Youhou ... c'est de vacances dont il est question !

C'est décidé : nous partons en Namibie du 13 au 27 mars 2017.

En l'occurrence, nous vous présentons ici notre projet de voyage et son déroulement (dans la limite des accès wifi sur notre parcours).

Le mois de mars ne fait pas partie de ceux définissant la saison haute. Nous serons en fait en fin de saison des pluies. Apparemment ce n'est pas la meilleure période pour y aller (chaleur, moins facile de voir les animaux qu'à la saison sèche, pendant l'hiver austral), mais nous avons des congés à prendre ce printemps.

A priori il y aura donc moins de touristes. D'ailleurs nous ne sommes pas parvenus à nous inscrire dans les offres des opérateurs de voyages classiques. De façon générale, il n'y avait pas assez d'inscrits aux offres pour garantir le départ aux dates qui nous convenaient.

La solution aura été pour nous de monter un voyage sur mesure à base de 4x4 équipé de tentes sur le toit et de réservations de campings tout au long de notre parcours

Merci à Muriel de Désirs d'Ailleurs, pour son aide, son écoute et les changements de dernière minute qu'elle a gentiment accepté de prendre en compte !

Youhou ... c'est parti pour les vacances !

 

 

Le projet est finalisé dans les grandes lignes, avec l'aide précieuse de Muriel :

  • commande des billets d'avion
  • réservation des hébergements sur place
  • permis de conduire international récupéré à la Mairie de Clermont
  • rendez-vous pour vaccination passés (mise à jour hépatite A et fièvre jaune en préventif + traitement contre le paludisme pour le Nord du pays - épidémie sur la frontière avec l'Angola).

Les trajets quotidiens sont définis et les activités sur place ont été répertoriées. Il restera donc à réserver les activités; cela se fera sur place.

Les vols s’effectueront via Air France. Nous passerons par Amsterdam à l'aller (escale de 11h00 - visite de la ville prévue) et par Amsterdam et Charles de Gaulle au retour. Il faut compter 12h00 de vol pour se rendre en Namibie.

 

Le mode de locomotion choisi est le 4x4. Il est très lié à l'hébergement puisque nous camperons et que les tentes seront montées sur le toit de la voiture. Voici une illustration prise sur le web (principe mais pas la voiture effectivement réservée).

La voiture disposera de deux tentes de 210*120 cm, d'ustensiles de cuisine, d'un réchaud, d'un frigo de 40 L et d'un jerrican de la même capacité. Si l'eau est potable en Namibie, nous utiliserons malgré tout des pastilles de micropur pour protéger nos estomacs.

 

 

Le planning est le suivant :

 

13/03 - Windhoek (nuitée : Lake Oanab Resort)

14/03 - Namib-Naukluft (nuitée : Naukluft Campsite)

15/03 - Namib-Naukluft / rando Tok Tokkie (nuitée : under the stars)

16/03 - Namib-Naukluft / randoTok Tokkie (nuitée : under the stars)

17/03 - Namib-Naukluft (nuitée : Sesriem Campsite)

18/03 - Namib-Naukluft - Solitaire (nuitée : Solitaire Desert Farm)

19/03 - Solitaire - Swakopmund (nuitée : Meikes Guesthouse)

20/03 - Swakopmund - Spitzkoppe (nuitée : Spitzkoppe Rest Camp)

21/03 - Spitzkoppe - Brandberg (nuitée : Brandberg White Lady)

22/03 - Brandberg - Twyfelfontein (nuitée : Mowani Mountain)

23/03 - Twyfelfontein - Kamanjab (nuitéee : Hoada Campsite)

24/03 - Kamanjab - Etosha (nuitée : Okaukuejo Resp Camp)

25/03 - Etosha - Etosha (nuitée : Okaukuejo Resp Camp)

26/03 - Etosha - Okonjima (nuitée : Okonjima Main Camps)

27/03 - Okonjima - Windhoek

 

Nous rêvons Namibie et passons nos soirées à parcourir les blogs et forums traitant de ce pays que tout le monde dit magnifique.

Nous avons maintenant hâte d'y être.

 

Après un départ de Clermont à 10H du matin le dimanche 12 mars, notre voyage démarre par un longue escale à Amsterdam. Aussitôt, nous prenons le train qui nous emmène en centre-ville.

La journée passée à Amsterdam se déroule avec un superbe temps et sous les effluves de "décontractant" bien réputé dans cette ville. Les vélos sont omniprésents et il faut faire attention à soi en se déplaçant.

 

 

Petite balade dans la ville en longeant les canaux : maison d'Anne Frank (de l'ex

térieur, réservation obligatoire plusieurs mois à l'avance ou attente de plusieurs heures), marché aux fleurs, quartier rouge, déjeuner d'une "croquette" hollandaise (pas terrible...).

 

 

Comme convenu nous redécollons d'Amsterdam à 22h45. Puis, après un vol sans histoire et un stop à Luanda (Angola) avec KLM, nous sommes accueillis par David, de African Eagle, dans l'aéroport international de Windhoek (à peu prés de la même taille que celui de Clermont).

On récupère la voiture. On apprend à s'en servir (surtout la conduite volant à droite), et c'est parti ! Didier Go se débrouille comme un chef pour rejoindre la ville de Windhoek (40 Km). On s'arrête à la cathédrale (style allemand) et après quelques détours dans la ville, on trouve enfin la B1 qui nous mène tout droit à Rehoboth, lieu de notre escale de ce soir.

Après quelques courses au supermarché du coin, très bien achalandé, nous empruntons la piste qui nous amène directement à la réserve du Lake Oanab Resort et au camping. Montage des tentes de toit (sans problème), douche, chicken potjie au restau du camping, au bord du lac (nous sommes les seuls clients), piqûres de moustiques, et dodo !

 

 

 

 

 

 

Réveil à 7h (DVGO a loupé l'heure de lever officiel de 6h, moi j'ai bien entendu le réveil mais il faisait encore nuit, donc je nous ai octroyé une heure de plus).

Petit déjeuner au bord du lac (seul hic : le thé de DVGO est de la tisane pomme cannelle, heureusement j'ai amené du café), puis petit tour du domaine, avec plein de superbes résidences secondaires désertes en cette saison. 

Départ à 9h15. 1er stop à 9h20 : DVGO , notre vigie du jour, a repéré une girafe en train elle aussi de petit déjeûner dans le seul grand arbre du coin. A ses pieds, quelques antilopes (mais non reconnaissables à cette distance).

Après la mégalopole de Rehoboth (et son supermarché) nous bifurquons sur la piste C24 direction Klein Aus (cf. influence allemande) que nous atteindrons au bout de 90 km de pistes en bon état. Paysage de savane, plutôt verdoyant, avec des hautes herbes et des montagnes au loin. 

Quelques antilopes gracieuses nous font faire un arrêt (elles tiennent compagnie à 2 ânes), mais le temps qu'on sorte de la voiture elles se sont enfuies.

Autres arrêts photos pour admirer des petits nids d'oiseau qui pendouillent dans les arbres, puis plus loin d'autres sortes de nids, ceux des républicains solidaires (= HLM à oiseaux - nids regroupés) qui s'accrochent aux arbres et aussi aux poteaux électriques et téléphoniques (d'où certainement des problèmes de réseau dans les parages...).

Traversée d'une grande route direction Naukluft. Au bout d'une trentaine de km, un suricate nous annonce que nous sommes allés trop loin. Nous demandons confirmation à 2 gars des ponts et chaussée dans leur bulldozer : le suricate avait raison, c'est la "2ème ferme à gauche". On se rend compte que c'est à une 15aine de km, à l'endroit où un portail barrait la piste indiquant l'entrée dans la réserve et où on s'est arrêtés à l'aller pour photographier un arbre à carquois. Dans ce sens, le camping est indiqué (10 km de piste). En arrivant à la réception, la gentille dame nous recommande de ne pas laisser la voiture sans surveillance dans le camping en contrebas à cause des babouins. On décide donc de pique niquer là (à la terrasse du bar - vue magnifique, ça nous donne une excuse pour prendre une bière! ). Il faut dire qu'il est 15h : tous ces arrêts photos + le "petit" détour pour rendre visite à notre pote le suricate ne nous ont pas mis en avance...

 

 

A 16h début de la rando : entre le oliver trail (11km et 3 à 4h de marche) , le waterloof trail (17 km, 7h), et le début du waterloof avec plusieurs vasques pour se baigner, vu l'heure, le choix est vite fait ! On monte dans les rochers, la végétation est assez dense, on suit le lit du ruisseau, on croise 1 piscine puis une 2ème. Vers 17h30 on fait 1/2 tour : l'heure avance, j'ai juste le temps de me tremper les pieds dans la vasque naturelle : température idéale! On remarque un babouin détaler dans les rochers : celui là n'est pas téméraire! 

Retour au camping, installation du camp, petite marche pour retourner à la réception où se trouve le restau, grillade de koudou (délicieux!), retour sous la lune (Didier croit voir des yeux qui brillent dans la nuit !), puis douche. Pas de babouins. On est claqués !

Départ de Naukluft. Les babouins ne se sont pas montrés. Nous les craignons mais nous aurions bien aimé, malgré tout en voir. Démontage express des tentes et reprise de la piste (après une bonne tisane pomme-cannelle - le lait ayant givré dans la glacière électrique - efficace ce frigo! Les bananes ont elles aussi souffert de ce défaut de réglage de la température).

La route se fait bien au départ puis la piste devient un peu plus chaotique. Le long des clôtures, nous nous arrêtons pour photographier des oryx. Plus tard, changement de paysage, la végétation devient encore plus éparse et le sable rouge nous apparaît. Nous entrons dans le désert Namibien. Sur le bord de la piste, de nouveau des oryx, mais aussi des zèbres, des autruches et des sprinboks. C est la fête, les paysages et les animaux, tout contribue à nous dire que nous sommes ailleurs.

Nous prenons une piste privée pour rejoindre le centre de départ du tok tokkie. C'est un corridor qui protège la voie du passage d'animaux sauvages. Nous mangeons un restant de pâtes en salade et des bananes décongelées... Le début de la rando est en fait une initiation a l'usage du peu de ressources disponibles en Namibie: four solaire, toilette sèche, combustible à base de papier mâché. Il faut 1 heure de préchauffage puis 3 heures pour cuire des morceaux de poulet dans les fours. Ce centre accueille toute l'année des "classes vertes" (ou plutôt des "classes jaunes", vu la couleur du peu d'herbes du coin), et a pour objet d'inciter les jeunes générations des "villes" namibiennes à faire attention à la nature. Au moment où on y était, il y avait des jeunes d'un collège de Windhoek.

Vient l'heure du départ proprement dite: une bonne demi-heure de Toyota avant de démarrer la rando. Nous avons 2h30 à parcourir avant d'atteindre le bivouac du soir. Sebastiaan, notre guide - nous sommes avec un couple d allemands Ingo et Emli - avance au rythme africain (ce sont ses mots). Régulièrement il nous donne des explications sur ce qui nous entoure: cercle de fée (fairy circle), termites, traces de léopard, de guépard, d'oryx, scarabée, etc. La réserve est privée. C est la plus grande existante en Namibie, même en Afrique du Sud il n y a pas d'aussi grande. C'est le regroupement des terres de 14 fermes (215000 hectares). Les fermes avaient perdu leur intérêt: l'élevage de moutons; non pas pour la viande, non pas pour la laine, mais pour la peau des agneaux de deux jours. Cette matière était utilisée pour faire des vêtements (très doux) et des sacs à main. Parfois même les agneaux étaient extraits du ventre de leur mère avant leur naissance. Lorsque les écologistes ont expliqué l'origine de cette texture, le monde entier a cessé d'acheter ces produits. En même temps, une grande sécheresse a fini de ruiner les éleveurs. Les fermes ont été vendues et l'ensemble est devenu la réserve actuelle. Le but est de préserver les animaux d'Afrique. Notamment ceux de ce coin du pays. Il y a bien des girafes (importées dans le parc) mais au nombre de 15 seulement. Autant dire que nous serions bien chanceux d'en apercevoir une. Chanceux nous le sommes malgré tout car un chacal se laissera surprendre sur notre passage. Le guide n'en avait pas vu depuis un bail. Il nous montre également une trace de guépard (??? on va dormir à la belle étoile ? vous êtes surs ?).

La conférence de Sébastiaan sur les cercles de fée est également très intéressante. Il nous apprend qu"une quarantaine de scientifiques s'est réunie récemment pour un colloque consacré à ces cercles sans végétation. Parmi eux, un chercheur cherche (normal c'est son boulot) depuis 17 ans quelle peut bien être l'origine des cercles de fée, et tenez-vous bien, il n'a toujours pas trouvé ! Les hypothèses abondent et notamment celle des termites (il y a des cercles de fée avec des termites dans le sol, d'autres avec des anciennes traces de termites, d'autres enfin sans termites ni traces ... cette explication semble donc plutôt foireuse). Sinon, il y a aussi l'option des soucoupes volantes. Enfin, DVGO - qui lui n'a pas cherché pendant 17 ans mais a quand même sa théorie - pense que les plantes se regroupent en cercle pour lutter contre la sécheresse. Didier n'est pas convaincu. Mais pourquoi pas ?

Le camp de base offre une vue paradisiaque. C'est ce que sera la soirée: bière fraîche, gin tonic (restant d'un passé colonial allemand ?), entrée sous forme d'une tarte au maïs (petite pensée pour DVGO) et aux poireaux confectionnée par Lulu (la cuisinière attitrée). S'en suit du ragoût d oryx (miam) avec courge butternut à la noix de coco et salade cocombre-tomate-feta. Le tout est accompagné de vin rouge d Afrique du sud. En dessert: une tarte au chocolat (le paradis existe!). Sébastiaan nous décrit les constellations qui nous serviront de toit pour la nuit: la voie lactée, la croix du sud (qui par un jeu de lignes déterminées par les étoiles constituant la croix indique la direction du Sud), Orion, la galaxie du Taureau, etc. Chacun rejoint son coin de désert pour la nuit et s'endort le nez dans les étoiles. C'est la plaine lune : pas besoin d'allumer sa frontale pour aller au petit coin !

 

Après une bonne nuit éclairée par la lune (et sans visite de guépards, léopards et autres bébêtes sympathiques de loin), nous sommes réveillés par la "dream team" du tok tokkie (Williy et Sébastiaan) qui nous offrent une tasse de thé au lit et une bassine d'eau chaude pour la toilette. Nous admirons le soleil se lever et éclairer doucement tout le paysage. Magique !

Après le petit déjeuner c'est le début de la rando du jour. Elle doit nous permettre de rejoindre un col et de passer de l'autre côté du " fer à cheval " (les montagnes forment un cirque - nous nous sommes arrêtés, hier, à leur pied). Les lumières sont magnifiques. On n'arrête pas de prendre des photos. Arrêt explication près d'un nid de républicains solidaires.

Sébastian explique que leur prédateur est le cobra (quoi ??? il y a des cobras dans le coin ???), qui monte à l arbre en s'enroulant autour du tronc (si le cobra peut monter à un arbre il peut aussi grimper dans un lit de camp, non ?) et qui va de "chambre" en "chambre" en mangeant les oeufs et les poussins. Les républicains solidaires ont trouvé 2 parades : ils construisent leur nid en haut de poteaux télégraphiques quand ils en trouvent (lisses, c'est beaucoup moins pratique pour le cobra), et il s'acoquine avec le faucon pygmée qu'il loge dans leur nid gratos en échange de quoi le dit faucon tue les cobras qui s'aventureraient dans le coin. Je prends une belle photo du nid par en dessous (les entrées des apparts sont toutes en dessous), quelques minutes après Sébastiaan explique que quand le cobra sort du nid il se laisse tomber d'un de ces petits trous, directement sur la pauvre touriste imprudente... Heureusement il n'y avait pas de trace de serpent dans le sable (donc pas de serpent dans l'arbre)... 2ème indice : l'affolement chez les oiseaux. Ici, tout est calme. Ouf !

 

Un peu plus loin cours de géologie sur la magnétite; plus lourde que le sable, elle fait des traînées noires sur le dessus de celui-ci (démonstration avec un aimant : en 3 fois rien de temps, Seb a récupéré plein de magnétite avec laquelle il s'amuse à tracer des lettres dans le sable.

Puis leçon de géographie :

- constitution du désert du Namib : le sable vient du Lesotho, transporté par le fleuve Orange il arrive dans la mer, un courant le rejette sur la côte et le vent façonne des dunes formant le d'sert du Namib (jusqu'à 120 km de la côte),

- les fleuves de Namibie : beaucoup de rivières mais pas d'eau. 5 fleuves coulent (aux frontières du pays) : Orange river au Sud, Kunene au Nord-Ouest, Okavango, Chobe et Zambeze au Nord-Est. La Fish river est à sec (Seb ne l'a vu couler qu'une fois) ainsi que la Kuiseb river,

- et enfin, leçon de botanique avec la "plante de la résurrection" (le bush) : elle parait morte (complètement desséchée et cassante), mais il suffit de la tremper dans l'eau quelques heures pour que des feuilles apparaissent. On essaie immédiatement ! (Ça marche aussi avec la pluie : une bonne averse et le lendemain le désert est vert !).

On rejoint ensuite une zone caillouteuse, pour monter au col, où on déguste une tasse de the rooibos (originaire d'Afrique du Sud sans théine) et un petit gâteau (maison), devant un paysage magnifique (encore un), de désert de sable aux multiples nuances et avec des montagnes dans le lointain. Descente dans la chaleur (qui, elle, monte !). On rejoint la plaine. On voit quelques oryx et springboks rechercher la maigre ombre des acacias et s'enfuir à notre arrivée. Vers 13h, sous une chaleur accablante, on rejoint le camp : grande tente avec 6 transats qui nous tendent les bras, des cocas frais, des sandwichs, une quiche épinard, de l'eau fraîche, et même une caisse de bouquins pour occuper notre sieste ! Les républicains solidaires viennent quémander quelques miettes. C est le paradis !

 

Vers 16h30, nous repartons, sous une chaleur devenue un peu moins dense. Les oryx sont encore à l'ombre des acacias. Ils s'écartent craintivement à notre approche. Toujours pas de guépard ni de léopard. Il faut dire qu'ils sont peu nombreux sur le parc. 14 girafes ont été importées dans la réserve, il faut être chanceux pour croiser leur route. Les oryx sont eux au nombre de 6000, 3000 pour les sprinboks. Les hyènes, autrefois très chassées par les fermiers, sont au nombre de 10.

La rando s'effectue dans une partie plus plane, recouverte de sable et de bush desséché. Nous gravissons deux petites dunes avant d'apercevoir au sommet nos chambres du soir et la cantine de Lulu. Accueil chaleureux; bière fraîche puis gin tonic double. Le repas est constitué d'une soupe de lentilles, de steak de koudou, pommes de terre, citrouille à la cannelle et salade de choux, pudding aux pommes en dessert. Sebastiaan nous dispense de nouveau une leçon centrée sur les étoiles et les galaxies. Nuitée à la belle étoile dans une petite brise d'abord chaude puis un peu plus fraîche dans la nuit. Il faut se tourner dans son lit pour ne pas avoir la lueur de la lune dans les yeux. C'est fou ce que cette lune peut être lumineuse!

 

Au réveil, Willie nous apporte un thé chaud et de l'eau chaude pour la toilette: il remplit la bassine et nous utilisons une boite de conserve percée de trois petits trous pour soutirer de l'eau. Le groupe est réuni pour le petit dej. Comme la veille, charcuterie, pain maison, confiture, céréales et yaourt. Pour finir la journée il nous reste 2h30 de marche avant de retrouver la ferme de départ. Le tout entre deux leçons de lecture des empreintes présentes au sol. Ce qui nous épate tout particulièrement c est l'ouverture de la porte de la Namib white lady spider (elle creuse un trou à la verticale de 30 cm de profondeur et l'accès se fait via un "couvercle" de sable. Le tout est solidifié par la matière utilisée habituellement par les araignées pour construire leur toile.

Nous quittons Sébastiaan, Emly et Ingo en début d’après midi. La route nous mènera via la c27 à Sesriem, notre nouvelle étape. 

En repartant de la  Namib Rand reserve, nous retraversons les paysages découverts à l'aller, 2 jours plus tôt,  et particulièrement la plaine où se situe un point d'eau (et autour de lui de multiples oryx et zèbres).

 Après un peu moins de 2h de route, nous arrivons à Sesriem ( = une station service, quelques campings et lodges et rien d'autre. Même pas de panneau pour nous informer que nous sommes bien arrivés à destination).

Voici nos activité de l'après midi (dans l'ordre) :

- nous entrons dans la réserve de Sossusvlei (le gars prend notre immatriculation)

- nous payons le camping

- nous payons l'entrée dans la réserve (et aussi celle qui nous permettra de parcourir la moon valley 2 jours plus tard)

- nous prenons possession de notre emplacement (très vaste et relativement loin de celui de notre voisin - il faudrait crier pour faire un brin de causette!)

- nous mangeons (enfin 2 d'entre nous, l'autre n'a plus faim car il est 15h)

- Nous allons nous plonger dans la piscine (très agréable vue la chaleur écrasante), conversation avec une groupe de français (Nouvelles Frontières). Ils sont sur un séjour de trois semaines - départ de Cap Town (Afrique du Sud) et remontée jusqu'aux chutes Victoria)

- nous faisons un peu de lessive, quelques courses au magasin du camping qui pourtant est très peu achalandé, hormis en cartes postales (même pas de tiimbres ...)

- nous allons prendre une bière

Je parviens enfin à entraîner les garçons pour visiter le canyon de Sesriem. Il fait toujours aussi chaud mais le ciel est plombé et un vent chaud court dans le canyon que nous parcourons sur quelques centaines de mètres. Visite sympa. Canyon très impressionnant par sa hauteur et les gros blocs de rochers écrasés au milieu (on se dépêche de passer !)

Retour au camping : on monte les tentes, on va manger au restau (oryx grillé, légumes et frites), et dodo (demain on se lève à 5h du matin pour pouvoir entrer dans le parc des dunes très tôt et admirer le lever du soleil du haut de l'une d'elles). La température ne fraîchit pas. Ça promet dans les tentes !

 

 

 

On n a pas fermé l'oeil de la nuit... en plus de la chaleur, nos " voisins"  de camp ont fait durer leur braai (barbecue) en parlant très très très fort (= en hurlant) jusqu'à 3h du mat'. Pas de bol on se lève à 5h... Si on tenait celui qui a raconté des bêtises et celle qui a ricané bêtement toute la nuit, on les passerait sur leur barbecue ! Et dire qu'on se félicitait la veille que les emplacements soient aussi éloignés les uns des autres !A 6h15 on est dans la voiture, prêts à partir à l'assaut des dunes les plus hautes du monde. Il fait nuit quand on part mais le ciel s'éclaire peu à peu. Après concertation, on laisse passer la célèbre dune 45 (située à 45 km de Sesriem), prise d'assaut par plusieurs voitures et un ou 2 cars (dont nos français de Nouvelles Frontières). Les lève tôt sont déjà à mi pente. On se dit que de toutes façons il n'y aura pas de lever de soleil, vu le temps nuageux, et qu'on préfère un endroit avec moins de monde... bref on continue la route jusqu'à Sossusvlei.

Le jour étant à peu près levé,  on découvre les immenses dunes que l'on longe tout le long de la route.  On prend une navette pour terminer les 4 derniers km (on a préféré jouer la prudence et ne pas risquer l'ensablement avec notre voiture... un autre plus téméraire en sera pour sa fierté - il attend à côté de sa voiture bien tankée dans le sable mou...).

A Sossusvlei, on est à peu prés seuls, on découvre un paysage de dunes (encore...), avec beaucoup d'acacias. Une vraie oasis. On décide de tenter la " big daddy" (la plus haute des plus hautes dunes, 350m...même pas peur !), on traverse d'abord un "vlei" (salar : étendue blanche) , on dit coucou à un oryx, et on entame l'ascension - en se félicitant que le soleil soit encore caché par les nuages. En effet, il est 8h et il fait déjà chaud. Après beaucoup d'efforts à mettre un pied devant l'autre et à descendre de 1 pas quand on en a fait 2 (heureusement le paysage est magnifique et donne des prétextes pour de multiples pauses), on atteint le sommet où on est accueillis par quelques gouttes (rares et chaudes...). On admire les dunes (longtemps pour les 2 garçons - arrivés plus tôt, beaucoup plus rapidement pour moi), puis on redescend tout droit.

Didier fait le jeune et court dans la descente. Cela prend quand même un petit moment! Je descends plus lentemept, ce qui me permets d'écouter le "chant des dunes" (si si, je vous assure, les dunes chantent quand on les descend ....). Arrivés en bas nous sommes dans Deadvlei (=paysage le plus photographié de Namibie), et nous déambulons au milieu des arbres morts (et des touristes qui commencent à arriver en masse, directement depuis la dune 45). Une petite pluie chaude nous rafraîchit. Elle est éparse, et nous nous amusons de voir certains touristes encapuchonnés dans des capes de pluie...

Au retour nous nous arrêtons à la dune 45, où il n'y a plus personne, pour déjeuner sous l'unique arbre du coin. Une famille de courageux nous rejoint et entreprend de monter la dune (courageux parce qu'à cette heure là - midi - ça tape fort !). Le vent souffle et fait des " houppettes" aux dunes. C'est du plus bel effet! De retour à Sesriem, on fait le plein d'eau, on plonge dans la piscine (pas longtemps car une bande de gamins nous hurlent dans les oreilles... la sieste reposante dont on rêvait, c'est loupé !), on boit une bière (pour certains .... la conductrice choisira du jus d'orange - chacun conduit, à tour de rôle, un jour sur trois) au bar du camping, et on reprend la route pour environ 2h. Encore de beaux paysages, un girafon esseulé, quelques autruches et des sprinboks. A Solitaire (le Bagdad Café de Namibie, comme ils disent dans les bouquins), on refait le plein d'essence, on se prend en photo près des carcasses de vieilles voitures disposées artistiquement dans le jardin. On mange un apfelstruddel renommé dans toute la Namibie. Bref on fait comme 90% des touristes qui visitent le pays (et qui lisent leurs guides touristiques)! L'apfelstruddel est conforme à sa réputation, on l'apprécie, même par 40 degrés à l'ombre !

Après 10 km de pistes privées, c'est l'arrivée au Guest Desert Farm Lodge (seul lodge de notre voyage...). Il est magnifique! Et en plus nous sommes surclassés dans la chaumière du directeur de l'hôtel (avec moultes recommandations du réceptionniste de faire attention aux affaires privées). On prend possession de nos appartements et on va se jeter dans la petite piscine avec vue sur le désert (enfin, pas tous, les garçons trouvent l'eau trop froide !). Puis c'est le buffet au restau (avec viande grillée au barbecue, notamment koudou), de la custard vanille et de la gely au dessert (mais aussi salade de fruits). Après la nuit que nous avons passée la veille, et le lever à 5h du matin, nous apprécions les lits king size et la clim!

Excellente nuit dans la "chaumière" du directeur. La clim a été bien appréciée car la chaleur n'est que très peu descendue avec la nuit. Le petit déjeuner est royal avec oeufs brouillés, bacon grillé, charcuterie, fromage... Nous le prenons sur la terrasse, au milieu de ce que nous pensons être des chasseurs sud africains... en tout cas tout un groupe d'hommes blancs entre 2 âges qui se déplacent en 4×4. 

 

On part "tôt" (8h30) car aujourd'hui c'est une longue journée de route qui nous attend.

La route nous fait traverser de magnifiques étendues vertes : avec la pluie l'herbe a poussé et donne de belles couleurs au paysage. Nous finissons par retrouver des zones plus arides, avec toujours des montagnes dans le lointain. Et puis c'est le franchissement de la Gaub Pass, et, miracle, la rivière coule ! Le fond de la vallée est presque vert. Nous admirons de la route le canyon formé par l'eau. De l'autre côté de la pass (= Col, merci Manu !) nous nous arrêtons pour gravir un monticule et admirer d'en haut les roches découpées par l'eau, Il fait très chaud. Les français de NF nous rejoignent.

Au moment de passer le tropique du capricorne, arrêt photo obligatoire!

Un peu plus loin, nous rejoignons la Kuiseb Pass (encore une rivière, mais celle ci est quasiment à sec), et nous voyons le panneau qui indique la route vers le Kuiseb Canyon (mais nous n'en verrons pas plus!)

C'est maintenant le moment d'utiliser notre permis acheté à Sesriem (bien que personne ne nous ait contrôlés...)

 

 

Nous quittons donc la C14 et empruntons une piste de traverse qui nous mène vers le nord. Le paysage : de grandes étendues désertiques avec quelques arbres. Et toujours en arrière plan de belles montagnes.

 Nous sommes tout seuls sur la route, nous ne rencontrerons aucune voiture tout le long des 50 km de la route à permis. La chaleur s'accompagne d'un vent brûlant qui fait que nous ne sortons jamais longtemps de la voiture climatisée! 

Après un bout de route "civilisée" nous reprenons une route à permis, la "welwitschia drive", du nom de cette plante; la welwitschia, endémique de cette région de la planète, qui ne comporte que 2 feuilles, mais qui du fait de son exceptionnelle longévité (1000 voire 2000 ans), voit les dites feuilles lacérées par le vent du désert, ce qui la fait ressembler à une immense laitue flétrie. Bref c'est très rare mais c'est aussi très moche!

On arrive ensuite à la Moon Valley, immense paysage lunaire que l'on parcourt de haut. Les photos valent mieux que les descriptions (d'autant qu on en a bavé pour les prendre à cause de la chaleur !).

 

Nous arrivons à Swakopmund vers 15h, trouvons sans difficulté Meike's guesthouse, et passons les 2h suivantes à nous reposer de la route en essayant d'oublier la chaleur. Nous qui pensions retrouver un peu de fraîcheur sur la côte (les guides disent qu'on peut perdre 15 degrés entre l'intérieur des terres et Swakop), on est servis ! La taulière nous explique que Swakop ne connait une telle chaleur que 3 jours par an. ça tombe sur nous!

Après avoir mangé, écrit des cartes, mis à jour le blog (plusieurs jours qu'on attend le wifi... et la patronne nous a annoncé que l'électricité avait été coupée toute la matinée! Heureusement elle est rétablie quelques minutes après notre arrivée) nous partons découvrir la ville. Nous nous dirigeons directement vers la jetée (ponton qui s'avance dans la mer et qui date de 1905), et nous faisons comme tous les touristes en cette fin de dimanche après midi : nous flânons en bord de mer en profitant de la relative douceur de l'air. Nous faisons même connaissance avec la famille pintade, mascotte de notre guesthouse.

Le soir tombe, le coucher de soleil est magnifique. Nous choisissons ensuite au hasard un restaurant typiquement ... indien (pas de bol pour Didier qui n'aime pas les plats épicés) et nous regagnons nos pénates vers 21h, encore une fois fatigués de notre journée. Demain on se lève (encore) tôt : on fait du bateau...

 


 

La sortie pour voir la colonie d'otaries se fait en bateau au départ de Walvis Bay. Nous nous y rendons avec notre voiture en suivant le minibus de Ocean Adventure : 30 km avec d'un côté le front de mer et de l'autre les dunes du désert (particulièrement ventées en ce début de matinée). Nous embarquons sur un catamaran à moteur. Nous sommes dans une anse à proximité du port industriel et nous mettons le cap sur l'autre extrémité de cette anse. Rapidement une otarie s'invite a bord. Elle fait l'attraction et se voit offrir quelques morceaux de poisson. Un peu plus loin, ce sont des pélicans qui investissent le pont avant. Nouvelle attraction.

 

En cours de route nous nous arrêtons auprès d'un ensemble de flotteurs construit a partit de barils métalliques assemblés en files indiennes. Il s'agit d'une ferme d'élevage d'huîtres. Manifestement la Namibie est propice au gavage des essaims d'huîtres car les eaux, quoique dépourvues d'un mélange eau de mer - eau douce, sont très riches en plancton. Il faut 3 mois pour obtenir une huître commercialisable ici, 3 à 5 ans en France. Nous avons l'occasion d'en goûter. Elles ne ressemblent pas à ce que nous trouvons sur nos tables : belles, charnues, laiteuses, mais sans eau et sans pointe d'iode. Un blanc mousseux sucré est servi avec. Le but du voyage est atteint lorsque nous longeons un banc de sable où se sont établies les otaries. Dans l'eau elles se comportent comme des dauphins; elles surfent, plongent et refont surface régulièrement.  Au retour nous croisons la route d'un poisson lune. Il nous semble gros, mais le capitaine nous dit qu'il n'en est rien; c'est un petit - un gros peut atteindre 1000 kg!

Nous reprenons la route pour Swakopmund et y effectuons le ravitaillement et l'approvisionnement en souvenirs.

Reste à faire le trajet pour Spitzkoppe. Nous prenons des routes de traverses sans croiser personne dans un paysage de sable et de dunes. La piste se distingue à peine, au milieu du désert. Heureusement qu'il n'y a pas de brouillard !Les abords de Spitzkoppe sont un township de baraquements miséreux recouverts de tôles. Sur la route du camping, des enfants et de vieilles femmes vendent de petits objets en tôles, des animaux en bois et des minéraux. 

Le camping est situé au milieu d'un chaos de granite.

Nous choisissons l'emplacement 5, pile sous une arche naturelle.

Ce que nous n'avions pas compris ce sont les distances entre les emplacements... pour aller au restau nous mettrons 3/4 d'heures à pied (il est situé auprès de la réception). Nous consommons des beef burgers - frites et un plat de "rib eye roasted" (bien plus tard j'apprendrais qu'il s'agit d'un faux-filet - de vache sans doute ?). Marche retour de 3/4 d'heures et nuitée au calme.

 

Aujourd'hui (21 mars) c'est la fête de l'indépendance. Dans ce coin reculé, cela ne se fait pas du tout sentir.

Le coin est tout aussi magnifique le matin que le soir, avec de très belles couleurs sur les rochers ocres. Nous regrimpons le rocher de la veille pour aller admirer l'arche au lever du soleil. Apres le petit déjeuner, nous rejoignons la réception - avec la voiture (n'ai je pas déjà dit que c était loin? D'un emplacement à l'autre nul ne se voit). Un guide, Jacob, nous emmène pour visiter le parc de la (petite) réserve - 1 léopard, 2 guépards (non visibles), 6 sprinboks (les survivants des 40 initiaux après repas du léopard!) et quelques zèbres. On voit les 6 sprinboks et 1 zèbre et on se rend dans l'endroit où le guépard passe la nuit, à l'abri entre des gros rochers. Le paysage, des prairies parsemées de rochers, est très paisible et magnifique. Au fond, le lodge de luxe (Jacob nous répète plusieurs fois qu'une nuit coûte 170 euros par personne...). Il nous explique que le camping est géré par une joint-venture détenue à 50 % par la communauté des villageois et un propriétaire Namibien, ainsi que la réserve sur laquelle est implantée le lodge (et du coup, la communauté touche un loyer). Jacob nous entraîne également derrière d'énormes rochers pour admirer un ficus qui selon lui aurait poussé en séparant les 2 rochers (LOL), nous parcourons pour cela un long corridor (20 mètres peut être) entre les 2 très gros blocs de pierre. Nous admirons également des peintures rupestres représentant le "serpent d'or" combattant le dragon (ou quelque chose comme ça).

Nous découvrons également tout un mur de rochers couvertes de peintures rupestres datant de quelques centaines de milliers d'années : zèbres, girafes, antilopes, bushmen... l'occasion pour Jacob de nous faire une démonstration de langage à clic, de nous expliquer les 4 clics (Sébastiaan l'avait déjà fait, cela nous fait une révision), et de nous raconter comment se passe le mariage chez les Damara (dont il fait partie) : la jeune fille reste 3 mois dans une maison où elle apprend à faire la cuisine et le thé "pour son futur mari" (!!!), le futur époux cherche un buffle à tuer. Il doit le tuer d'une flèche qui lui traverse le cou de part en part, ce qui prouve sa force. Une fois cette formalité accomplie, il peut aller rejoindre sa dulcinée qui est devenue une parfaite cuisinière en l'attendant (et en se morfondant ?). Jacob nous explique qu'il a sacrifié à cette coutume lors de son mariage il y a 3 ans... comme signe d'homme marié, pas d'alliance mais un ceinturon et un collier. Par ailleurs l'homme marié s'assoit en croisant les jambes, contrairement au célibataire.

Cette leçon d'ethnologie terminée, nous rejoignons une "pool", trou d'eau naturel dans les rochers qui sert d'abreuvoir aux 6 oryx, aux zèbres, au guépard, au léopard (mais nous ne verrons que des oiseaux qui viennent s'hydrater abondamment...).

Le cadre est encore une fois magique, une tâche bleue au milieu des rochers dorés, le tout sur fond d'herbe verte ondulant sous le vent léger et avec en arrière plan les "poddocks" du Spitzkoppe. 

Il est 10h30, la visite est terminée. Nous déposons Jacob à la réception et repartons pour une dernière exploration du camping. Il faut dire qu'avec une vingtaine d'emplacements espacés chacun de 500 mètres au bas mot, il y a de quoi faire. Nous trouvons les 2 anciennes tombes, non marquées sur le plan, mais pas le fort ruiné, qui lui était indiqué... Et nous finissons en beauté avec la découverte d'une 2ème pool - vasque d eau dans les rochers-  que l'on atteint après une petite escalade. D'en bas, ce trou d'eau ne se devine absolument pas, et c'est une belle surprise en arrivant! 

Mais il est l'heure de repartir pour rejoindre notre destination du soir, le Brandberg White Lady Lodge, d'autant que nous avons dans l'idée de profiter d'une des activités du lodge, à savoir le "game drive" à la recherche des éléphants du désert. 

Nous prenons quand même le temps de nous arrêter au "village" dans une de ces petites cahutes qui vendent des babioles. DVGO et moi achetons des ribambelles d'éléphants.

La route se déroule, magnifique comme toujours. Nous disons progressivement adieu au Spitzkoppe, traversons des paysages un peu plus peuplés avec les maisons misérables des paysans qui vivent avec leurs troupeaux de chèvres et leurs minuscules échoppes au bord de la route. 

Le Brandberg, massif montagneux qui comprend le point culminant de la Namibie (2173 mètres), apparaît peu à peu à l'horizon et se fait de plus en plus présent. Nous sommes émerveillés par la couleur verte des prairies et des graminées, qui servent de fond de décor. 

Vers 14 h nous arrivons au Lodge où nous apprenons qu'il n'y aura pas de game drive, les éléphants étant montés au nord (on ne sait pas bien si c'est à cause de la sécheresse qui a sévi pendant 3 ans avant les pluies de cette année, ou si c'est tous les ans comme ça - apparemment la bonne période pour les rencontrer dans le coin est juin-juillet).

Tant pis, la piscine appelle à une après midi farniente... ce que nous nous empressons de faire après avoir pris possession de notre emplacement de camping (dans le lit de la rivière... heureusement que les éléphants ont momentanément déserté car c'est leur passage de prédilection parait il), et avoir déjeuné. L'eau de la piscine est trop chaude à mon goût (elle doit faire bien plus de 30 degrés et l'air doit avoisiner les 40), mais tant pis elle rafraîchit quand même un peu.

Un peu plus tard, nous suivons l'exemple d'une famille (anglaise?) et escaladons le petit promontoire caillouteux qui surplombe le lodge. Magnifique vue plongeante sur la piscine, le jardin de cactées, et la mare (avec canards et tortues), mais aussi sur le Brandberg au loin, et sur tout un tas d'autres montagnes inconnues (de nous). Il fait toujours aussi chaud. Un dernier plongeon dans la piscine avant le dîner où nous cuisons littéralement (les tables situées à l'extérieur ont toutes été réservées)... Nous sommes à côté de 2 grandes tablées de 15 convives chacune... c est un groupe de 3ème âge français qui arrive. Ils ont la forme.

Après les éléphants, nous avons notre 2ème déception de la journée : le suricate apprivoisé que DVGO se faisait une joie de caresser est mort l'année dernière!

En sortant du restaurant on remarque un petit groupe de musiciens et chanteurs. On ne saura pas s'ils viennent chanter pour le groupe de français ou s'ils viennent fêter l'indépendance. 

Retour à notre emplacement de camping où on monte la tente dans le noir. Impossible de dormir tellement la chaleur est intense. Ce sera la nuit la plus chaude de notre séjour. 

 

Reveil difficile après une nuit torride.

Après le petit déjeuner (pas très tôt), nous partons vers le site de la White Lady (peinture rupestre très célèbre). Vers 9h45, sous un soleil chaud, nous nous mettons en route à la suite de notre guide Willy, et avec un couple d allemands. Heureusement le chemin est relativement plat et facile, et le paysage très beau, cela aide à supporter la chaleur. Au bout de 45 mn dans un environnement caillouteux (et après quelques pauses lézards, fleurs, eau...), nous parvenons sur le site des peintures. La White Lady (qui en fait est un homme, c'est l abbé Breuil, le 2ème découvreur des peintures, qui s'est planté) est quasiment le personnage que l on voit le moins. On distingue quand même une silhouette qui semble danser, ce serait un "sorcier" ou "homme médecine" en transe et recouvert de poussière blanche (d où la couleur). Autour, des animaux (antilopes, zèbres, autruches, girafes) et des petits bonshommes à la chasse. Les peintures dateraient de 2000 à 5000 ans (pas très précis mais je n'ai pas mieux...).

Retour au parking par le même chemin, mais avec encore plus de chaleur (si c'est possible), puis on taille la route vers notre destination du soir, Twyfelfontein, à environ 2h de route de là. D autres peintures rupestres nous y attendent. Dvgo est particulièrement impatient de les découvrir (LOL) ... Sur la route, des panneaux "attention éléphants" nous narguent.

On déjeune sur la route, sous un arbre sans vue (bizarre dans ce pays...). On s attendrait presque à voir un éléphant surgir derrière un arbre. Ce sera finalement quelques gouttes de pluie qui nous chasseront. Arrivée à Twyfelfontein, nous allons directement à notre camping, le Mowani Campsite, où nous décidons de nous octroyer une petite sieste avant de repartir découvrir les nombreux sites touristiques de la région. Avec Didier nous étalons notre matelas par terre, sur des sacs poubelles, sous le auvent qui nous abrite du soleil. Avec une petite brise (chaude, mais brise quand même), on est bien ! Tout à coup (au bout de 10 mn de sieste... dvgo lui dort depuis un bon moment sur le siège passager de la voiture), la brise se transforme en violent coup de vent. On replie tout, la sieste est finie, on va découvrir Twyfelfontein (peintures rupestres et arbres pétrifiés), non sans au préalable s'être enquis de la possibilité d un game drive auprès des gardiens du camping. C'est peut être possible, si toutes les places ne sont pas déjà occupés par les touristes qui logent au Mowani Lodge. Le suspense est à son comble.... aurons nous finalement la possibilité de voir ces fameux éléphants du désert ???

Au site des peintures rupestres de Twyfelfontein, déception : il ferme à 17h (le lonely planet indiquait que c'était au coucher du soleil...), or il est pas loin de 18h. Avec Didier nous réveillons la gardienne qui était (déjà ?) couchée sous sa moustiquaire, sous le toit de chaume . Et puis 2ème déception, le site de la forêt pétrifiée est trop loin pour qu on puisse y aller " d'un coup de voiture" avant le repas. A propos de repas nous nous consolons en nous offrant le buffet du Country Lodge (consolation un peu chère, mais ça on ne le saura qu'en découvrant la note à la fin du repas). En attendant on profite au maximum du bar, des beaux fauteuils, de la vue, et du repas (en lot de consolation, on a même vu quelques peintures rupestres - à la grande joie de dvgo - sur les énormes rochers qui marquent l entrée du lodge (c'est un labyrinthe pour arriver jusqu'à la réception...).

Retour de nuit (avec précaution, on n'est pas assurés dans ces conditions), après quelques fausses pistes... il faut dire que retrouver son chemin au milieu de pistes sans indication, et par nuit noire, met rudement à l épreuve notre sens de l'orientation.

De retour à la réception du camping, aucune lumière. Nous stationnons un petit moment pour voir si un des gardiens viendra nous donner des Infos au sujet du game drive de demain, mais rien ne bouge... Nous regagnons notre superbe emplacement (bien que de nuit cela ne se voit pas beaucoup, mais ce sont surtout les sanitaires qui sont exceptionnels : pour nous tout seuls, 2 salles de bain extérieures avec vue sur les étoiles, une cuisine extérieure également, un barbecue et un barnum.).

Nous décidons de nous présenter demain matin à 6h30 à la réception et nous endormons avec cette terrible incertitude : ferons nous partie du game drive de demain ?

La nuit est plus fraîche que la précédente et nous permet - un peu- de récupérer. Heureusement car le réveil demain doit sonner tôt (5h45).

Ce matin, nous sommes fébriles en attendant le verdict : game drive or not game drive ?

A 6h25 tapantes, nous avons replié les tentes et sommes devant la case des gardiens du camping, prêts à en découdre avec les éléphants du désert. Et ouf .... il y a bien de la place pour nous dans l'un des 2 véhicules !

Nous voilà partis pour (selon ce qui est prévu. ..) 4h à la recherche des fameux éléphants... Il fait encore nuit mais le jour ne tarde pas à se lever. Le 4x4 roule d'abord sur des pistes assez roulantes, puis dans des terrains de plus en plus improbables. Les gros cailloux, les fossés, le lit à sec des rivières, rien ne fait peur à notre chauffeur (sauf 1 chose mais ce sera pour plus tard...). De temps en temps, les 2 chauffeurs arrêtent les véhicules et grimpent en courant des collines (ou plutôt des petites montagnes) pour voir si les éléphants ne se cachent pas derrière. Mais hélas rien de rien... même le point d'eau où ils ont été aperçus la veille est désespérément vide de toute présence animale.

Après la pause café et petits gâteaux, les 2 guides décident de faire le tour d'une montagne. Selon eux, nos chers éléphants sont quelque part autour de cette montagne. On repart donc pour un bon moment de cahots, dévers et crêpes en tout genre...

La montagne contournée, il faut se rendre à l'évidence... toujours pas d'éléphants! Cela fait déjà 4 h que nous tournons et virons dans ce paysage fabuleux, mais très chaotique. Nos 2 guides vont ils lâcher le morceau? Que nenni! Ils ne s'avouent pas vaincus et nous repartons dans une zone plus sablonneuse, avec de petites dunes (nous faisons les crêtes...), et plein de traces de 4x4 qui se croisent en tous sens. Willy notre guide s'arrête de temps en temps pour observer les traces de pas d'éléphants dans le sable. Soudain, il "tombe" (au figuré, heureusement pour lui) sur des crottes d'éléphants fraîches ! Il regarde alors dans quel sens vont les pas, pour partir sur leurs traces. Malheureusement il y en a plusieurs et ça se croise. Manifestement, toute une famille d'éléphants s'est donnée rendez vous ici, mais c'est difficile de dire dans quelle direction ils sont partis. Les 2 véhicules décident alors de se séparer pour doubler les chances de débusquer ces charmantes bestioles (ils communiquent entre eux par talkie walkie).

Après encore un bon moment d'analyse de traces et de crottes, d'exploration de canyon entre 2 collines (avec dévers maximum, on a vraiment failli verser...), de demi tours et de fausses pistes, nous finissons par tomber sur eux sous des arbres dans le lit d'une rivière à sec. Ils sont 7 ou 8 dont 2 jeunes, l'un a 1 mois et l'autre 2 mois. Ils continuent leurs activités, principalement d'enrobage de poussière et de dégustation de feuilles, sans s'occuper spécialement de nous. On a donc tout le loisir de les observer dans leur vie quotidienne. Notre voiture est vraiment toute proche...

Il est près de midi et demi et on est partis depuis 6 h, quand on se décide à regagner nos pénates au Mowani Campsite (et Lodge pour les plus fortunés). Le retour se passe très vite, avec encore quelques moments "touchy", surtout quand il s'est agi de traverser le lit de rivières rendu boueux par les orages récents. Cela a fait reculer Willy, qui n'a pas voulu risquer de s'embourber avec 7 touristes dans sa voiture... Il trouve un autre chemin et nous ramène sains et saufs au Mowani Lodge que nous découvrons avec émerveillement (voir les photos pour comprendre). Le game drive aura finalement duré 7h !

Retour au camping à 1 km de là, moins luxueux mais quand même exceptionnel pour un camping avec ses douches entre les rochers et ses emplacements très espacés. Chaque emplacement dispose de sa douche (avec chauffe eau au bois), son toilette et sa cuisine. Nous demandons la permission de retourner à l'emplacement numéro 1 pour y manger avant de repartir. Permission accordée mais à peine installés, un groupe dans un car débarque... nous déménageons donc à l'emplacement numéro 3, tout aussi beau, mais sans barnum. Déjeuner, vaisselle, puis nous reprenons la route vers 15h30 pour notre escale du soir, Hoada Campsite. Ce camping dépend du Grootberg lodge, dont les photos m'avaient fait rêver sur le net, avec sa piscine surplombant les montagnes. Mais il était complet, on s'était donc rabattus sur le camping. A 25 km du lodge, la vue ne doit pas être la même!

En route nous nous arrêtons à la pompe à essence de Palmwag. Celle ci, située à 100 m de l'entrée de la réserve, mais bien dans la réserve, nous donne l'occasion d'expérimenter la "barrière sanitaire" (quelques gars en treillis qui inspectent notre glacière et notre garde manger, à la recherche de produits issus d'animaux : viande séchée ...). Ils nous confisquent 3 oeufs durs... on va faire le plein et au retour, une "collègue" désinfecte les roues de la voiture et son "collègue" nous rend nos 3 oeufs sans même demander un backchich ! En fait il pensait que c'était des oeufs crus... les oeufs cuits auraient pu passer la frontière.  

En franchissant les montagnes du Damaraland en direction de la Grootberg pass, nous constatons les traces de l'orage qui vient de se produire, avec des rivières qui, normalement à sec, dévalent les pentes à gros bouillons marrons. Paysage de montagnes, la route serpente au travers. De l'autre côté de la Pass, c'est une tout autre ambiance : nous redescendons rapidement dans la plaine et surtout ici il n'a pas plu. Le camping Hoada nous enchante. La douche et les toilettes, individuels pour notre emplacement (avec en plus une petite cuisine en plein air), sont particulièrement réussis, incrustés entre d'énormes rochers. C'est un de nos plus beaux campings... et quand on découvre la petite piscine nichée dans les rochers avec vue directe sur le coucher de soleil, le petit salon de plein air avec barbecue juste au dessus, et enfin le bar, juché dans un grand arbre, on ne regrette plus le Grootberg lodge !

Après avoir testé l'eau de la piscine, on redescend à notre emplacement où on a droit à un spectacle privé de la chorale de jeunes du coin (très beau moment), puis on entame sans grande conviction nos pâtes à la sauce tomate (qui s'avère être du ketchup ... immangeable). Quant à la boite de fruits au sirop qui devait constituer notre dessert, elle s'avère être ... de la confiture. Finalement, le restau, ce n'est pas si mal que ça !

Nuit relativement fraîche (enfin, moins chaude que d'habitude) et agréable, au son de l'orage qui gronde dans le lointain. 

Après un bain matinal dans la piscine (pour moi) et une visite au gardien du camping pour les 2 didier ( ils lui donnent le convertisseur euros - dollars namibiens de dvgo et une de nos loupiotes solaires qui lui ont beaucoup plu la veille.. il est très content car il n'a pas l'électricité dans sa chambre), nous prenons la route de la réserve d Etosha. Quelques kilomètres après avoir admiré des girafes sur la route (dont une qui enjambe avec aisance toutes les barrières qui se présentent devant elle), nous connaissons notre 1ère (et, espérons le, dernière) crevaison. La roue est changée en un tournemain par les 2 Didier, pendant que j assure le reportage photo et film, le tout sous les yeux intéressés de 9 enfants et 2 femmes qui passaient par là, sur une (très petite) charrette tirée par 3 ânes (ils sont donc très serrés...). Ils en profitent pour faire un arrêt pipi (c'est amusant de voir tous ces gosses accroupis sur le bas côté) et resteront là tout le temps du changement de roue. Dès l'opération terminée (et après double distribution de pastilles de Vichy), ils repartent. Cela aura eu au moins le mérite de faire faire une pause à leurs ânes...

Heureusement le réparateur de pneus le plus proche n'est pas loin (environ 10 km à Kamanjab), la réparation est rondement menée, pour la modique somme de 150 dollars namibiens (environ 10 euros).

Cette formalité accomplie nous rejoignons l'entrée la plus à l ouest de la réserve. Nouvelles formalités : passeport, paiement du droit d'entrée, et enfin fouille de la voiture pour vérifier que ne transporte pas d'arme et que l'on n'est pas d'affreux trafiquants d animaux...

 Après quelques kilomètres, arrêt déjeuner à olifants camp, puis on reprend la route. On voit principalement des zèbres, et des antilopes de toutes sortes ainsi que quelques girafes et autruches. Au bord d'un petit point d eau, notre 1er gnou (qu'on prend d'abord pour un buffle), 3 tortues, et quelques oiseaux inconnus de nous. Plus loin, alors que la lumière de la fin d'après midi illumine le paysage (et encore plus du fait de l'orage qui gronde), c'est festival ! Des centaines, des milliers de sprinboks et de zèbres, nous émerveillent tout au long du chemin vers Okaukuejo, notre destination du soir. Certains marchent en troupeau sur la route et ne nous laissent passer que si on insiste (après tout ils sont chez eux...). Puis apparaissent les troupeaux de gnous, et les grenouilles sautant dans les flaques (il vient juste de pleuvoir). Les jeunes sprinboks les imitent et sautent comme s'ils étaient sur un trampoline. Ils sont trop drôles à voir !

Nous arrivons au camp d okaukuejo juste avant la fermeture des portes. On monte les tentes (entre les flaques), on va manger au buffet (excellent eland grillé), on visite le point d eau éclairé (rien de rien, aucun animal si ce n'est le son des grenouilles et des moustiques), et dodo...

Il n'a pas plus cette nuit, mais le sol reste imprégné des flaques d'eau de la veille. Démontage de la tente sous le regard amusé de ce qui semble être des écureuils. Ce n'est pas qu'ils ne ressemblent pas à des écureuils, c'est juste qu'il n'y a pas énormément d'arbres ici et qu'en plus ils ne semblent pas s'inquiéter de trop ni des campeurs ni des voitures.

Nous arpentons Etosha de l'Ouest vers l'Est. Nous pensions rejoindre la porte la plus à l'Est sur la journée mais un guide rencontré sur une aire nous fait comprendre que c'est trop loin pour être acceptable. Il nous dit aussi que la veille il est resté 3h00 avec ses clients sur la bord de la route pour observer 6 lions qui se montraient en spectacle. Il nous indique l'endroit. Nous y passerons bien sûr mais il n'y a plus rien à voir, sniff, nous n'aurons pas les lions à notre tableau de prises de vues !

Bon, nous ne somme pas bredouilles non plus : en plus des incontournables springboks et orixq, nous y ajouterons quelques autruches, des girafes, et notamment un groupe constitué de 13 sujets au même endroit, des élands, des antilopes, des koudous et, miracle, un rhinocéros. Yes, enfin un des big five !

Etosha c'est vraiment la chance d'être où il faut au bon moment; le rhino ne s'est pas inquiété des voitures. Il a traversé la piste à son allure. Nous étions 3 ou 4 voitures arrêtées, pas plus. Tranquille, il s'est laissé photographier tout en mangeant de bonnes épines d'accasia. Il a fini pas être un peu caché par la végétation, n'offrant pas une bonne prise de vue. Les voitures sont reparties, plus de traces de l'instant magique que nous venions de vivre ...

Bien rassasier d'images et de pistes, nous sommes rentrés au camp 2 heures avant le coucher officiel du soleil. Nous ne nous sommes pas fait prier pour nous tremper dans la piscine. Une certaine l'a trouvée trop chaude, alors qu'elle était juste bonne à souhait !

Nous aurions pu reprendre la route pour profiter de la dernière heure dans le parc, mais personnellement j'étais tellement persuadé de ne pas retrouver cette même quantité d'animaux rassemblés comme la veille (en raison de l'orage à mon avis), que j'ai préféré resté sur les images de la veille sans en mettre de nouvelles devant mes yeux.

Deux jours plus tard, nous croiserons des allemands qui se trouvaient à Etosha les mêmes jours que nous mais qui eux ont poussé la visite jusqu'à faire toutes les pistes et qui ont vu léopard(s), guépards, éléphants et deux fois un rhinocéros. Malgré leur acharnement, ils ont loupé les lions. etre au bon endroit au bon moment...

La nuit arrivant, notre table ayant été réservée pour 19h30, nous nous installons derrière nos assiettes que nous prenons grand soin de remplir des éléments du buffet à notre disposition. Ce soir c'est viande d'oryx grillé et viande de vache grillée. C'est vraiment super bon! Question légumes, ce n'est pas le fort de la Namibie, mais ce soir il y a des aubergines et du butternut (entre autres).

Dodo au même emplacement que la veille.

Dernière matinée à Etosha. Chris nous invite à faire les pistes qui se trouvent sur le chemin, ou toute proches, menant à la porte Sud. Nous retrouvons les animaux classiques, pas de nouveaux venus au tableau des prises de vues, et c'est moi foi fort sympathique. Ah si, nous trouverons par 2 fois des suricates (à moins que cela ne soit une fois des suricates et l'autre fois des écureuils ?). C'est bien rigolo à observer.

Vient le moment de quitter le parc. Nous avons pas mal de route avant de rejoindre notre prochaine destination : la tanière des guépards. Si nous arrivons vers 15h00 nous pourrons sans doute participer à une sortie "guépard drive". pour cela, non seulement il nous faut être à l'heure, mais en plus, il faut espérer que la sortie sera ouverte aux campeurs, par opposition aux touristes qui sont hébergés au lodge et qui sont prioritaires pour les activités.

Nous aurions pu avoir un autre point de chute, tout proche. Lui aussi axé autour du thème du guépard, pour assister notamment à un sprint (le guépard peut passer de 0 à 100km/h en 2.8s !). Pas de chance, le lieu était complet. Même en basse saison, malgré une demande plus de 15 jours à l'avance, certains sites sont pris d'assaut par les touristes.

Revenons à Okonjima. Il s'agit d'un lieu privé, qui fut d'abord une ferme d'élevage de vaches appartenant à un couple, d'origine allemande, installé en Namibie  depuis bon nombre d'années. Ce couple était précédemment installé sur un domaine plus au Sud. Ils y étaient déjà fermiers. C'est la sècheresse qui les a poussé à vendre leur ferme pour acheter plus au Nord, à Okonjima précisément. La première année de leur installation, ils ont perdus une vingtaine de vaches. Ce n'était pas la sècheresse qui décimait le bétail, mais autre chose.  Après avoir installé un système basé sur un appareil photo (argentique), ils ont découvert que leur problème était lié à la présence d'un guépard sur leur territoire (enfin il faudrait convenir de qui est véritablement le propriétaire du territoire !). Ni une ni deux, le guépard a été liquidé; affaire réglée.

La deuxième année, ils se sont rendus compte qu'ils avaient perdu encore plus de bétail. A ce moment, le fermier s'est dit qu'il n'avait sans doute pas réfléchi comme il le fallait la première fois. Il en est arrivé à la conclusion que le guépard qu'il avait tué avait laissé une place libre pour un autre guépard. Mais cet espace libre avait été convoité par plusieurs autres guépards qui se le sont disputés. Qui dit dispute dit énergie perdue en batailles et donc plus de besoins d'alimentation. Tuer le guépard n'était donc pas la bonne solution. Fort de ce constat, pour que les autres fermiers ne fassent pas la même erreur, il s'est efforcé de partager son expérience et ainsi lutter contre la destruction des guépards. Plus tard, ces enfants ont pris un virage radical en convertissant l'exploitation agricole en un centre de secours et de ré-insertion des guépards. Ce centre est financé par les devises des touristes qui campent, mangent et participer aux activités proposées sur le site d'Oknjima.

Parmi les éléments qui nous sont rapportés lors de notre visite, j'ai noté l'histoire du seul léopard présent sur le site. Cette histoire commence par l'appel d'un fermier qui indique avoir récupérer un bébé guépard et qui souhaite que le centre le prenne en charge. Arrivée sur place l'équipe se rend compte qu'il s'agit en fait d'un léopard. Cela ne rentre pas dans le périmètre de leur mission, mais si ce petit n'est pas récupéré, nul doute que le fermier s'en débarrassera dès que l'équipe sera partie. Piégé, ils repartent avec le léopard. Celui-ci sera considéré comme un chat par le propriétaire du centre et jusqu'à l'âge de 4 ans il dormira sur son lit. La suite de l'histoire est plus surprenante : le propriétaire s'étant absenté 10 jours, le léopard est laissé seul dans la maison, tout en étant confié aux bons soins de ses soeurs. A son retour, le léopard se jette violemment sur son maitre pour l'éliminer. Ce dernier s'en sort finalement mais il comprend que le léopard le considère  à présent comme un concurrent et qu'il n'est plus question de partager les mêmes espaces. pas de problème avec les soeurs qui habitent ailleurs. Un enclos sera construit pour le léopard et son maitre ne pourra même pas s'en approcher (de l'extérieur) sans rendre le léopard agressif; le léopard n'aime pas la concurrence et il règne seul sur son domaine. Il ne tolère d'ailleurs une femelle que un ou deux jours tout au plus.

L'activité du centre, prévoit un passage par les batiments de prise en charge vétérinaire des guépards, un lieu de présentation pédagogique des guépards, un tour auprès de l'enclos du léopard et un passage en voiture dans l'enclos de guépards (mince la voiture est à carrosserie ouverte et les guépards sont à trois mètres de nous !).

Le passage auprès du léopard, se fait derriere un grillage et une mare d'eau, dans un lieu d'observation ressemblant à un gabion. Avant notre arrivée, le léopard avait été isolé dans un sas, permettant ainsi au guide de déposer un morceau de viande sur l'arbre présent dans l'enclos. Il a ensuite été libéré et nous avons pu l'observer alors qu'il grimpait à l'arbre et dégustait le met qui lui était destiné. C'est vraiment une bête splendide. Puissante et particulièrement jolie.

Nous continuons la visite par l'un des enclos à guépards. Dans ces enclos, ils patientent le temps qu'un domaine leur soit attribué. Nous y pénétrons en voiture et nous arrêtons tout à côté d'eux sans qu'aucune protection ne s'interpose. Ils sont calmes. Couchés dans l'herbe. Sans doute viennent-ils de manger (?).

Nous finissons la soirée au restaurant du lodge. Très bel endroit et très bon repas servit à la table par une kyrielle de serveurs/serveuses chacun affectés à une table donnée.

Notre dernier jour en Namibie !

Debout à 6H30. Il ne faut pas chômer, car nous prenons l'avion ce soir à 17H30 à Windhoek, et David d'African Eagle nous a recommandés de partir d'Okonjima au plus tard à 8H du matin.

Dernier p'tit déjeuner en pleine nature, nettoyage de toute la batterie de cuisine et de la glacière, tentative de tout faire rentrer dans nos valises (on y arrive !), lavage à grande eau de la voiture qui retrouve un peu de sa couleur d'origine .... Tout ça nous occupe jusqu'à 8H30, et il nous reste une dernière formalité à accomplir et non des moindres : payer notre visite de la veille. Nous retournons donc à la réception du lodge. En chemin, juste en sortant de notre emplacement de camping, on rencontre 3 toute mignonnes Damara Dik Dik (toute petites antilopes qui ne font que 4 à 6 kg), l'une s'enfuit en bondissant, la 2ème continue de brouter l'herbe de la savane, quant à la 3ème elle reste couchée au milieu du chemin comme si nous n'étions pas là. Nous rencontrons à nouveau des phacochères et des oryx, ainsi qu'un bulldozer qui refait la piste.

Au lodge, échange avec Belinda qui me présente une note avec, certes, l'excursion, mais aussi le repas de soir (que nous avons déjà payé la veille). Manifestement dans ce lodge, seules les boissons sont payées au fur et à mesure. Le reste (repas, excursions), soit est payé à l'avance, soit est payé au moment de partir. Bref, on finit par obtenir gain de cause, et on repart (à 9H au lieu des 8 conseillés par David ...) avec un papier signé de la main de Bélinda, qui nous permettra de franchir les portes et donc de sortir de la réserve. Heureusement qu'on n'est pas partis sans payer (mais bien sur ce n'était pas dans notre intention ....) , car on aurait fait 1/2h de route avant d'être refoulés et de devoir refaire tout le trajet dans l'autre sens pour s'acquitter (honteusement) de notre note !

La route de route à Windhoek est un peu monotone (on n'est pas habitués ...). On s'arrête dans la bourgade d'Okahandja où se trouve un des plus beaux marchés artisanaux du pays (en tout cas tous les circuits organisés s'y arrêtent). En effet, il nous reste quelques achats de souvenirs à effectuer. On s'arrête dans ce qui nous semble être ce fameux marché (bizarre, on est les seuls touristes), et c'est parti pour 3/4 d'heure de shopping (finalement on ne saura pas si on avait bien trouvé le marché officiel, j'en ai vu un autre un peu plus loin, une fois qu'on avait repris la voiture mais on n'avait plus trop le temps !).

Arrivés à l'aéroport (après avoir aperçu très rapidement une troupe de babouins en contrebas de la route. Je les signale car c'est les seuls qu'on verra ...), on fait le plein et on va rendre la voiture. La jeune femme qui nous accueille ne semble pas très dégourdie. L'annonce de la perte d'une des 4 serviettes de toilette fournies avec la voiture la plonge dans un profond désespoir : "mais comment avez-vous fait pour perdre cette serviette ? vous avez bien bien cherché partout ? vous êtes vraiment surs qu'elle n'est pas dans la voiture ?" , nous répète-t-elle plusieurs fois .... En fait elle n'a jamais été confrontée à un tel drame et ne sait pas comment gérer le problème ! Puis elle nous annonce qu'on n'aurait pas du faire le plein avant de rendre la voiture. En fait, contrairement à ce qu'on nous avait dit au départ, on doit aller faire le plein avec une personne de l'agence de location. Voilà donc Didier qui repart avec elle à la station service (où on a fait le plein 1/2 h avant), le pompiste a beau lui dire que le réservoir est plein, elle ne veut rien entendre : il arrive péniblement à rajouter 1,2 litre. Au dessus de 2 litres, on aurait du payer. En dessous, c'est pour sa pomme ! ça dure longtemps car entre temps elle a traité le cas d'autres touristes et a même fait ses courses au magasin de la station service pendant que Didier rongeait son frein dans la voiture ! Pour l'anecdote, comme nous avions officiellement rendu la voiture, Didier lui a dit que c'était à elle de prendre le volant pour aller à la station service, et elle a avoué qu'elle ne pouvait pas car elle n'avait pas le permis ! Didier a eu son heure de (petite) vengeance en exigeant qu'elle mette sa ceinture de sécurité au retour !

Toutes ces aventures ne nous ont pas mis en avance. Nous demandons donc à être conduit à l'aéroport rapidement, nous y arrivons vers 15H pour un départ à 17H25.

Le trajet retour se passe sans encombre, et le 28 mars à 14H30 (environ) nous atterrissons au milieu des volcans d'Auvergne, des images plein la tête.

 

En guise de bilan de ces 15 jours et 14 nuits passés sur le sol namibien :

1/ Les chiffres clés....

=> Km parcourus : 3321 km 

=> Equipement : 1 voiture, 2 tentes (sur le toit), 2 roues de secours, 1 table, 4 chaises (pour 3... le luxe)

=> Problèmes techniques : seulement 1 crevaison + 1 serviette de toilette perdue (en fait laissée à la guesthouse de Swakop)

=> Hébergements : 2 nuits à la belle étoile dans le désert, 1 nuit en lodge (seule nuit avec la clim, dans la "maison du directeur"), 1 nuit en guesthouse, 2 nuits dans l'avion, 10 nuits en tente 

=> Guides : 4  (Sébastiaan du Tok Tokkie, Jacob du Spitzkoppe, Willie de Twyfelfontein, Greg d'Okonjima)

=> Météo : 1 averse (à Deadlvlei), 1 rivière "en crue" (dans le Damaraland juste avant Grootberg), et pas mal d'orages lointains. Pas de thermomètre, donc on ne sait pas dire précisément les températures que l'on a eues (mais une chose est sure : chaud à très chaud voire très très chaud)

=> Piscines : 4 dans lesquelles on s'est baignés (Sesriem, Solitaire, White Lady Lodge, Hoada) et 2 non essayées (Rehoboth et Okonjima)

=> Animaux :

      => animal fétiche : l'ORYX (emblème de la Namibie ... plus glorieux que le coq !)

      => rhinocéros : 1 (magique, il a traversé la route devant nous)

      => léopard : 1 (mais dans un enclos)

      => otarie : 1 (sur le bateau) ... et des milliers d'autres dans l'eau et sur la plage de Pelican Point

      => pélicans : 2 (également sur le bateau)

     => damara dik dik : 3 (dans le camping d'Okonjima)     

     => guépards : 5

     => tortues : 6 (3 au White lady lodge et 3 près d'un point d'eau à Etosha)

     => éléphants : 7 ou 8 (enfin trouvés après 6 H de traque ! Merci Willie !)

     => écureuils gris : quelques uns (dont certains qui s'étaient déguisés en suricates)

     => girafes : quelques dizaines

     => autruches : on ne les a pas comptées

     => koudous (orthographe non garantie) : dans la savane et dans notre assiette

     => phacochères : quelques familles (uniquement à Okonjima)

     => babouins : un certain nombre (aperçus 10 mn avant d'atteindre l'aéroport pour l'avion du retour)

    => flamands roses : beaucoup mais à un seul endroit (Walvis Bay)

    => chacals : une dizaine de couples

    => gnous : plusieurs troupeaux à Etosha

    => élands du cap (il n'y a pas de faute d'orthographe ...) : quelques uns

    => zèbres, springboks, et antilopes en tout genre : des multitudes

    =>  bien sûr, quelques SURICATES (3 ou 4 ?) pour faire plaisir à Didier Go, dont 1 dès le 1er jour

    => et enfin, l'animal phare de notre voyage :  MOUSTIQUE : tout plein (habitat favori : notre tente - la nuit quand on est dedans et qu'on essaie de dormir !)

    => Mais  Lion : zéro ! (on sera obligé d'y retourner !)

=> Côté santé : 0 maladie et 0 pastille de micropur utilisée (le pays est très "clean", à l'allemande. L'eau est potable partout, même pour nos estomacs fragiles d'occidentaux)

 

2/ Ce qu'on a préféré 

Didier : la gentillesse et le sourire des Namibiens

Didier GO : les 2 nuits du Tok Tokkie resteront dans mes rêves

Christèle : le Tok Tokkie Trail, l'obstination de Willie à trouver les éléphants du désert ; le site du Spitzkoppe et globalement tous les campings hors des zones très touristiques (sesriem et etosha)

 

3/ Ce qui aurait pu être encore mieux (ou ce qu'il faudrait faire lors d' un prochain voyage)

Didier : réserver + tôt la sortie en kayak avec les otaries (pour nous, 2 jours avant, c'était complet !)

Didier GO : aucune chose à changer hormis un "placard à chaussures" un tout petit peu plus grand

Christèle : faire le game drive à Okonjima pour débusquer les guépards dans la nature, plutôt que dans un enclos