu'au phare et on descend au milieu des "pierres qui roulent" jusqu au chemin du retour en contrebas. Pendant toute la descente, nous admirons le petit village que nous surplombons, les gros bateaux qui croisent au large du cap, et surtout les 2 adorables criques aux eaux cristallines. Le 1er essai ne sera pas le bon :les cailloux dans l eau sont trop gros (impossible de marcher dessus sans chaussures,), il n'y a pas assez de fond, et l eau est glacée (dixit Didier qui estime s être baigné en s etant trempé les chevilles). La 2eme crique est beaucoup plus adéquate pour se baigner. Il y a même un rocher plat qui rend la séance de deshabillage rehabillage beaucoup moins acrobatique. Je me plonge un peu difficilement dans cette eau transparente, puis j'y reste avec délice ! 2 autres curiosités dans les parages : les vestiges d une villa romaine avec notamment des mosaïques au sol très bien conservées, et ce qu on prend pour une chapelle en ruines ( un panneau indique "oracle" mais je doute que ce soit ça...).
On reprend la route en traversant le village et on suit d abord à flanc de coteau surplombant la mer (encore une merveilleuse crique), puis au milieu du vallon planté d oliviers. Le vent est de plus en plus fort. Au bout de la route, petit détour pour aller visiter le village que l on admire depuis ce matin. Encore un univers très minéral... une des maisons est en travaux, la grue est en plein ouvrage malgré le vent.
On reprend la voiture et on prend la route qui longe la côte jusqu'à Girolimenas, en s arrêtant pour le déjeuner (+ visite ) par Vathia, le village qui, selon le Routard, compte le plus de ces hautes tours. Il y a peut être beaucoup de tours à Vathia, mais la plupart sont en ruines, ou en tout cas abandonnées même si ça et là des traces de rénovation ancienne sont visibles.
A Girolimenas, on decouvre un petit port sous une grande falaise, qui semble attendre le touriste. Les terrasses des restaurants sont immenses...et désertes!
On décide d explorer un peu plus de cette magnifique région en voiture, d abord en se perdant dans la campagne un peu un nord de Girolimenas, côté mer (donc terrain à peu près plat). Partout ces tours, typiques du Magne. Puis on grimpe à travers la montagne pour rejoindre un village sur un éperon rocheux à plus de 800 m d altitude. On le voit de tout en bas et il a quelque chose de menaçant... En haut on decouvre un village quasi abandonné (encore un...), le vent souffle fort et froid dans les ruelles désertes. Nous rencontrerons quand même 3 habitants : 2 chiens joueurs et 1 chèvre. Le soleil sur le point de tomber sur l horizon joue à cache cache avec les nuages, les lumieres sont somptueuses... et la vue sur la mer est juste magique! On se demande pourquoi un riche entrepreneur n a pas eu l idée de rebâtir le village pour en faire un village vacances... on trouve même l emplacement de la piscine à débordement!
Retour à Girolimenas pour deguster dans une des tavernes sur le port, une salade grecque, puis retour de nuit à porto kagio, et dodo !
Le trajet du jour : 188 km
Ce matin le temps est plus gris que jamais depuis notre arrivée en Grèce. Le vent est frais et pour une fois on pourrait se croire en hiver. Il fait tout de même bien supérieur à 10 degrés. Comme la veille, ici, le petit déjeuner nous est servi sur la terrasse à 8h30. Comme la veille tout est bon.
Nous quittons Porto Cagio, avec le plaisir d'avoir séjourné dans un si bel endroit. Nous reprenons un partie du trajet d'hier, mais poursuivons au delà pour pemettrer davantage dans le Magne, cette région caractérisée par ses villages avec des tours défensives.
Nous nous arrêtons pour une petite randonnée allant jusqu'à la mer. Nous passons à côté de certaines maisons particulièrement chouettes. La pierre de taille et la forme cubique (toit terrasse) sont bien présentes. Il y a aussi des maisons plus modestes, moches, et parfois délaissées voire à l'abandon. Sur la plage de galets blancs, des vaches occupent la place des vacanciers pas encore présents.
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En continuant un peu plus le bord de côte, nous arrivons sur le site de la grotte de Diros. C'est une grotte lacustre (on s'y déplace en barque) de 14km de long connu jusqu'alors (la visite ne se fait que sur 1, 5km sur les 4, 5km d'explores par les spéléologues). Nous sommes 6 à prendre place dans l'embarcation, enfin 7 avec une petite de quelques mois. Nous avons enfiles un gilet de sauvetage. Le parcours à peine commencé, il nous faut faire demi tour car la petite pleure tout ce qu'elle peut. Nous repartons sans elle et sans son père. C'est tout de suite plus calme et c'est un mode fascinant qui nous transport loin ailleurs le temps de cette visite. Stalagmites et stalactites reignent en maître. Il ne fait pas froid, sans doute 19 degrés (la température de la grotte varie de 16 à 19 degrés selon les saisons).
En ressortant, le ciel est toujours autant couvert, mais c'est avec un temps lourd que nous finissons notre rando.
Nous reprenons la route à travers des paysages montagneux. Cette partie de la Grèce est vraiment escarpée. Dans un village nous sommes intrigués par des groupes d'enfants en costumes folkloriques. C'est la fête du début de la guerre d'indépendance de la Magne (17 mars 1821). Les dances se ressemblent beaucoup les unes les autres; elles se font en cercle, tous les danseurs (ses) se tenant par la main. Tout est dans le jeu de jambes. Nous déjeunons en assistant au spectacle.
Nous reprenons la route pour rejoindre notre lieu de chute du soir. Peu avant d'arriver, alors qu'il fait nuit et que nous cherchons notre route, un gros doute nous enahi quant à notre chance de trouver un hébergement disponible; des voitures et des cars sont plus ou moins bien garés sur les bas côtés de la petite route. Gloups, pourquoi tout ce monde? En poursuivant, nous quittons la foule et tombons sur notre destination. Nous apprenons que ces gens se rendent à une messe qui n'a lieu qu'une fois par an. Heureusement ces gens rentrent chez eux ensuite et nous trouvons un lit pour la nuit. Nous dinons d'une moussaka avany dalimenter le blog de voyage et d'éteindre les lumieres. Oups il fait noir.... A demain!
Le trajet du jour : 142 km
Bien que nous soyons au centre du village, juste sous la forteresse de Mystras, nous n'avons pas été gênés par les éventuels bruits de la circulation. Il faut dire qu'hier soir nous allions nous coucher alors que tout un car de femmes ont envahi la salle de restaurant. Elles revenaient d'une messe donnée, une seule fois par an, dans l'enceinte de la place forte. Un indice nous avait fait nous poser des questions : la circulation pour arriver au village avait été assez compliquée. D'une part par la densité de véhicules (plusieurs bus et de très nombreuses voitures) sur une aussi petite route, et, d'autre part, par le fait que nous avions emprunté une piste filant vers la montagne. Le revêtement des routes peut être tellement changeant et la taille de la voie pouvant également varier, nous n'avions pas plus remarqué que cela notre erreur.
Ce matin, le ciel est voilé mais il fait déjà 13 degrés lorsque nous démarrons la visite des remparts. Mystras est une ancienne place forte, de l'époque des "despotes" qui a abrité jusqu'à 42000 habitants. Il y avait la ville haute et la ville basse.
Le site est vraiment très grand et même si peu de bâtiments sont encore debout, nous passons plus d'une matinée à déambuler, d'abord dans le castro (tout en haut de la montagne), puis dans la ville haute (église Ste Sophie, nommée ainsi en mémoire de celle de Constantinople, palais, lieu de rassemblement et de vie publique). Puis nous reprenons la voiture pour descendre à l'entrée principale qui permet de visiter la ville basse (plusieurs églises et monastères, dont un encore habité par quelques soeurs ; quelques rares maisons assez bien conservées).
Ce sont surtout les édifices religieux qui restent les plus en état. Les parois des églises sont recouvertes de fresques multicolores plus ou moins bien conservées.
Le site est sur un éperon rocheux dominant Sparte et dominé par la montagne enneigée du massif du Taygete (2408 m).
En tout cas, après 4 h d'ascension et de descentes en tout sens dans cette ville fantôme, juste dérangés de temps en temps par des groupes de grecs qui ne savent pas parler autrement qu'en criant, nous en avons plein les mollets
Nous reprenons la route pour un long trajet vers Dimistana dans un autre massif montagneux. Nous nous faisons encore avoir par les panneaux routiers et finissons dans un cul de sac sur une piste caillouteuse et en pente. Demi tour pour retrouver un autre itinéraire plus adéquat. Nous pensions avoir de l'avance par rapport a notre arrivée tardive des précédents jours. Ce detour nous a remis dans nos habitudes! Dimistana et un village en hauteur et très étroit. Nous sommes samedi et tous les Grecs semblent s'être donné rendez vous ici. Difficile de se garer. Chris se renseigne pour une chambre. Finalement nous optons pour un appartement (studio), moins cher que la chambre avec petit dejeuner. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le frigo contient des confitures et du miel, il y a du thé et du café et même une carafe de gnôle pour ne rien oublier. Tout cela est à notre disposition.
Nous mangeons dans un restaurant au centre du village qui malgré tous les touristes qui déambulent reste désespérément vide. Le patron remarque que nous n'avons commandé que des plats grec : la salade greque qui est une valeur sûre, un plat d'herbes sauvages bouillies, pas nourrissant mais très bon, et des saucisses sauce tomate typiques. Une assiette de tranches de pommes, d'orange et de mandarines saupoudrées de canelle et de miel nous est offert en dessert.
Retour à la chambre pour un repos bien venu.
Trajet de la journée : 118 km
Ce matin comme tous les matins ... eh bien non, ce matin il pleut et de la fenêtre de la cuisine nous ne voyons rien. Il y a un brouillard dense. Les prévisions annoncent l'arrivée du beau temps pour 14h00. Nous devions faire une randonnée sur la journée, il n'en sera rien. Nous faisons la grasse matinée et en profitons pour compléter le blog. Nous quittons la chambre à 11h00 puis faisons un petit tour dans Dimitsana, pour trouver le "kiosque qui vend les cartes des gorges de Loussios" (on ne le trouvera pas ....).
Cherchez les chats ...
Nous ne renonçons toutefois pas au thème de la rando qui était de passer dans les gorges de Loussios et de visiter des monastères nichés sur des hauteurs ou agrippés aux flancs des falaises. Nous raccourcissons la distance en nous rendant à l'entrée des gorges avec la voiture. De plus nous n'irons pas au village d'arrivée (Stemnitsa) mais nous nous arrêterons au troisième et dernier monastère de la balade. Il restera ensuite à revenir sur nos pas.
La vue des gorges ... le temps n'est pas au beau fixe
Début de balade au pied d'une petite eglise de style byzantin tout en haut des gorges (mais déjà bien plus bas que Dimitsana). 800 mètres plus en contrebas nous atteignons le monastère de Prodromou. Il est accroché et à la fois suspendu à la montagne. C'est assez impressionnant. Des tuyaux de poêles, placés à l'horizontale crachotent de la fumée blanche. Sans doute des feux de bois, mais il règne aussi une odeur d'encens.
Le monastère est ouvert librement à la visite jusqu'à 13h00. Nous avons une demi-heure. Chris se pare d'un tablier qui fait office de robe longue. C'est la tenue exigée des femmes pour pénétrer dans les lieux. Ces robes sont à disposition à l'entrée. Une vieille porte en bois surchargée d'une couche de métal marque le début de l'escalier qui ouvre sur une piece haute où se trouvent à droite l'église délimitée par le rocher, au centre un hall débouchant sur une salle à manger où est offert un café grec accompagné de loukoums, et à gauche une cuisine comme dans toutes les maisons (anciennes - pour ce qui est du style). Un escalier permet de monter d'un étage où se situe un réfectoire de belle taille. Il est possible d'accéder au balcon qui donne toute la mesure de la situation (vue perchée sur les gorges). Nous ne sommes pas les seuls touristes mais il n'y a pas foule. Tant mieux.
Il faut compter 45 mn pour rejoindre le second monastère. Pour cela il faut descendre puis traverser un torrent d'une eau claire aux reflets verts et remonter de l'autre côté des gorges. Il faut faire attention les pierres mouillées sont devenues glissantes.
Spéciale dédicace à Lamontgie : admirez la taille de la morille !
Le second monastère se nomme Filosophou. Il est perché sur une petite plateforme. Une myriade de chats avides de caresses nous accueillent. Bientôt un religieux nous hèle. Chris craint de n'avoir pas respecté les lieux en omettant d'enfiler une robe. Il n'en est rien. Nous sommes invités à prendre un verre d'eau et des loukoums! Le religieux parle un peu français. Il l'a appris à l'école mais aussi en regardant des films français. Nous visitons l'église qui se trouve être la plus joliment décorée de toutes celles que nous avons vues jusqu'alors.
Le troisième monastère est tout proche. Il s'agit du old Filosophou. Lui est agrippé à la falaise et est complètement à l'abandon.
Nous retournons à la voiture et déjeunons avant de reprendre la route. Il est déjà 16h00. Il n'a pas plu mais le ciel reste noir. Prochaine étape Olympie à environ 2h00.
Scène champêtre et (rares) rayons de soleil sur la route vers Olympie
Olympie est la ville neuve. Les rues dessinent un quadrillage de lignes parallèles et perpendiculaires. Nous nous logeons dans une pension tenue par un homme ayant par deux fois porté la flamme olympique. Nous devrions le voir demain au petit dejeuner. En attendant moussaka maison et au lit.
Trajet du jour :
Il a plu durant la nuit. Ce matin le ciel est juste gris, mais comme les grecs nous nous mettons à porter une petite laine par dessus nos tshirts. Nous avons petit déjeuner à l'hôtel quasiment sous la torche qui a allumé la flamme olympique des jeux de Montréal en 1976. C'est un souvenir que le patron a ramené de ses 2eme jeux. Il n'a pas été très bavard. Il concourait manifestement en course à pied, sur une distance de 5000 ou 10000 mètres. C'est lui qui portait la torche à l'ouverture dixit le routard. Il se prénomme Yourgos.
Nous avons eu droit à un jus d'orange pressé suculent.
Mais le gros de la journée c'est la visite du site historique des jeux olympiques. Il y a deux façons de vous décrire ce site:
1 - un ensemble de champs avec de gros blocs de pierre éparpillés un peu partout.
2 - un site ayant abrité pendant plus de mille ans, et pour la première fois en 736 av JC, des jeux rassemblant tous les peuples grecs autours d'épreuves basées sur des valeurs initialement guerrières (lutte, pujilat et pancrace). Ces jeux se déroulaient sur une journée. Progressivement d'autres épreuves ont été ajoutées rallongeant le temps des jeux jusqu'à 5 jours. C'est un empereur romain qui a mis fin aux jeux (Theodose qui interdisit les cultes païens - c'était en 393 après JC). Divers bâtiments ont été construits au fur et à mesure sur cette période. Un espace pour les lutteurs, un espace pour le lancer de javelot, un hôtel, des bains, le temple de zeus (le bâtiment qui devait impressionner tout un chacun), un stade (une piste en faite - longue de 600 fois le pied de Heracles - il faisait du 48), mais aussi des temples. Les jeux étaient un événement sportif, politique et religieux. Les guerres et les combats s'arrêtaient le temps des jeux (un peu plus que cela en fait pour permettre aux athlètes de s'y rendre et pour permettre une bonne organisation). De tout cela il reste des colonnes tantôt ioniques, tantôt doriques ou corinthiennes, dont beaucoup d'éléments sont à terre. Il reste également des sculptures et divers objets rassemblés dans le musée archéologique du site.
Vous l'aurez compris, la première façon de décrire le site est plus rapide que la seconde, mais cette dernière est plus proche de ce que viennent découvrir les visiteurs.
Il est plus de 14h00 lorsque nous reprenons la route. Il se met à pleuvoir et de plus en plus fort. Nous faisons demi tour sur une route devenue étroite et barrée par un effondrement de terrain. Rien n'indiquait un tel problème visiblement pas récent. Il est vrai que la Grèce est très montagneuse et que les routes serpentent sur un terrain pas facile. Régulièrement il faut éviter les blocs de roches tombés sur le passage.
Il pleut tellement que nous mangeons dans la voiture. L'orage gronde à présent. Le ciel est moins chargé en arrivant à Diakofto, au nord du Peloponnese, sur le bord de mer, notre étape du soir.
Kébab souvlaki (suivi d'une excellente tranche d'orange confite)
Aujourd'hui le thème est : train à crémaillère. Sur les directives du Routard, nous avons acheté nos billets la veille. Le train est petit et il peut être pris d'assaut. La gérante de notre hôtel était parfaitement d'accord avec ce conseil avisé. Et comme le Routard indique qu'il faut arriver tôt pour s'assoir derrière le conducteur et en prendre plein la vue, nous arpentons le quai de la gare une bonne demi-heure avant le départ. Résultat, nous sommes six voyageurs, dont deux seuls touristes, nous! Nous avons donc tout loisir, selon où se situe le paysage, de passer d'un côté à l'autre du wagon. Mieux, à un passage remarquable, le conducteur stoppe le train et nous invite à prendre la photo.
Lorsque le train emprunte des rampes à plus de 10%, il passe en mode crémaillère. Certains endroits sont si escarpés que le train klaxonne pour s'assurer de ne trouver personne sur son chemin. Parfois il n'y a que la place du train. En effet, il est possible de prendre le train pour monter, puis de redescendre à pied. C'est ce que nous avons prévu.
Le parcours le plus long dure 1h05mn. Pour notre part, nous descendrons au bout de 40mn de trajet. C'est en effet de cet arrêt qu'il est possible de continuer à pied pour rejoindre le monastère de Mega Spileo. Ne trouvant pas le début du chemin de randonnée, nous questionnons trois hommes, dont un pope, vêtus de blousons de ski, et marchant d'un bon pas. Ils nous conseillent de prendre la petite route de montagne, puis de bifurquer à gauche. Ils estiment la distance à 5Km. La route nous fait passer aux abords de chèvreries. Certaines chèvres sont sur la route et sous la surveillane de chiens, dont un qui nous interdit de nous approcher trop près. Nous cheminons donc au même rythme qu'eux. Le temps est au beau, mais le vent est parfois vivifiant. Les lacets de la route permettent de découvrir de beaux points de vue sur ce paysage de montagne, soit vers les gorges en contrebas, soit vers le haut de la vallée.
Nous atteignons le monastère à 11h30. Il est fermé de 12h00 à 13h00. Deux popes nous indiquent la direction à suivre pour les lieux ouverts à la visite. Le bâtiment est accroché à la montagne. Il est relativement récent, 1934 ou 1943 selon les explications que nous lisons, car reconstruit à ce moment là après un incendie. En 1943, ce seraient les allemands qui auraient volontairement incendié les lieux (dixit le Routard). Nous visitons l'église et admirons la vierge noire à l'enfant. C'est une pièce soit disant trouvée, il y a 4 siècles, par deux moines dans une grotte à l'arrière du monastère. Nous visitons également cette grotte, puis le musée du moanstère qui contient nombre d'icones et de manuscrits anciens. Il y a également une croix en or (l'artisan aurait mis 11 ans à la faire et aurait laissé la vue dans l'aventure !).
La visite terminée, il se fait l'heure de manger. Nous avons emmené notre pique nique, mais à la sortie du monastère se trouve le restaurant du Grand Chalet (en français sur l'enseigne) qui nous tend les bras. Comme il ne fait pas bien chaud, nous nous y arrêtons pour commander une tourte au fromage, une autre aux épinards, l'ensemble accompagné d'une incontournable salade greque, que l'on déguste au soleil derrière les vitres de la véranda surplombant la vue magnifique. Un pope est là (peut être un de ceux du monastère ?), en train de faire - bruyamment - la conversation à la serveuse et son petit ami, tout en sirotant un café.
Il se fait temps de redescendre à la voiture. Il faut compter environ 30 mn pour rejoindre la petite gare, puis 3h30mn de trajet le long des voies. Sachant qu'il y a trois trains par jours, il nous faut calculer à quel moment nous risquons d'en croiser un, à la montée ou à la descente, pour libérer la voie. Marcher le long de la voie n'est pas facile. Il faut marcher sur le ballast ou sur les traverses des voies. Rien de bien confortable dans un cas comme dans l'autre. Nous croiserons deux fois le train. Une fois à la montée et une fois à la descente. Il est 18h00mn lorsque nous retrouvons la voiture.
Nous filons vers le Nord, via l'autoroute. Ce soir nous quittons le Peloponnese.
Trouver un hôtel hier soir a été bien compliqué. Nous nous y sommes sans doute pris un peu tard d'autant que le routard n'indiquait rien dans cette région,. Nous avons traversé plusieurs villages avant de jeter notre dévolu sur Agrigio, une petite ville. Même là, un seul hôtel s'est présenté à nous: l'espéria. Du genre très classe, il s'est trouvé finalement être bon marché. La chambre était très agréable et le petit déjeuner un vrai festin. Je ne parlerai pas de ce gâteau avec un fond un peu cake, recouvert d'une crème particulièrement savoureuse, l'ensemble décoré avec un saupoudrage de carotte râpée (sans en donner le goût). Epatant, vraiment!
Nous prenons la route sous un ciel hésitant. Les prévisions ne sont pas favorables. Du coup, nous changeons de programme. Il était question d'aller très au nord pour visiter un canyon, parait-il gigantesque. Trop d'eau d'annoncee pour une visite sereine. Nous allons donc nous rendre sur le site des météores à la rencontre de monastères perchés.
Nous longeons un peu la cote ouest avant de prendre une petite route plus directe au travers des montagnes.
Faut-il le rappeler, c'est un élément que nous retiendrons de ce voyage, la Grèce est un pays montagneux. Le ciel gris du début de journée est devenu noir. La pluie se met à tomber. Elle devient très forte au point qu'il faut mettre les essuie glaces au plus rapide. La route est régulièrement traversée par des écoulements d'eau ruisselant des hauteurs. L'eau est marron et il faut slalomer entre les pierres et les cailloux se promenant sur les voies de circulation.
Plus nous montons et plus le brouillard s'installe. La route devient de moins en moins évidente et nous ne croissons personne. Comme souvent les villages traversés ne sont pas mentionnés sur la carte. Certains embranchements nous posent questions. Un exploitant d'une scierie nous confirme que nous sommes dans la bonne direction. Nous continuons.
Nous aurons passé une grosse journée en voiture aujourd'hui mais nous sommes au pied des meteores à présent. En espérant que le temps de demain soit de la partie. Mais cela est une autre histoire (to be continued!)
La région des Météores sera notre point le plus au Nord de la Grèce. C'est sur un périmètre très limité, caractérisé par des pitons rocheux où jusqu'à 24 monastères ont été bâtis avant l'invasion ottomanne. Aujourd'hui il en reste 6 en état.
Nous sommes partis à pied de notre pension de Kastraki, sous un ciel gris, à la rencontre de ces constructions hors norme. Le premier atteint est ouvert jusqu'à 16h00, nous le gardons pour plus tard car d'autres ferment plus tôt.
Nous visitons le second. L'accès se fait par un long escalier mais il faut savoir qu'à l'origine il fallait utiliser des échelles plus ou moins articulées façon échelle de corde. Rien de bien intéressant dans ce monastère (Roussanou).
Nous poursuivons la route pentue qui mène au monastère de Varlam. Les touristes circulent en bus ou en voiture, nous sommes les seuls à pied. Dans tous les cas il y a peu de monde. Il se met à pleuvoir gentiment puis plus sérieusement lorsque nous arrivons donc au 3eme monastère. Il est fermé aujourd'hui comme demain.
Nous poursuivons jusqu'au 4eme. Celui ci vaut la visite. Le monastère de la transfiguration ou "le grand meteore" est un ensemble architectural assez vaste. On y penetre par un couloir creusé dans la roche puis par un long escalier. De là, on a acces à une galerie couverte qui dessert l'atelier du charpentier puis l'église, grande et tres décorée, une place centrale avec vue sur le vide environnant (nous sommes sur un piton rocheux), et enfin l'accès à un musée présentant des manuscrits anciens et des icônes. Les femmes doivent se vêtir d'une robe longue, qu'elles soient ou non en pantalon, pour visiter les lieux. Le moine à l'entrée du site s'en assure.
L'humidité ambiante, il pleut toujours, et le fait que les monastères ferment assez tôt l'après midi, nous incitent à redescendre nous mettre au chaud. Il ne s'arrêtera pas de pleuvoir de la journée. Nous envisageons de finir les visites demain avec la voiture puis de changer de lieu pour aller vers plus de soleil.
Après la journée de pluie d'hier nous espérons le soleil pour aujourd'hui. Ce n'est pas cela au réveil mais un petit coin de ciel bleu nous donne espoir. Il a plu toute l'après midi d'hier et une bonne partie de la nuit, en tous les cas sur le petit matin. Nous prenons le petit déjeuner dans le restaurant juste à côté qui est tenu par notre logeuse. Pas d'amélioration, c'est même plus mauvais encore. Je parle du temps bien sûr, car pour le reste le repas est très bon et très copieux. Nous prenons la voiture pour refaire un tour des monastères. Il pleut à présent et un brouillard épais enveloppe le relief. On ne voit rien de rien ! Nous patientons un peu sur un des parkings. Finalement nous nous dirigeons vers la route d'Athènes lorsqu'une éclaircie se présente. Ce n'est pas folichon, mais comme nous sommes sur place, nous nous décidons à visiter le monastère sans doute le plus haut des météores. Il se remet à pleuvoir. Nous nous abritons dans les salles de visite. Il y a un texte manuscrit du 6eme siècle. L'église est belle, les peintures ont été refaites apres un bombardement allemand pendant la seconde guerre. Un peintre travaille sur une partie neuve. C'est du travail très minutieux, vu la quantité de détails des peintures. Vu le petit pinceau qu'il utilise, il en a pour des années pour refaire les coupoles restant encore à décorer ! (et puis j'espère qu'il ne fait pas de cauchemards, avec toutes les horreurs qu'il est obligé de peindre ... en effet les murs et plafonds de toutes les églises de ces monastère sont décorés de toutes les scènes de tortures possibles et imaginables (il y en a pour tous les goûts !)
Nous sortons et en passant devant le dernier monastère le ciel se dégage et offre une vue sur la ville en contrebas. Nous prenons donc le temps de la visite. L'escalier d'approche est raide et long. Au sein de l'enceinte se trouve une terrasse avec une vue très dégagée sur Kalampaka. C'est superbe. L'éclaircie est de courte durée; brouillard et pluie reviennent en maîtres. Nous quittons définitivement la région à la recherche de conditions météo plus joyeuses.
L'objectif est de se rendre à Delphe. Il s'y trouve un site antique.
La route est longue et le temps, même s'il présente plus de coins bleus, reste au gris voire à la pluie. Nous supportons bien un petit pull. Il faisait 6 degrés au réveil.
Delphe est tout proche du bord de mer et le ciel semble plus bleu au dessus de l'eau. Nous allons y faire une petite balade. Nous visitons le petit port de Galaxidi. Une jolie eglise domine le site et de beaux bateaux sont au mouillage.
Tout au fond, là où c'est bien noir, c'est Delphes ! On décide de profiter un peu des rares rayons de soleil en bord de mer, avant de rejoindre notre étape de ce soir |
Galixidi et ses bateaux (certains - pas sur la phot - sont des yachts très luxueux ! |
Le petit port de Galixidi, lieu de villégiature des athéniens pendant le week end |
La nuit tombe. Nous nous rendons à Delphes et y trouvons un petit hôtel en plein centre ville.
Bonne nuit.
Ce matin, comme tous les matins où il a fait beau, il fait beau! Youpi, nous avons retrouvé le bleu du ciel.
La vue depuis la fenêtre de notre chambre ... (en plus, on ne voit pas très bien sur la photo, mais dans le fond il y a des sommets enneigés...)
Delphes est située à 15 km de la mer, que la ville surplombe, et à 33 km d'une station de ski dont le sommet culmine à 2400m. Il reste de la neige sur les sommets alentours, mais la saison de ski est terminée. Le site archéologique est situé 1, 5km après la ville neuve. Il faut savoir que le village précédent était situé sur le site archéologique (ou trop près) et qu il a été déplacé à son emplacement actuel sur demande des français en charge des fouilles. Cela a été très mal vécu par les villageois.
Notre objectif du jour est d'arriver sur le site dès l'ouverture, avant l'arrivée des bus. Pari presque tenu. Le site se trouve dans un écrin de verdure. Là encore il n'y a que des tas de pierres à admirer. Mais quelques rénovations/restaurations donnent une idée de l'ampleur des bâtiments qui se trouvaient là. Ces bâtiments sont dénommés par le terme "trésor". Ils sont des offrandes faites par des villes voire des notables pour montrer leur puissance et leur rayonnement, tout en s'attirant les bonnes grâces des dieux. Ils étaient construits le long de la "voie sacrée", qui amenait jusqu'au temple.
La voie sacrée |
Le trésor des athéniens |
L'ombilic (centre du monde) : l'endroit où les 2 aigles envoyés dans des directions opposées par Zeus, se retrouvèrent ... et bien, le croirez vous, cet endroit n'est autre que Delphes !!!
Ici c'est Apollon, fils de Zeus, qui dispose du temple principal. Là encore un tremblement de terre a eu raison de la construction (avant JC).
Le théâtre est beaucoup plus petit que celui d'Epidaure. Il est suffisamment complet pour s'imaginer ce que pouvait donner un spectacle.
En montant encore plus haut, nous atteignons le stade avec sa piste d'un peu plus de 178m. Avec le ciel bleu, la visite se révèle être féerique. La vue est fantastique. Vraiment un très bon moment.
Au milieu (en tout petit), la tribune des officiels |
Le virage des athéniens ??? |
La visite se poursuit avec le musée des fouilles situé juste à côté. Les sculptures, souvent en marbre, peuvent être très grandes et les visages réalisés avec beaucoup de finesse. Il y avait une surenchère entre tous ces dons (ex-voto).
Conclusion : les grecs antiques étaient 1/ tout nus 2/ en général sans bras |
Le ciel bleu nous plaît tant que nous nous installons en contrebas, dans la mer d'oliviers, pour déjeuner puis nous balader. L'office du tourisme était fermé, nous n'avons donc pas pu récupérer d'itinéraires de rando. Au fait, nous avons eu de la chance en avançant notre passage à Delphes d'une journée car demain 25 est un jour férié et le site archéologique sera fermé.
Le ciel noir revient en fin d'après midi. Cela était annoncé. Nous reprenons la route en direction d'Athènes. Ce soir nous dormirons en bord de mer, au Nord de la capitale. Mais cela est une autre histoire.
PS : Si Ariane, qui était à Delphes il y a une semaine, veut bien nous aider à compléter ce compte-rendu succinct, on prend !!! :)
Aujourd'hui, grande journée ! c'est le 14 Juillet grec ! Du coup, il y a discours, défilés, et tous les sites à visiter sont fermés !
Au Paradis hôtel le petit déjeuner nous est servi dans la chambre. Nous profitons du ciel bleu et de notre terrasse pour lui faire un sort. Il fait frais mais beau. Nous avons vue, de biais, sur la mer.
La vue en face de notre terrasse (la vue de biais a aussi été prise en photo, mais pas mise sur ce blog...)
Nous prenons la voiture pour descendre à Opouros, sur le front de mer. Nous logeons la côte à la recherche du premier site archéologique du jour. Nous ne le trouverons pas. Mais nous assisterons à la vente de poissons directement au cul des bateaux de retour de la pêche. Puis au défilé de la fête nationale. Un grand moment que ce défilé. Il a duré 10 minutes montre en main, le temps pour un groupe d'enfants de passer du parvis de l'église au port de pêche. La police assurait la sécurité.
Le défilé se prépare ... |
Le défilé est parti d'un pas vif, les mamies emboitent le pas ! |
Nous avons repris la route. Nous nous sommes perdus! L'un de nos guides prétend que les cartes routières ne sont pas fiables, voire même qu'elles sont fausses. Difficile à dire mais il est vrai qu'il est compliqué, parfois, de s'y retrouver. Notamment par un manque criant de panneaux de jalonnement. Parfois il y a des indications dans un sens mais rien dans l'autre. Parfois les indications d'un carrefour à un autre sur la même route ne mentionnent pas les mêmes villes de destination. Bref, nous faisons régulièrement des demi tours.
Ce coin de la Grèce, au nord-est d'Athènes, est vallonné et couvert d'oliviers, petits en taille, mais conséquent au niveau du tronc. C'est très peu urbanisé. Mais là, comme un peu partout où nous sommes passés, il y a des maisons abandonnées en cours de construction. Après bien des essais nous trouvons le site de Ramnous. Nous sommes le 25 mars, il est bien sûr fermé. Nous continuons nos pérégrinations sous un ciel devenu voilé. L'heure avance, nous nous dirigeons vers l'aéroport pour restituer la voiture. Pas de problème et pas de remarque du loueur. Nous prenons des billets de métro, en route pour Athènes (40 minutes). Nous avons réservé, via internet, hier soir, une chambre double à l'auberge de jeunesse. Elle est proche de la ligne en provenance de l'aéroport mais aussi de l'acropole et du quartier Plaka. Nous trouvons facilement grâce au plan de la ville du guide vert. Des grecs nous proposent spontanément leur aide également.
Une fois nos gros sacs posés, nous allons explorer le quartier, à la recherche du fameux acropole. La nuit tombe. Les lumières mettent en évidence le rocher sur lequel est bâti l'édifice. C'est superbe. Nous montons au plus près via des ruelles étroites. Nous avons maintenant une vue plongeante sur la capitale. Très bon moment.
Le quartier de la plaka, juste sous l'acropole ... on se croirait dans les iles grecques ! |
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Il se fait l'heure de dîner. Nous trouvons une terrasse chauffée et commandons notre dernière salade grec et un gyros poulet (c'est l'équivalent d'un kebab assiette sauf que la viande n'est pas de l'agneau -enfin c'est ce que j'ai retenu des explications qui nous ont été fournies - je n'ai pas tout compris).
Nous finissons la soirée avec une glace chocolat très noir et stratiatella pour l'un et banofi plus whiskey-caramel pour l'une. Bouh, il fait froid d'un coup! Hop, retour à la chambre. La réception nous annonce la présence d'étudiants et nous prédit une nuit bruyante. Tant pis. Demain nous prevoyons d'être dès 8h00 aux portes de l'acropole pour finir en beauté ces vacances. L'avion décollera à 14h20 pour une arrivée sur le sol français à 18h25, via Francfort.