Vendredi 24 août - Putre

Le petit déjeuner nous est servi en bas de la propriété, à proximité du ruisseau. Il y fait très frais, bien plus que quelques mètres plus haut. La différence est impressionnante. Nous avons droit à du pain et des confitures de pêche et de goyave maison. Du jus de goyave, des goyaves fraiches, des crêpes et, cerise sur le gâteau, des fruits de cactus (figues de barbarie? ). Nous ne parvenons pas à tout finir. 

Au moment de partir, nous nous voyons également offrir des citrons verts et des oranges du jardin. 

Aujourd'hui nous devons rejoindre la ville de Putre, à 3500m d'altitude et pas bien loin de la Bolivie. En chemin nous visitons le musée et l'église de Codpa (premier arrêt au bout de 500m!). L'église semble avoir besoin de rénovation, mais notre guide nous explique qu'il n'en est rien; les renforts sont fictifs, juste là pour obtenir des subventions de Santiago.

 

Nous faisons un petit détour sur ofragia pour aller voir des petroglyphes cette fois. Ce sont des dessins gravés dans la roche. 

 

 

La route grimpe tranquillement mais sûrement dans un paysage désertique puis un peu plus vert. Les villages semblent très isolés et nous n'y croisons personne. L'un d'eux s'est spécialisé dans la culture d'origan et de luzerne. Pas facile de s'en rendre compte, mais il est vrai que nous sommes en hiver. A tel point qu'il nous faudra nous couvrir d'après soleil à notre arrivée du soir! En fait le fond de l'air est froid, l'ombre glaciale, mais les rayons du soleil très puissants. 

Nous croisons des lamas, à moins qu'il ne s'agisse de vigognes (mais pas des alpagas qui sont plus fournis en laine).

 

La route est celle des missions, elle est bordée d'églises. Nous nous arrêtons pour manger à celle de Belen, seul village créé de toute pièce par les colons espagnols. 

Nous nous arrêtons également à Socorama où nous remarquons les géraniums qui forment presque des arbustes, et aux alentours d'anciennes terrasses de culture. 

 

Nous finissons le trajet sur la route principale menant d'Érica à Putre. Elle est sillonnee quasi exclusivement de camions, dans les deux sens. Il y a tout particulièrement des camions de transport d'essence, manifestement un commerce organisé avec la Bolivie.

 

Notre hébergement est tenu par un couple dont le mari parle français. Étonnamment il y a un petit carré de pelouse bien verte. Notre chambre dispose d'un chauffage dont on nous montre l'usage (nous nous en passerons malgré le froid manifeste au dehors - 1 degré en dessous de zéro selon les prévisions météo).

 

Putre n'a rien d'une ville en fait, juste un village avec comme même trois restaurants et des supermarkets, comprendre des petites boutiques où l'on peut acheter des aliments. 

Nous nous arrêtons dans l'un des deux restaurants conseillés par notre hébergement. Tous les trois sont très bons, mais deux sont fréquentés par les locaux. Nous sommes les premiers à nous installer, mais bien vite suivi par des chiliens. On nous propose du maté-thé, breuvage réputé pour l'acclimatation à l'altitude. Il est servi avec du pain chaud fourré de fromage fondu, type gruyère. Les autres tables sont elles garnies avec des soupes et du riz avec de la viande et du fromage fondu. Personne ne nous propose ce menu et comme il est conseillé de manger léger en altitude, he bien nous en restons là et allons nous coucher.