altitude à l'étape : 988 m

Le rendez-vous à la voiture est fixé à 8h00 ce matin. Pas de problème, la nuit a été bonne et réparatrice. Nous sommes dans un bon hôtel, le petit déjeuner est servi sous forme d'un buffet où l'on trouve du salé pour l'essentiel (chausson à la viande, omelette, choux brocolis, etc) et un peu de sucré sous la forme d'un cheesecake.

Tout le monde est à l'heure. La circulation dans Bichkek est dense. Il faut jouer des coudes aux carrefours pour passer. En sortie de ville, la 2x2 voies est regroupée sur un seul sens, des travaux étant entrepris pour la réfection de l'autre voie. Cela ne sera pas un mal car régulièrement les voitures passent en première pour éviter des tranchées et des nids de poule. Toutes les voitures ne se valent pas, certaines n'auraient sûrement pas le contrôle technique en France. Notre chauffeur utilise un détecteur de radar en permanence et il sonne très fréquemment. La vitesse limitée n'est pas très élevée sur une 2x2 ; 60km/h avec une tolérance jusqu'à 70km/h. Le 130km/h de nos autoroutes n'existent pas ici.

Notre trajet passe par 2 cols, l'un à 3300m et l'autre à 3100m. Le passage du premier est fermé sur les derniers mètres. A priori ce n'est pas une surprise. Il y a des horaires pour chaque sens (pas de circulation dans les 2 sens en même temps), mais aussi des temps de fermeture. Difficile de comprendre le pourquoi de ce mode de fonctionnement. On nous explique qu'il y a 3 jours de cela une voiture a brulé dans le tunnel. Résultat, il faut ventiler le tunnel. Pas d'odeur lorsque nous l'avons franchi, je pense donc que la deuxième explication pourrait être plus juste : l'arrêt de la circulation permet de ventiler naturellement le tunnel et d'évacuer les gaz d'échappement. Une troisième explication nous est fournie : il n'y a pas assez d'électricité pour éclairer le tunnel. Bof, nous le traverserons en partie sans éclairage autre que celui de l'auto. Toujours es-il que la chaussée est bien abimée dans ce tunnel et qu'il est bien sombre ! Nous avons patienté un peu moins d'une heure avant que le tunnel ne soit accessible. Le bouchon de véhicules qui s'étaient alors agglutinés là a créé un joli capharnaüm au moment de l'ouverture.

Après le col, le plateau nous offre un espace de verdure où les troupes de vaches et de chevaux déambulent à la bonne volonté ; pas de clôture ici. Parfois, ils sont sur la route et ils ne s'effraient pas plus que de cela des véhicules. Les propriétaires sont installés sur le bord de la route, souvent dans une yourte et une remorque de tôle. Ils sont installés là à l'année, même si l'hiver ils regroupent le bétail un peu plus bas pour passer la période des -15°C (il ya quelques années, c'était plutôt -30°C, mais ce n' est plus le cas à présent).

Les dépassements sont fréquents et hasardeux entre les voitures fatiguées et celles qui pourraient être en meilleur état...

Nous déjeunons dans un restaurant sur le bord de la route. Surprise, il n'y a pas de couteaux parmi les couverts. Et pourtant, il y a de la viande dans tous les plats (Chris a bien du mal à trouver un plat sans). Ici, on mange facilement avec les mains, pas besoin de couteau !

Pas de dessert, la question ne se pose pas, c'est ainsi semble t-il.

Le passage du 2e col se fait sans histoire. Nous rejoignons la guesthouse avant de nous rendre sur les rives du barrage de Toktogul.

Le niveau de l'eau ne serait plus celui qu'il était à l'époque "soviétique". Il semblerait que l'eau soit utilisée pour alimenter le Tadjikistan.

 

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