Le premier essai d'atterrissage n'a pas été concluant. Le pilote semble avoir expliqué pourquoi à quelques 100 mètres du sol il a remis les gaz en grand et remonté en altitude avant de retenir avec succès cette fois. Mais disons que son anglais était quelque peu approximatif et que le Kirghize ne nous a pas aidé.

Les formalités ont été très brèves. Nous avons très vite rencontré Oulan notre guide francophone et notre chauffeur "Altimbeck" qui nous ont déposés à notre hôtel à Bishkek. Oulan est professeur d'anglais et de français. A l'été, de juillet à août, il est un guide francophone pour les touristes. Ces derniers sont revenus après la période de covid passée.

Arrivés à l'hôtel, nous prenons un petit déjeuner et nous nous octroyons une pause de 2h00. Tout le monde a dormi sans demander son reste.

Nous remontons en voiture, un 4x4 japonais équipé d'un V8, pour nous rendre en ville. La circulation est dense, le klaxon est de mise et le piéton à tout intérêt à se ranger s'il veut rester entier.

La ville compte 1 million d'habitants, tandis que le pays dans son ensemble en compte 6 millions. Les routes sont larges, rectilignes et perpendiculaires les unes aux autres. Pour autant, il semble y avoir pas mal de verdure avec de grands arbres entre les voies et des parcs de ci de là.

Le ciel est encombré, il fait lourd et bientôt une pluie d'orage s'abat sur nous. Elle est de courte durée et pas bien violente.

Nous déjeunons dans un beau restaurant signalé par les locaux. Les menus sont organisés sous la forme d'un grand livre avec des photos des plats. Pratique pour se faire une idée de ce qui est proposé. Nous avons choisi quand même un peu au hasard. IL faut savoir que les kirghizes ont tendance à manger de la viande. Les soupes en comptent toutes. Le repas est accompagné de thé, même si nous pouvons commander d'autres boissons (coca, bière, eau, etc). L'apéro du jour est un lait de jument fermenté salé. Spécial, mais ça se boit ! Côté plat, Didier prend des gros raviolis fourrés à la viande ; Chris choisit des pâtes avec des poivrons et de la viande.

L'après midi, Oulan nous emmène au grand bazar. L'endroit est assez impressionnant, les vendeurs sont regroupés par spécialité. Ils forment des quartiers, où fourmillent, par exemple, un nombre à n'en plus finir de vendeurs de chaussures, de vendeurs de fruits secs, de bouchers, etc. Nous restons un bon moment devant les étalages de produits medicinaux à prendre en infusion ... comble du raffinement, en plus des fleurs (inconnues), du foin, du trèfles et j en passe, il y a des grenouilles et des serpents séchés. Il parait que c est excellent pour la santé ! Bon il se trouve qu on n en a pas besoin car on est en excellente (santé)... On a également négocié des noix de macadamia et abricots séchés, goûté le kourout (billes ne fromage séché hyper salé... heureusement que la bille est petite...), admiré les étalages vendant une sorte de tabac (en mini billes noires ressemblant à des lentilles ; je ne sais pas exactement ce que c est mais ça ne doit pas être très sain car dans certains pays c est interdit), comparé le prix du bifteck kirgize avec le français (le vendeur a ouvert des grands yeux...il s est dit qu en montant une affaire d exportation de viande de boeuf il ferait fortune...), 

Nous poursuivons ensuite la visite en parcourant une partie de la ville à pied. Les monuments, qu'ils soient d'habitations ou professionnels, évoquent, pour la plupart, l'art soviétique : très massifs et "droits". Les immeubles sont dits "staliniens", "Khrouchtchev", etc. selon l'ère sous la quelle ils ont été batis. Certains sont plus isolés que d'autres, cela s'est ressenti dernièrement lorsque le chauffage a été coupé deux jours de suite. Sur certains bâtiments ont trouvé encore le "CCCP" propre à la république soviétique sur les inscriptions des frontons, mais aussi des représentations de la faucille et du marteau.

Dans les rues, les gens qui s'enquièrent de notre nationalité semblent ravis d'apprendre que nous sommes français. A midi, le restaurant est passé par Joe Dassin et notre guide nous a indiqué que le chanteur est très populaire ici.

Nous finissons notre tour en nous installant en terrasse pour dîner, non sans avoir croisé un fauconnier accompagné de son aigle. L'aigle est un symbole du pays. Il est notamment utilisé pour la pratique de la chasse.

Retour à l'hôtel à 21h00 passées. La nuit se doit d'être réparatrice, demain nous allons vers le sud. 5h00 de voiture nous attendons ...

 

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