Il fait soleil, et on découvre que le parking est celui du cimetière. Plusieurs 4X4 passent à côté de nous pendant que l’on déjeune et ouvrent la barrière qui mène à l’Ermita. Ça doit être les agriculteurs du coin…
On avise sur la carte une petite route verte toute tordue (=plein de virages) qui va dans la direction que l’on a choisie (c’est à dire le nord est). Cette petite route est mal entretenue, avec plein de trous et de bosses, mais magnifique. Il faut dire que le soleil revenu y fait aussi beaucoup … On slalome entre les chênes lièges, et comme partout dans le coin, les barbelés. Les fincas sont immenses et bien fermées !

On veut rejoindre la région des Pedroches, vantée par le guide comme des grandes étendues désertes où le regard se perd. Et ben c’est bof … il faut dire qu’on ne sort pas de la route principale, mais on ne trouve strictement aucune intérêt à cette région…. Du coup on pousse jusqu’à Cardena (parque naturel de la sierra de Cardena), on rejoint par une piste de 6 km un village moitié retapé (qui doit à la belle saison servir de village de gîtes, il y a même une piscine mais sans eau), on déjeune au soleil accompagné des 3 chiens du lieu, puis on part se dégourdir les jambes sur un sendero qui serpente au milieu des chênes lièges (on est toujours entourés de fils barbelés, dans lesquels on croit reconnaître des « passages à lynx » = petites « trappes » d’environ 20 cm sur 20 cm, d’où partent des petits passages bien visibles dans la végétation).
On décide de rejoindre la Sierra de Andujar pour observer le lynx demain matin … Après 1H30 de route on rejoint notre spot pour la nuit, une aera récréativa au pied de la « Virgen de la  Cabeza » (sanctuaire qui est le théâtre d’un des plus grands pélerinages du pays, en regroupant plusieurs dizaines de milliers de personnes fin avril – certains disent même 300 000!). On a pu vérifier qu’on était bien dans le pays du lynx, vu les panneaux qui longent la petite route:). Il y a apparemment un programme de ré introduction du lynx dans cette Sierra de Andujar, l’espèce est en voie de disparition mais les individus en 20 ans sont passés de 92 à plus de 500 en Andalousie, dont 200 dans cette Sierra. Tous les espoirs sont donc permis pour notre observation de demain, d’autant que les meilleurs mois pour les observer sont décembre et janvier, et que certains bloggeurs nous expliquent que quand ils viennent dans le coin ils voient des lynx tous les jours … Dans la nuit, on entend le feulement d’un félin … ça se confirme, on est bien pile poil là où il faut être ….