Samedi 21 juillet
Nous avons quitte la maison en debut d'après midi du samedi. Il y a du trafic sur l'autoroute mais pas de ralentissement pour autant. Nous atteignons Caen vers les vingt-deux heures. Nous ne pensions arriver en Normandie que le lendemain et finalement c'est a Breteville sur Odon que nous passerons la nuit. Nous n'avons pas prévenu les copains, une occasion manquée, en même temps l'arrêt aurait été trop court et trop tardif pour ne pas gêner plus qu'autre chose. Dimanche matin ; nous rejoignons Lion sur mer pour petit déjeuner. Plus d'un joggeur matinal est surpris de nous voir attablés sur la promenade! Une foire au grenier se tient à Courseulles. Nous y achetons des sacs de transport de café. Ils sont vides et en toile de jute. Peut être serviront ils à faire des coussins?Nouvel arrêt à Arromanche pour admirer la vue depuis les hauteurs et tout particulièrement ce qu'il reste du port artificiel.L'heure s'est avancée et il nous faut vite rejoindre Cherbourg. Nous embarquons avec la Stena line pour Rosselare. Nuit sur nos matelas auto gonflables au fond de la salle des fauteuils. Pas si mal!
mardi 24 juillet
Début de rando après nous être retrouvés à "Oughterard". Manu et Hy ont pris un bus depuis Galway. Nous avons fait le trajet avec le jumpy. La Western way est balisée par une flèche jaune sur fond noir. Le parcours emprunte une petite route goudronnée jusqu'à rejoindre les bords du lac Corrib. Nous déjeunons au bord du lac, après avoir admiré de petites chaumières enmitouflées dans des écrins de verdure rehaussés de haies de fushias et d'hortansias allant du bleu clair au bleu foncé en passant par des mauves soutenus.
Une fois nos salades de carottes râpées, de betteraves et de fèves au kinoa avalées, la route du matin prend fin et devient un petit chemin empierré pour déboucher rapidement sur une tourbière. Le sol est spongieux et c'est avec plaisir que nous empruntons des passerelles de bois nous élevant juste ce qu'il faut du sol. Les planches, placées par deux dans le sens de la longueur, sont hérissées de cavaliers métalliques en guise d'anti-dérapant. Le parcours n'est pas celui indiqué sur notre plan, mais pas question de suivre une autre voie! Plus loin, en fin de journée, dans l'autre sens, un panneau nous informera que la Western Way a été redessinée. Nous n'étions donc pas perdus! La fin de journée se fait sentir au terme de 26Km. Vite la douche!
Le repas est servi à 19h00; assiette de melon vert et rondelles d'orange en entrée, côtelettes de porc accompagnées de purée et de petits légumes. Au dessert bread pudding with custard (pain perdu avec crème anglaise épaisse).
Le p'tit déj est à 8h20 (on aurait aimé plus tôt mais Mariann ne pouvait pas gérer la cuisson des saucisses pour 8 personnes à la même heure...).
Bref à 7h30 le réveil sonne, je me lève et regarde à la fenêtre : les petits agneaux dans le pré d'en face étincellent au soleil. A 7h35 gros nuage noir. A 7h40 petite pluie fine. Heureusement que j'ai mis le réveil à 7h30 ! Bon, jusqu'à 9h15, heure du p'tit déj, le temps aura rechangé plusieurs fois. Au petit déj nous choisissons tous les quatre irish breakfast, mais on est un peu déçus :pas de beans ni de black pudding (enfin pour le black pudding c'est juste Didier qui est déçu).
Départ le long de la route. Le vent souffle fort mais il ne fait pas froid. Nous évitons les rasades d'eau projetées par les voitures. Au moment où la Western Way quitte la route, Manu et Didier continuent pour aller à l'épicerie un peu plus loin, pendant que Hy et moi les attendons. Puis nous démarrons en suivant une petite route sous un ciel toujours aussi changeant. On longe des prairies avec moutons et rivière, bordées par des montagnes. Deci delà quelques fermes égayent le paysage. Arrivé à un petit village, le chemin tourne à gauche et s élève dans la montagne. Magnifiques paysages surtout quand le soleil daigne montrer le bout de son nez. La petite route rejoint maintenant un lieu plus austère, nous longeons une vallée avec juste une ferme et ses moutons aux couleurs de la France. Elle continue de monter jusqu'à une barrière que nous franchissons et qui marque l'entrée des pâturages de la chapelle de st Patrick, que nous atteignons après une petite grimpette. Ce sera notre pause déjeuner, à peu près à l abri du vent. Attention moment culturel : il s agit d'un lieu de culte catholique clandestin + route de passage entre Clifden et Galway (source : Manu. Espérons que la source soit exacte !).
Ça n'empêche pas qu'on a vite froid. On ne s'éternise donc pas et on repart dans la descente. Après avoir croisé un berger, son chien et 3 moutons on quitte le domaine de st Patrick et on rejoint une petite route qui serpente entre fermes, cottages et moutons. Certains moutons sont rouges d'autres bleus d'autres (mes préférés) sont d'un beau violet. Au moment où on rejoint un petit lough et où Manu et Hy admirent une " fabrique" de tourbe, c est la mega saucée qui ne nous quittera pas jusqu'à l'arrivée. Avec des rafales de vent et dès moments où la pluie redouble de violence, ça ne rigole plus dans les rangs. Vue sur le lough Inagh, puis on arrive au logh Inagh ranch lodge chez qui sont logées ce soir les suédoises d'hier (bienheureuses suédoises qui doivent être au moment où on passe en train de siroter un thé chaud alors que nous avons encore 1 h à passer sous la flotte. On longe le logh sous une pluie battante en essayant d éviter les voitures et en courbant l'échine (donc on ne voit rien du paysage qui doit être très beau sous le soleil).
Le Connemara Mountain Hostel est le bienvenu après cette journée très humide. La soirée se passe à faire sécher les vêtements (d'abord dehors, vu le vent, puis dedans quand la 23 ème averse de la journée est arrivée).
La nuit a été bonne pour chacun d'entre nous. Le petit déjeuner a été commandé pour 8h00. La véranda où nous le prenons est grande ouverte sur de petits lacs et une montagne. Elle est aussi très exposée aux intempéries. Et justement, il pleut à ne pas mettre un chien dehors... Nous ne sommes pas plus pressés que cela de démarrer. Chacun a en tête le trajet à faire sur le bas côté avant de rejoindre la Western Way; gloups!
Nous visons un moment que nous croyons propice pour sortir. Comme la veille, les voitures nous frôlent. L'une d'elles s'arrête à notre hauteur. C'est le patron de l'hébergement. Dernière plaisanterie, chacun poursuit sa route.
Nous sommes tous vêtus d'habits de pluie. Cela sera utile, mais sans plus en fait. Rien à voir avec la veille. La pluie est discontinue et ne dure pas. Le parcours se fait facilement. A tel point que nous ne ferons pas de pause casse croûte. Nous atteignons Leenan en longeant le fjord. Superbe paysage.
Arrivés au village, il est presque 16h00, nous investissons le premier pub venu et commandons "soup of the day", bière et fish and chips. Trop bon, trop bien venu! Nous sommes rassasiés et réchauffés. Quelques courses au commerce et zou taxi jusqu'à l'auberge de jeunesse. C'est à dix minutes (en voiture), mais il pleut des cordes. Nous nous en sortons bien!
La chambre est un dortoir de dix places (lits superposés), d'abord occupé que par nous quatre, puis rapidement par trois autres personnes. Il y en aura peut être d'autres mais pour le moment nous sommes à la cuisine. Au menu : riz, saucisses, tartine (s) de marmelade d'orange, yaourt à la myrtille et pomme. Le petit déjeuner est inclus avec la chambre, mais nous l'ignorions. Nous avons un peu trop de courses, ce qui explique que nous avons mangés des toasts à la confiture. ..
Petit déjeuner à l'auberge de jeunesse puis départ sous un temps mitigé. Il ne fait pas froid, juste un peu venté et gris. Notre premier chemin emprunte les abords d'un parcours de l'infernale. Le sol est détrempé. Nous rejoignons la route n59. Heureusement pour peu de temps. La cohabitation avec les voitures n'est juste pas possible. S'en suit une petite route le long du fjord de Leenan; superbe spectacle. Parfois la lumière se fait plus vive et nuance d'autant le paysage. La route disparait pour laisser place à un sentier côtier puis devient une sente caillouteuse et humide. Sur l'eau un bateau travaille sur les lignes de moules. A l'extrémité du fjord nous reprenons une petite route côtière. Ce sera l'ambiance de la journée. Nous déjeunons vers 14h00 en nous inquiétant un peu de la distance qu'il nous reste a parcourir. Il ne faut pas trainer, la route est longue aujourd'hui! Il reste encore 5Km pour letterfrack. Nous avons déjà parcouru 21Km et c'est en stop que nous finissons. Notre chauffeur (au féminin) nous dépose jusque devant le Old Monastory Hotel. C'est un lieu qui semble chargé d'histoire mais aussi d'un autre temps. Notre chambre semble être habitée au quotidien et pas un lieu de passage. Elle est meublée avec des clubs de golf en bois, des livres, des gamelles, un gros capharnaüm. Les douches sont tièdes et éclairées de serpentins de lumières bleues avec une boule à facettes suspendue au plafond... Nous dinons au pub au son d'un groupe de live music. A l'hôtel, c'est un concert improvisé de guitare, très cool! Le patron des lieux nous demande de faire moins de bruit, c'est l'heure de l'extinction des feux!
La nuit a été mouvementée; des allemands sont rentrés après nous et ont oublié de se faire discrets, des scouts se sont installés sous notre fenêtre pour fumer, et, un chat est venu gratter à la fenêtre!
Petit déjeuner au sous sol de la maison. Ici aussi c'est un capharnaüm sans nom. Porridge, thé et 2 sortes de pain maison (excellent). Le patron est beaucoup moins cool que ce que la déco pourrait laisser penser. Dès qu'une assiette est vide il l'enlève et il "gourmande" Manu qui voulait servir le thé à notre table et non au buffet. Manifestement il y a des régles (non écrites) qu'il vaut mieux respecter !
On laisse les sacs et on part à l'assaut de la Diamond Hill, la montagne du coin que l'on peut gravir grâce à un chemin balisé (elle fait partie du National Connemara parc). D'abord un chemin facile nous permet de nous élever rapidement et d'admirer la baie et la côte découpée, même si le temps n'est encore pas au rendez-vous. D'ailleurs une averse nous rince rapidement puis s'estompe et laisse la place au vent qui nous sèche. La dernière partie du parcours est plus rude, avec des marches parfois assez raides. Plus on monte moins on y voit ... la brume nous entoure petit à petit et masque totale le paysage. En haut on n'y voit rien (mais c'est bien quand même).
La descente se fait par un autre chemin qui surplombe une tourbière et rejoint un peu plus loin la foule qui monte. Malgré le temps on se félicite d'être partis tôt ce matin !
A la fin de la rando il est midi, on rejoint le centre du parc national avec visite d'une petite expo très intéressante sur la tourbe. On y apprend par exemple qu'à l'âge de fer les hommes mettaient bout à bout des traverses de bois pour faire des chemins traversant les tourbières et permettant ainsi de traverser le pays. A savoir également les tourbières représentent 16% du territoire irlandais, les tourbières irlandaises représentent 50% des tourbières européennes, et elles ont réduit des trois quarts depuis 1675. Dernière info : quand les hommes de cette époque avaient besoin de bois, ils enfonçaient une tige dans la tourbe pour repérer les morceaux emprisonnés dans la tourbe.
Après cet épisode culturel, direction l'auberge où nous récupérons nos sacs puis le commerce de Letterfrack où nous avons rendez-vous avec un taxi qui doit nous emmener à Cleggan.
Après le pique-nique sur le port nous embarquons en même temps que moultes touristes, bagages et vélos, pour rejoindre Inishboffin. La traversée est sans problème malgré une houle un peu forte qui fait pas mal tanguer le rafiot. Le temps sur l'île semble assez clément. Au port nous nous enquérons de la direction de l'auberge de jeunesse. Coup de bol, le gars auquel Didier s'adresse est le proprio de l'auberge qui est justement venu nous attendre pour transporter les bagages.
Les 1ers pas sur l'île sont enchanteurs, d'autant que le soleil continue ses apparitions...
Après avoir pris possession de nos appartements (la chambre familiale) nous partons à la découverte de l'île, dans sa partie ouest, jusqu'à une colonie de phoques mentionnée sur notre carte. La balade est très agréable, d'abord sur de petites routes entre cottages et moutons colorés, le tout sur fond de mer bleue ou grise, selon le moment... Puis la route se transforme en chemin serpentant entre les moutons, parfois bordé de très beaux murs. Nous surplombons un petit logh, puis longeons la mer, traversons une tourbière et enfin tout au bout les phoques (enfin il faut les deviner car ils sont loin...).
Retour par l'autre côte, avec toujours moutons, murs, rayons de soleil furtifs, terrain détrempé, mais aussi falaises et multitude d'îlots et très belle plage de sable blanc.
Le retour au port se fait sous le soleil. Nous admirons le casernement de Cromwell (en ruines) ainsi que le "rocher de l'évêque" (nommé ainsi car du temps où les catholiques étaient pourchassés, un évêque a été attaché à ce rocher par marée montante et s'est noyé).
Soirée très sympa au pub du coin, sur le port, avec excellente soupe de légumes à la coriandre.
Aujourd'hui nous reprenons le bateau pour Cleggan, pour rejoindre la terre ferme. Nous rejoignons la cuisine commune dès son ouverture. Le petit déjeuner n'est pas inclus dans l'hébergement ce que nous n'avions pas vraiment prévu. Mais il nous reste du pain (toast à griller) et il nous reste du thé. Comme dans toutes les cuisines communes, il est possible d'utiliser les aliments laissés par tout un chacun au moment du départ. C'est donc Dan qui nous fournit la confiture (son nom est inscrit sur le pot). Nous avons un peu de temps devant nous pour explorer un peu le nord-est de l'île. Ceci nous permet de prendre en photo une plage de sable blanc sous le soleil. Délicieux moment. Vite à présent il faut rejoindre le port et embarquer sans tarder.
La mer est plus calme que la veille. La traversée se fait sur la partie extérieure du bateau.
Nous faisons quelques courses sur le port de Cleggan, puis descendons vers le sud, via Claddaghudff par les chemins, en direction de Omey Island. C'est le jour, annuel, des courses de chevaux sur la plage! La route est barrée pour l'occasion et chacun doit s'acquitter du droit d'entrée. Les voitures et les vans attendent impatiemment que l'eau se retire pour libérer la plage et le passage sur Omey Island. Nous n'attendons pas, quittons nos chaussures, relevons notre pantalon et entamons la traversée. Nous ne sommes pas les premiers promeneurs à faire ainsi. L'eau nous arrive à peine aux genoux. La mer, d'abord froide, se fait meilleure. Nous visitons l'île et y déjeunons avant de revenir sur nos pas assister à quelques courses. Il n'y a plus d'eau. Les voitures se sont installées sur le sable et les chevaux se donnent à fond sur l'hippodrome occasionnel. Superbe spectacle, fascinant.
La dernière courses passée, il nous faut rejoindre Clifden, où nous sommes attendus à l'auberge de jeunesse Clifden Town Hostel. Il se fait tard, et, comme convenu, nous nous essayons de nouveau au stop par groupe de deux. Rapidement une voiture s'arrête à notre hauteur. La conductrice est la personne qui était en charge des entrées. Nous avions discuté le matin même avec elle de notre impératif à rejoindre Clifden. Elle s'était engagée à nous prendre en voiture au besoin. Coup de bol, elle tient parole et dispose de la place suffisante pour nous ramener tous les quatre. Manu fait la conversation a l'avant. Nous apprenons que le Lowry's a été élu pub de l'année. Nous nous y rendons. Effectivement, l'ambiance est bien là et la place fait défaut. Nous nous y installons cependant le temps d'une Guinness et y entamons dans la liesse populaire un "dirty old town" maintes fois répété durant la rando. Nous dinons au Mannions: slow cook beef, slow cook lamb et l'habituel fish and chips sont notamment à notre menu (après une soup of the day). Zou au lit.
Aujourd'hui le programme tient en quelques mots; sky road. C'est une boucle au départ de Clifden. En passant par les ruines du château (construction qui n'a rien d'ancienne), la sortie compte une vingtaine de kilomètres, rien de plus. Le temps est au plus beau de notre séjour. La route surplombe le détroit menant au port de Clifden. Elle est assez peu fréquentée et nous profitons de l'instant. Pas le temps malgré tout pour rejoindre cette plage blanche un peu plus loin au moment du déjeuner; ce soir il nous faut prendre un bus pour Galway. Pas question de le louper. Retour à Clifden par le port(vue sur les deux églises).
Petit temps consacré aux souvenirs pour les gars dont la semaine de vacances prend fin.
C'est finalement avec une demie heure de retard que le bus nous emmène vers Oughterard, pour les uns, puis Galway où nous nous retrouvons tous. Galway est pleine à craquer en raison de courses de chevaux se déroulant sur la semaine entière. L'auberge est complète tout comme notre dortoir de 6 places. Pas moyen d'être à 6 en même temps dans la chambre; une vraie boîte à sardines! Dîner en ville au même pub-resto qu'une semaine auparavant. Fin de la journée!
Nous reprenons le Jumpy pour poursuivre nos vacances et parcourir le pays en voiture cette fois.
Comme il fait beau, très beau, nous prenons le temps de parcourir Galway à pied. La rue principale grouille déjà de monde et d'artistes de rue; une jeune femme joue des claquettes, des jeunes jouent, qui de la guitare, qui du banjo, qui du violon. Un autre sculpte un chien sur un amas de sable mouillé.
Nous quittons la ville par la N84 et longeons le Lough Corrib par l'est cette fois. Comme une semaine auparavant, le paysage est celui de grandes étendues vertes montagneuses. Passage à Maum où nous avions fait nos courses au matin du deuxième jour. Nous retrouvons ensuite Leenann et son restaurant 3 étoiles. Nous continuons le long du Killary harbour (côté Nord) pour découvrir Louisburgh, puis arrêt à Murrisk au pied du départ de l'ascension pour Croagh Patrick et du monument de la famine.
Nous nous arrêtons pour la nuit aux abords d'un petit lac sur la route vers Castlebar (où nous dinons) en prévision de notre visite du National museum of Country Life.