Youhouhou, c'est les vacances !!

Nous avons décollé de LYON pour un vol de 3h00 à destination de Marrakech via Easyjet (parking P5 Cancum - ça c'est pour nous en souvenir lors du retour !).

L'embarquement s'est passé rapidement et sans problème. Il n'est plus nécessaire de déballer le contenu de son sac pour passer au scanner. C'est beaucoup mieux et du coup plus rapide aussi.

Particularité des vols low cost, nous n'avons que deux petits bagages à main qui doivent être placés sous nos sièges pendant le vol (il y a possibilité d'avoir des bagages cabine qui se placent dans les coffres en hauteur mais c'est une option payante, mais en fait à laquelle nous aurons le droit sans surcoût). Nous disposons également d'un unique sac à mettre en soute (option payante). Au final, le prix du billet n'est pas celui affiché en "tête de gondole" des sites internet.

Le décalage horaire est de une heure de moins avec la France. Nous passons la douane vers les 19h00 locales, pile au moment ou les pratiquants ont le droit de manger alors qu'ils respectent le ramadan. Il fait 19°C, température bien agréable.

Un taxi-navette nous emmène à notre hôtel en périphérie de Marrakech. Un restaurant pas bien loin nous restaure avant notre fin de journée.

Bonne soirée.

Après une bonne nuit au calme, nous prenons le petit déjeuner sur la terrasse de l'hôtel. L'espace est pour nous seul. L'hôtel est ceinturé de champs d'oliviers. C'est très calme.

Le petit déjeuner est constitué d'une omelette, d'une crêpe façon pâte feuilletée, d'une part de quatre quart, de portions de dates, olives, beurre de cacahuète, gelée de groseille, vache kiri locale, d'un yaourth, d'un verre de jus de fruit et d'une boisson chaude.

Avant l'heure convenue (9h00), le loueur de voiture vient nous livrer le Duster qui nous accompagnera tout au long du séjour. C'est un deux roues motrices, mais il a l'avantage sur les autres voitures d'avoir une meilleur garde au sol.

Nous nous rendons à Marrakech pour faire du change (bien meilleur taux qu'à l'aéroport) - compter environ 10 dirhams pour 1 euro. Eh bien c'est du sport Marrakech! Les deux roues comme les voitures ne semblent tenir compte d'aucun code de la route. Il faut surveiller ses rétros de droite et de gauche et faire la sourde oreille aux klaxons qui vous invitent lourdement à changer d'air!

Nous parvenons à quitter la ville et fuir cette cacophonie. La voiture dispose d'un GPS mais pas de son mode d'emploi. Avec un peu de temps, nous parvenons à trouver notre route et filons en campagne. Nous nous ravitaillons sur la route en évitant un commerçant nous présentant une facture de 130 euros pour un panier de fruits et légumes que nous reconstituerons au magasin d'à côté pour 48 dirhams soit 4,80 € !

Il faut que nous apprenions à négocier et à demander les prix avant d'acheter, on nous prend trop rapidement pour des porte-monnaies sur pattes!

Sur la route nous stoppons à Demnate pour observer une arche naturelle. Il est 15h00, nous déjeunons d'une délicieuse omelette berbère (oignons frits, tomates et oeufs). Nous poursuivons la route vers Tabant en voulant emprunter une piste mentionnée sur le guide de Chris. Si le départ semble bien clair, le parcours ressemble ensuite moyennement à la description du guide; les embranchements n'y sont pas et aucune indication ne nous confirme l'itinéraire. Après presqu'une heure de route, fort jolie, nous décidons de faire demi-tour. Nous ne sommes pas sûrs d'être là où nous voudrions être et il se fait tard.

C'est d'ailleurs de nuit que nous arrivons à notre destination, sans réservation et manifestement les seuls clients de l'hôtel.

Pas de repas sans réservation, nous mangeons donc les victuailles tirées de notre panier.

Fin de journée.

Très beau soleil ce matin, il fait même chaud lorsque nous nous rendons sur le toit du gite pour visiter la terrasse où est disposé un espace type "tente berbère" et des canapés.

Nous rencontrons un italien et une américaine au petit déjeuner. Ils représentent une société italienne de machines à fabriquer le fil de laine et ils sont là pour le business.

Nous prenons la voiture et revenons sur notre route de la veille : la vallée de Ait Bouelli que nous avons parcouru de nuit. Les couleurs des roches oscillent entre vert et rouge, c'est chouette!

Il y a de l'eau dans cette vallée et les Marocains préparent les champs. Ils bêchent au pied des arbres et ajoutent de la fumure. Sur Agouti, où nous avons dormi et où nous serons encore ce soir, les espaces sont des vergers de noyers, d'abricotiers et de pommiers.

Le temps s'obsurcit lorsque nous prenons le chemin de la vallée d'Arouze, mais le temps ne devrait pas être problématique nous a t-on dit. Le chemin permet de faire une boucle mais nous n'avons pas compris comment. Une fois arrivé à Arouze, la piste s'arrête et aucun chemin ne prend naissance depuis là. Pas bien grave.

Il pleuviote quelques gouttes, mais pas de quoi nous mouiller. En passant dans les vergers, nous obliquons vers le village en direction de Tabant. Nous sommes guidés par un grenier à céréales installé tout en haut d'une montagne. Au pied se trouve un village de maisons en pisé. Il y a beaucoup de monde dehors; des bergers, des enfants qui jouent et des femmes qui lavent le linge à la rivière.

En l'absence de soleil, les températures ont bien baissé, nous sommes passé de 20°C à 13°C.

Nous rejoignons la voiture et nous rendons à Tabant, où nous achetons une carte SIM pour 15 dirhams (partie téléphonie) et la chargeons de 5Go (+2,5Go offerts) de data pour 50 dirhams, soit 6,5€ alors que l'activation de la carte SIM française  la veille pour avoir un point GPS nous a coûté 30€ en quelques minutes!

Nous logeons et dinons au gite "la montagne au pluriel" à 500m de notre hébergement de la veille. Cette fois nous avons commandé le repas du soir qui sera constitué d'une soupe de légumes (pomme de terre-courgette-carotte) à la viande (mouton) et d'une tajine légumes-mouton (bizarrement!). Nous avons le droit à une pâtisserie au miel et à la cacahuète, d'une part de gâteau, de dates et d'une pomme de la vallée.

Il n'est pas bien tard, mais nous nous retirons dans notre chambre.

Pour cet hébergement, nous dépensons 500 dirhams pour deux, repas et petit dej inclus. Cétait le même pris la veille, sans le repas, mais avec salle de bain dans la chambre et linge de toilette.

Demain, nous devrions emprunter de la route de montagne, mais demain est un autre jour !

 

Les rayons de soleil du matin sont menacés par une grosse masse nuageuse. Nous ne traînons pas au petit déj et filons au plus vite sur le grenier à céréales érigé sur une butte un peu plus loin, avant Tabant. Un vent fort nous accompagne pour gravir le sommet et ainsi admirer toute à la fois le grenier et le paysage à 360°.

Les greniers sont de vastes constructions fortifiées, répandues dans le Sud du Maroc, dans lesquelle les populations emmagasinaient lerus récoltes et tous les objets qui leur sont précieux : actes, argent, vêtements, tapis, armes et munitions.

La plupart de ces magasins se présentent sous l'aspect de châteaux forts, situés sur des hauteurs plus ou moins escarpées ou accessibles. A l'intérieur, ils se composent de plusieurs chambres individuelles dont chacune renferme les réserves d'une famille et le père seul en a la clé.

Nous redescendons par l'autre flan et en profitons pour visiter deux petits villages. La vallée est encore bien arborée ici. Au loin, nous apercevons encore le "frigo" à pommes qui était sur la piste vers Arouze. C'est un immense bâtiment qui sert à entreposer la récolte et à la mettre sur le marché tout le long de l'année.

Le temps étant incertain, nous décidons de ne pas prendre une route de montagne jusqu'à 3000m pour atteindre la cascade d'Ouzoud (que nous ne verrons pas du coup). Nous prenons une autre route, plus longue et qui va s'avérée être magnifique (cf photos). Beaucoup de vent, plutôt frais, et un  peu de grêle mais finalement un très joli parcours.

La route pour atteindre le site "la cathédrale", un massif rocheux haut de 300 mètres, se transforme en piste et nous sommes bien heureux d'avoir une voiture un peu haute.

Nous nous arrêtons pour la nuit à l'hôtel "l'eau vive" qui est le plus haut de gamme de notre actuel séjour.

Il a plu durant la nuit et il pleut encore un peu au réveil. Cela ne nous empêche pas de faire un petit tour du propriétaire au niveau de l'hôtel. Un petit potager et des terrasses rendent l'endroit très agréable.

Le petit déjeuner est particulièrement copieux avec soupe d'orge (sorte de porridge), omelette berbère, crêpes, pain spécial (avec pomme de terre ?), miel, olives, gâteau, nous n'avons rien laissé mais nous sommes calés!

La pluie nous accompagne gentiment lorsque nous entamons notre trajet du jour. Nous revenons le long du lac de Bin el Ouidane. Pas de soleil, donc pas de photos avec des couleurs saisissantes. Ca reste beau tout de même.

Nous quittons la route pour prendre une piste. Comme pour les autres jour, elle peut se faire étroite par endroit mais elle n'est pas sélective, pas besoin d'un mode 4x4.

Les paysages sont très montagnards et très variés. Là encore, nous n'allons croiser que très très peu de véhicules sur la journée, que nous soyons sur la route ou sur une piste.

En fin de journée, nous atteignons le lac de Tilsit qui clôture notre journée. Nous nous baladons sur son pourtours et cherchons à capter les dernières lueurs de soleil sous un temps noir et menaçant. Si menaçant que nous prenons la saucée qui nous trempe en peu de temps. Tant pis, une douche bien chaude nous attend au village. Après une petite négociation, nous aurons le droit au repas du soir sans besoin de sortir de l'établissement.

 

La vue de notre chambre laisse entrevoir des montagnes enneigées au loin.

Notre projet est de monter à un col à 2800 mètres puis de prendre une piste sur l'autre flan de la montagne.

Nous sommes confiants bien qu'il neige sur le parking de l'hôtel. Ca ne tient pas car il fait 5°C et le ciel est bleu de façon générale.

Nous nous arrêtons dans un joli petit village, où nous sommes bien vite repérés; les adultes nous saluent et nous souhaitent la bienvenue, alors qu'un peu plus loin les enfants nous quémandent des bonbons et des stylos.

Nous prenons la route du col. Il neigeote un peu, sans que ça ne tienne sur la route. Nous montons toujours. Un peu avant le col, la visibilité devient parfois aléatoire avec des bourrasques de vent et de neige et surtout la route devient blanche. Arrivé au col, la piste démarre et la voie devient étroite. En voyant la terre coller aux roues de la voiture que nous avons rattrapée, nous comprenons que la descente risque d'être très sportive. Pas de risque, nous faisons demi-tour pendant qu'il est encore temps.

Nous retrouvons un temps plus engageant en revenant vers 2600. La montagne semble former des gorges, mais il s'agit juste d'une falaise qui donne l'impression de nous trouver dans un décor de western américain.

Nous descendons ensuite vers de véritables gorges, celles de Todra, où les touristes se massent. Nous rencontrons nos premiers camping-cars; espagnols pour l'essentiel, et des bus de tourisme.

De l'autre côté des gorges, nous atteignons la palmeraie de Tinghir où nous trouvons un hôtel pour la soirée.

Aujourd'hui, notre programme est placé sous l'égide des visites : visite de l'ancienne mosquée Kileane aux abords de la palmeraie de Tinghir, puis visite du musée des sources, et enfin du musée de l'oasis. C'est deux derniers lieux sont situés vers Tinedjad , à 40km à l'Est de Tinghir (un aller retour).

 

A la mosquée, nous rencontrons Addi, qui est le gardien-architecte des lieux. Il a été élève dans cette mosquée et aujourd'hui, il réhabilite le bâtiment de sa propre initiative et, à son désespoir, sans aide financière. La mosquée est située dans un quartier de la palmeraie aujourd'hui à l'abandon. Les habitations ont été désertées au profit d'un confort moderne (eau courante).

 

En discutant de choses et d'autres, il nous dit être dérouté par l'attitude des jeunes qui ne veulent pas travailler (dans la palmeraie) et passent leur temps sur internet. Il se désolé également de ses filles, dont deux (sur quatre) ne sont toujours pas mariées et pire en ont dépassé l'age (!).

 

Il nous apprend que l'on cultive l'orge, le blé et la luzerne dans les parcelles de la palmeraie. Les parcelles appartiennent à différentes personnes (comprendre propriétaires individuels).

 

Le musée des sources, est en fait un lieu où ré-surgit une source d'eau gazeuse, au milieu de nul part. Cette source, analysée très bonne un temps, a été délaissée et s'est retrouvée au milieu d'un dépotoir qui a fini par la polluer (il y a beaucoup de plastique qui traîne un peu partout dans la campagne Marocaine). Attristé de cette situation, celui qui allait devenir le propriétaire des lieux, un habitant du village d'à côté, ayant travaillé 20 ans à Agadir, notamment comme traducteur allemand, s'est promis en revenant au pays qu'un jour il ferait renaître cet endroit. C'est avant tout une démarche écologie et idéologique pour montrer que l'on peut faire de belles choses, y compris sur un tas d'ordures. Il lui faudra 10 ans pour obtenir les autorisations nécessaires.

 

La rencontre avec cet homme a été un peu hors sol car il prône le bien parler français, a lu les grands écrivains français et s'adonne à la calligraphie. Nous avons passé un très bon moment et son musée contient une très belle collection d'objets usuels et anciens marocains.

 

Un peu plus loin, nous sommes rendu au  musée de l'oasis, dont un des intérêt est d'être situé dans 3 maisons d'un ksar (village fortifié et clos).

 

Nous revenons ensuite à Tinghir et dans la vallée de la Todra pour aller chercher une piste à Tamtatouchte. Il existe une autre piste mais elle nous a été déconseillée car difficile même avec un 4x4. La piste que nous avons suivie est facile et elle fait l'objet de travaux pour l'élargir et la stabilisée avec du concassé. Elle passe dans des lieux isolés et habités uniquement par des nomades dormant sous tente berbère.

 

Nous atteignons M'SEMIR où nous trouvons un hébergement. Nous discutons avec le propriétaire, Amid, qui à la nuit tombée nous fait faire une balade dans le village. A cette heure, les enfants jouent au ballons dans la rue et les hommes jouent aux cartes et au billard. Les commerces alimentaires sont ouverts jusqu'à minuit en cette période de ramadan.

 

Ils ré-ouvriront demain vers 11h00. Mais en attendant, allons nous coucher.

 

Petite devinette pour commencer : quelle est la différence entre une djellaba et un burnous ? Les deux ressemblent à une tunique à capuche, mais la première s'enfile par le haut alors que le deuxième s'ouvre comme un gilet.

 

Amid nous a indiqué une piste pour rejoindre la vallée des roses en évitant les villes et les lieux où se concentrent les touristes. Impec!

 

Le début du trajet nous mène en montagne en surplomb d'un cours d'eau.  En redescendant à la civilisation, un panneau attire notre attention : « traces de dinosaures ». Il faut prendre un chemin étroit pour ensuite arriver dans un oued très large où une piste sur une voie est aménagée. Elle n’est pas compliquée mais la garde au sol du Duster est juste ce qu’il faut dans quels endroits un peu abimés. Un panneau indique le lieu où il faut observer les traces (un point à 5km du départ de la route et un autre à  30km (où nous n’irons pas). Heureusement que ce panneau est là ; il nous faut un petit temps pour identifier des traces dans la paroi rocheuse. Demi tour pour revenir à la route.

 

 Nous entrons ensuite par la route dans la vallée du Dadès. Elles est bien moins encaissée que celle de la Todra (ou Todgha). Chemin faisant, nous atteignons un lieu donnant accès "aux doigts de singe". Ce lieu est l'occasion d'une randonnée dans un cours d'eau asséché, étroit et pas toujours très accessible. Nous évitons les guides auto-proclamés, mais pour une fois, ils auraient bien eu une utilité, car l’accès est mal indiqué, y compris par le routard. À l’intérieur du défilé, il ne faut pas jouer des épaules sinon ça frotte ! Il faut parfois escalader, parfois s’accroupir pour passer entre les rochers et les roches charriées par le cours d’eau. Le passage est interdit en cas de pluie car l’eau monte très vite et s’est facile à croire.  Nous revenons sur nos pas pour retrouver la sortie du défilé (il faut 3 heures pour parcourir le circuit dans son ensemble, nous avons du y rester  une bonne heure environ).

 

Une fois en voiture, nous prenons la piste indiquée par Amid la veille. D’abord facile, elle se montre un peu plus sélective sur quelques passages sans toutefois nécessiter un 4x4. La piste doit prendre fin à l'issue de 15Km et, effectivement, nous atteignons un village. En l'absence d'indication, à une patte d'oie, nous prenons à gauche en descente. Mauvaise pioche, nous voici à la rivière. Nous remontons et prenons à droite entre les habitations. Google maps n'indique aucune issue et rien ne se précise non plus devant nous. Les habitants sont dans la rue, autours d'un match de foot et les enfants encerclent la voiture. Visiblement, il n'y a pas d'issue à ce village, le tuyau d’Amid se trouve être percé ! Demi-tour pour refaire les 15 km de piste alors qu'il se fait tard. Nous retrouvons la route juste avant que le jour ne décline complètement. De nuit, nous rejoignons Boumalne Dadès et l'hotel "la perle du Dadès", où nous trouvons gite et couvert. C’est un lieu très « classe ».

 

 

Ce matin, avec la lumière du soleil, nous découvrons le perle du Dadès. C’est bien un endroit luxueux destiné aux touristes. Il y a là une belle et grande piscine, des jeux pour les enfants (puissance 4 géant, mikado géant, fléchettes, jeu de dames géant, jeu d’échec géant, et j’en passe. Le lieu est vraiment très beau et agréable.

Après un petit déjeuner, toujours très copieux, nous prenons la route pour prendre la piste que nous aurions dû prendre la veille. Nous l’avons repérée sur Google Maps. Le début est en trait très fin mais ensuite le trait s’élargit.

Effectivement, le début est assez déroutant, il faut prendre entre des maisons et aucun signe n’indique la piste. Mais c’est bien là et très vite nous nous retrouvons en pleine nature. La piste est un « single track » la plus part du temps. C’est la seule difficulté, elle n’est pas large. Face à nous, une horde de 4x4 déboule. C’est une excursion organisée avec pas moins d’une vingtaine de véhicules.

La piste s’arrête à l’arrivée d’un village. C’est le point délicat, mais nous ne le savons pas encore. Aucune indication et toutes les rues (comprendre chemins de terre au sein du village) se valent pour les touristes que nous sommes. Nous prenons sur la gauche, des flèches bleues semblent indiquer la voie. Mauvais choix, nous montons dans la montagne sur un chemin plus dédié aux 4x4 qu’à notre petite voiture. « Petite voiture » est toutefois une bonne chose aux deux endroits délicats où le vide est tout proche. C’est technique mais pas moyen de faire demi-tour avant d’atteindre le sommet. La piste se poursuit mais c’est trop compliqué pour nous. Il faut redescendre et passer les points délicats où Chris descend de la voiture pour guider la manœuvre.

De retour au village, nous trouvons la sortie qui débouche sur une route bitumée, ouf !

C’est la route de la vallée des roses. Mais pas de rose, juste des roches aux couleurs rouge-ocre. Les paysages sont là encore très beaux.

Aujourd’hui étant vendredi, les commerces pourraient être fermés. Ben, non, il y en a d’ouverts et les bus de ramassage scolaires sillonnent les routes. Pas sûrs d’avoir compris le fonctionnement du pays. Armés de courage (celui du touriste en vacances), nous laissons tomber les commerces et nous arrêtons dans un restaurant indiqué comme point de départ d’une balade vers la kasbah Itran (photo – grand bâtiment ruiné sur une butte). Nous mangeons ce qui nous est servi, pas forcément ce que nous avions choisi ! Pas grave tout est bon !

Nous allons visiter la kasbah, ce qu’il en reste du moins. Il fait un vent terrible et parfois les montagnes au loin disparaissent sous un nuage de poussière.

Nous reprenons la voiture et rejoignons les environs de Skoura et sa palmeraie grande de 500 hectares et d’une population de 30 000 habitants. Elle souffre ces dernières années de la sécheresse et d’un ver qui profite de la fatigue des arbres pour proliférer. Nous visitons une Kasbah appartenant à la même famille depuis 7 siècles ! Le guide qui nous accompagne rend cette visite belle et culturelle. Ce lieu figure sur les billets de 50 dirhams. La kasbah est la maison de la famille (jusqu’à 4 épouses pour un homme). Chaque épouse, et sa descendance, dispose d’un espace qui lui est propre (4 cuisines donc + une autre commune pour les jours de réception), chacune se côtoyant mais vivant séparément.

Le guide nous donne la réponse au fait que le vendredi aussi les écoles sont ouvertes : le système scolaire se base sur l’administration ad’hoc et pas sur le calendrier religieux. Les écoles sont donc ouvertes du lundi au samedi matin.

La fin de journée approche, nous décidons de rester dans les environs et allons trouver un gîte au coeur de la palmeraie. Beau gîte, plutôt familial cette fois.

Ce soir c’est couscous. Il faut en profiter car ce plat demande 1h30 à 2h00 de préparation et de fait, il n’est servi que le vendredi, jour de repos où on peut prendre le temps des 3 cuissons.

 

Grand ciel bleu ce matin. Selon la gérante du gîte, le temps venteux est passé, le beau temps revient.

Petit déjeuner avec un gâteau au chocolat, qui n’en a que la couleur, crêpes marocaines et, première fois du séjour, une cuillère accompagne chaque ramequin de confiture/miel. La gérante est française, ça fait la différence !

Nous prenons la route pour le ksar Ait Ben Haddou en nous extirpant de la palmeraie de Skoura ; le gîte était situé au cœur de la palmeraie, impossible de s’y rendre sans un guidage Google Maps.

Le temps du trajet, nous profitons de la vue sur l’Atlas enneigé. Les infos nous indiquent qu’à Marrakech les habitants se réjouissent de cette neige, à la fois belle et à la fois annonciatrice d’eau.

Ait Ben Haddou est un village fortifié (ksar – pluriel ksour), en partie en ruine. La particularité du village est qu’il possède 4 portes d’entrée. Deux sont payantes (10 dirhams), deux sont gratuites…

Nous ne sommes pas dans une période d’affluence, pour autant, la montée du village peut être comparée à celle du Mont Saint Michel : des rues étroites bordées d’échoppes.

Après cette visite, nous nous rendons dans l’oasis de Fint. Une oasis est un lieu où la végétation a poussée spontanément, contrairement à une palmeraie où la main de l’homme est intervenue. Un comité d’accueil oblige à laisser quelques dirhams, à notre bon vouloir, sans reçu en échange. Nous pique niquons sous des eucalyptus qui nous protègent du soleil et du vent. Il fait très chaud à l’abri du vent et « tout juste » dès que nous sommes au vent. Nous nous baladons le long de l’oasis. Il est très étroit. Nous faisons demi-tour lorsque qu’une personne s’improvise guide et nous colle de trop près. L’endroit est beau mais nous sommes de nouveau des portes monnaies sur pattes. Tant pis. D’ailleurs, il se fait temps de reprendre la route pour un long trajet vers Taliouline. Sur la route, le ciel bleu laisse la place à un temps d’abord noir puis pluvieux et très venté. Le beau temps n’a pas encore gagné dans cette partie du Maroc.

Nous trouvons difficilement un hébergement (le routard invite à passer au large et Google indique peu d’offres). Nous trouvons chez l’habitant. Malheureusement, en cette période de ramadan, il n’est pas possible d’être en demie-pension. Gloups, le village ne dispose pas de restaurant, ou alors déconseillé par le routard. Ce sera un repas tiré de nos réserves. La chambre est propre mais la maison sombre. Manifestement les volets sont fermés pour se protéger du froid. La gérante nous apporte une couverture supplémentaire.

En parlant de ramadan, savez vous quels sont les cinq piliers de l’Islam ? Vous avez deux heures ! Pour ceux qui n’ont pas ce temps, les deux premiers sont la croyance et la prière. Ils sont obligatoires contrairement aux trois suivants qui peuvent ne pas être suivis selon la richesse et la santé de la personne : la charité, suivre le ramadan et se rendre à la Mecque.

Bonne soirée.

 

Il a plu durant la nuit et le ciel est bien bouché ce matin. C’est le temps annoncé pour la journée. Nous décidons donc d’annuler notre trajet vers Tafraoute pour rejoindre la côte à Agadir. En chemin nous observons des plantations d’arbres fruitiers. Le travail de la terre semble moins ingrat par ici.

Nous passons par Taroudante qui est ceinturée par un rempart de 3Km de long. Nous ne nous arrêtons pas.

Nous prenons une bonne averse qui nous oblige a ralentir bigrement. Ca ne dure pas mais c’est fort. Du coup, sur le reste de la route, des petits ruisseaux se sont formés ici et là. Ce n’est plus la même Afrique. Sur la route, il faut se méfier des flaques d’eau qui peuvent freiner violemment la voiture.

Lorsque nous atteignons Agadir, le beau temps est là. La plage est incroyablement longue et quasi vide. Je crois qu’il n’est pas conseillé de se baigner en raison des courants forts.

Sur la droite toutefois, les surfers se sont regroupés pour affronter les vagues qui se cassent rapidement.

Le temps se voile de nouveau. Nous reprenons la route pour les environs d’Essaouira où nous avons repérer une chambre d’hôte pour passer la nuit. Elle s’appelle Dar Kénavo, mais aucun breton à l’horizon. Dar s’applique à la maison au sein du ksar. Nous sommes ici plutôt en présence d’un riad en raison du jardin au centre de la maison.

 

 

Les marocains nous disent que c’est exceptionnel ; il a plu une nouvelle fois. Pas gênant pour nous, cela s’est passé de nuit et, ce matin, le ciel bleu gagne du terrain.

Nous avons le temps de l’observer en faisant le tour du propriétaire, à la recherche du lieu de petit déjeuner. Le lieu, on le trouve, mais pas âme qui vive. Après une bonne demie heure, alors que nous chargions la voiture, prêt à partir, la cuisinière nous rattrape et nous voilà sauvés (!)

Nous nous rendons sur Essaouira et allons nous perdre dans la ville intra muros, labyrinthe comparé à celui de Saint Malo en bien plus déroutant. Dépaysement, port de pêche et bord de mer nous font du bien.

Nous sortons de la ville pour trouver un coin plus calme où manger une bonne tartine de vache qui rit (on en trouve dans tous les magasins), en front de mer. 

Un peu plus loin, nous nous arrêtons dans une maison d’hôte face à un lieu de pêche où nous allons passer la soirée et la nuit.

 

Le petit déjeuner est servi dans le jardin. Cela fait quatre jours qu’il n’en a pas été ainsi selon le propriétaire, un jurassien, car il a plu et il a fait froid jusqu’alors. Inédit de cette étape, nous avons des crêpes « françaises » qui accompagnent les plus traditionnelles crêpes marocaines.

Nous quittons le bord de mer et le petit port de pêche. Ce dernier a été doté par les américains d’une criée, que les pêcheurs marocains ont transformée en habitation !

Nous prenons dans les terres et découvrons un Maroc « profond » ; beaucoup de carrioles tirées par des chevaux, une campagne verte de cultures diverses, des routes en terre battue, des gens qui marchent le long des chemins ou qui attendent un transport collectif (dit transport « mixte ») ou un taxi. Nous nous ravitaillons dans un village, ou nous devons être les seuls touristes. Christèle en profite pour faire des photos avec les boulangers, le vendeur de fruits, pas de problème de droit à l’image ici.

Nous nous perdons dans la campagne à la recherche d’une grotte indiquée sur Google Maps. Nous ne la trouverons pas. Peu importe. Nous continuons en direction du désert d’Agafay qui est encore loin. En route, nous remarquons que la campagne, bien verte, peu devenir brusquement caillouteuse et désertique. Le relief est devenu plat.

Arrivé à Agafay, c’est l’effervescence. La route en mauvais état est saturée de voitures. Chacun cherche à rejoindre son campement, duquel il pourra s’adonner à une sortie quad ou dromadaire. C’est impressionnant comme ce petit coin de désert est exploité par le tourisme. N’ayant pas réservé, nous ne trouvons pas de tente pour nous accueillir. Nous faisons donc demi-tour et reprenons la route vers Marrakech. Sur la route, les hébergements Google Maps sont pour l’essentiel introuvables ou alors n’ont pas d’enseigne. Nous atteignons le « domaine de Tam » à Tamslohte. Je crois que nous baignons une nouvelle fois dans le luxe pour touristes.

Ciel à tendance bleue mais bien voilé ce matin. On ne distingue pas l'Atlas en tout arrière plan lorsque nous prenons la route. Nous nous dirigeons vers le barrage de Ouirgane au Sud Est Marrakech. Les infos sur Google indiquent que ces derniers jours les barrages se sont remplis. Pour autant, ces réserves d'eau atteignent seulement 31% des capacités.

Chemin faisant nous retrouvons la terre rouge de l'Atlas. Le Toubkal, plus haut sommet du Maroc à 4167m, nous domine et porte des traces de l'enneigement récent.

La température a bien augmentée, surtout le fond de l'air n'est plus aussi frais que les jours précédents. Il fait 26°C et c'est agréable.

Nous nous arrêtons dans un écolodge (Ouirgane ecolodge), où la encore, les grands murs ne permettent pas de savoir qu'un petit havre de quiétude se niche à cet endroit.

 

Nous avons dîner en intérieur hier soir, mais ce matin, le petit déjeuner est servi dans le jardin. Les températures ont bien augmentées, il fait déjà chaud au soleil, et il est annoncé une journée à 33°C à Marrakech. Nous ne sommes dons pas pressés de rejoindre la grande ville. Cette dernière est à 45 – 50 Km de distance.

A la sortie du gîte, nous prenons la voie bitumée sur la gauche, vers les montagnes. Nous suivons une route escarpée qui nous rapproche des monts enneigés, au loin. C’est la direction du Toubkal, plus haut sommet du Maroc (4167m). Les apics sont bien prononcés sur cette route où l’on ne croise pas grand monde. Toujours quelques personnes, ici et là, qui semblent attendre que le temps passe. Quelques moutons sur le bas côté de la route, et, au détour d’un village. Plus surprenant,  des camions qui vont et viennent, des tas de graviers ou de sable sur les côtés, des ouvriers qui construisent ou retapent des maisons. En y regardant de plus près, il y a aussi des tentes, type marabout, au coeur des villages ou sur les côtés de la route. Nous croyons comprendre que nous sommes dans une zone ayant subi le tremblement de terre récent.

La route devait tourner à gauche au niveau des tentes. Soit le GPS se trompe, soit la route n’existe plus (peu probable), soit les tentes ont accaparé cet espace plat ? Toujours est-il que notre itinéraire n’est pas faisable, il faut faire demi tour et revenir jusqu’au lodge de ce matin. Entre temps, nous avons profité de la relative fraîcheur et de jolis paysages verdoyants et parfois organisés en terrasse.

Nous rejoignons une route principale avec l’objectif de nous rendre à la station de ski du Maroc, Oukaimeden, a priori la seule. Elle est située à 2600m et ne semble comporter que 3 remontées mécaniques.

Le parking est payant, même s’il est entièrement vide, et il faut sourire aux vendeurs de colliers et autres gadgets sans doute tout droit venus de Chine. Nous mangeons un repas qui n’a rien de marocain, à l’auberge « chez Juju », à savoir, une tartiflette et une entrecôte ! Nous nous baladons sur un chemin, qui doit être une piste de ski, touchons une neige fraîche de ces derniers jours et redescendons jusqu’à Ourika, notre étape de ce soir.

Nous sommes manifestement les seuls à faire halte dans l’établissement. Il se pourrait que nous ne soyons plus sur les grands itinéraires touristiques… ? Un doux parfum de fleurs de mandarinier flotte dans le jardin, c’est très agréable.

 

Le dîner d’hier soir et le petit déjeuner de ce matin, nous confirment que nous étions bien les seuls clients de l’hôtel. Nous avons l’espace pour nous et nous en profitons à savourer des crêpes marocaines au bord de la piscine avec les chats de la maison en ce petit matin ensoleillé.

Notre objectif est de rejoindre Marrakech pour y visiter le jardin « Anima » créé en 2008 sur 8 hectares de terrain et servant d’espace d’exposition d’oeuvres artistiques.

Rouler dans Marrakech est toujours aussi sportif, malgré maintenant 2 semaines de conduite au Maroc et 2500Km au compteur. La température n’arrange rien, nous noterons 42°C au compteur de la voiture lors d’un stationnement et 36°C en déplacement.

Nous nous rendons au palais de Bahia qui est lui aussi construit sur 8 hectares mais avec 3 hectares de bâtiments ! La visite n’est pas exhaustive. Dommage que les pièces ne soient pas meublées, il manque une dimension pour bien comprendre l’agencement de ce palais.

Nous passons également par une partie du souk qui se trouve étrangement vide, le ramadan n’y est sans doute pas pour rien.

Nous remarquons des échafaudages, le tremblement de terre a dû être ressenti jusqu’ici (?)

Nous prenons attache au Riad Redwan, en périphérie de Marrakech pour les deux nuits à venir. La chambre est fraîche. Elle nous permet de récupérer de la journée.

Il ne fait pas très beau aujourd’hui, temps couvert, mais la température est toujours aussi haute.

Nous nous rendons au centre de Marrakech, à la mosquée « la Koutoubia », à la place Jemaa-el-Fna  et au souk qu’il les environnent. 

C’est assez vide mine de rien. Est-ce trop tôt le matin, est-ce le ramdan, les deux en même temps sans doute. Il faut ajouter à cela le fait que la police touristique veille à ce que les touristes ne soient pas trop harcelés par les vendeurs ambulants.

Des traces du tremblement de terre sont bien visibles (étai, échafaudages), mais nous apprenons que les dégâts ont été matériels et limités.

Nous allons visiter la Medersa Ben Youssef. C’est une école scientifique dans « divers domaines, religieux notamment ». Elle date du 16ème siècle et comporte 136 chambres de petite taille, pour 350 étudiants environ.

Un peu plus loin, nous nous rendons au « jardin secret » (riad Al-Krissi), un ensemble de deux jardins particulièrement luxuriants, reconstruits en 2018 alors que les lieux étaient à l’abandon et objets d’occupations et de constructions sauvages.

Nous rentrons passer l’après midi à l’hôtel. Les vacances arrivent à leur fin.

Dernier jour de notre séjour au Maroc.

Nous allons visiter le musée des confluences, aussi appelé Dar El Bacha. C'est une demeure construite vers 1910 par le Pacha de Marrakech Thami El Glaoui.

"Le bâtiment est l'exemple type du riad composé notamment d'un jardin de forme réctangulaire entouré de six pièces sur ses quatre côtés, le plan du riad est rigoureusement symétrique par rapport aux axes des allées centrales.

Le palais illustre à la fois le savoir-faire des artisans autochtones et le goût du Pacha pour les procédés et les éléments décoratifs inspirés d'Europe, notamment d'Italie, en témoigne les devantures des portes et des fenêtres, et le système de chauffage central encastré dans les chambres du bâtiment."

Le musée abrite une collection d'objets anciens et une artiste peintre autodidacte y est exposée.

Nous repassons par le souk avant de rejoindre l'aéroport où nous rendons notre voiture. Le loueur nous rend très rapidement et en intégralité notre caution. Merci Abdelatif !

Départ de Marrakech par le vol de 16h50.

That's all folks !