Lundi 10 Février
Réveil par temps frais voire froid mais avec un soleil magnifique. Petite balade dans la forêt jusqu’au lac (enfin plutôt jusqu’aux roseaux bordant le lac qui, lui, est assez loin), retour à la voiture puis petit déjeuner, avec de prendre la route en direction de la Sierra Cazorla. Les premiers oliviers font leur apparition (enfin on pense que ce sont les 1ers car hier dans la nuit noire, on ne les a pas reconnus ), on en verra des millions d’autres par la suite. Les contreforts de la Sierra sont superbes. Après quelques courses à Bienservida, on attaque la montée dans les collines (d’oliviers) et bientôt on domine la mer (d’oliviers…). On ne se lasse pas d’admirer ces arbustes gris vert sur un sol de multiples couleurs (souvent rouge), le tout sur un fond de ciel bleu profond. Après un petit col dans la forêt, on redescend sur un bourg étagé au soleil à flanc de coteau. Voilà Torre de Albanchez, un village qui produit de l’huile d’olive et qui veille d’en haut sur ses plantations, parsemées de cyprès. On remarque des arènes (bâtiments arrondis) dans tous les villages, même petits, que nous traversons. C’est vrai qu’on est dans le berceau de la corrida … Au départ l’objectif était d’entrainer les chevaux de l’armée, et puis quelques hurluberlus ont dû apprécier le spectacle, et on sait ce qu’il en est maintenant … On décide de faire un détour par Segura de la Sierra, recommandé par nos 2 guides, et signalé par des panneaux prometteurs. On ne regrette pas, l’entrée dans le village se fait par une belle porte, la Puerta Nueva, et le chemin nous mène jusqu’à l’église, puis on ressort par la corrida (qui, contrairement aux autres que l’on a vues, n’est pas ronde), et enfin on prend le chemin qui monte au château (Castillo de Segura), en surplombant un bâtiment qui doit être les anciens bains arabes. Plus on monte plus la vue est belle (si c’est possible). On peut également admirer El Yelmo, le point culminant du coin (1808 m) d’où, parait-il s’élancent des parapentistes. On ne vérifiera pas … On redescend du nid d’aigle sans visiter le château (il est fermé), puis on installe un peu à la sortie du village notre table de pique-nique sous un arbre (cerisier ? pommier ? pêcher ? autre ?) en fleurs – roses – qui dégage une odeur de miel. On est sur un petit chemin qui, au bout de 100 m, mène à un mirador avec vue sur le village et le château. Là aussi on en prend plein la vue !
Notre prochaine étape est le 2ème village remarquable du coin, Hornos. Lui aussi a un château, mais sa situation est moins spectaculaire, il est plus « engoncé » dans les maisons du village. En revanche, en passant sous un porche de la mairie, on arrive à une terrasse qui domine une vaste étendue d’eau (lac artificiel lié à un barrage, l’Embalse del Tranco), qui scintille au soleil. Ils savent vivre, ces andalous !
En fin d’après-midi, on quitte le village (après un arrêt près d’un pré rempli de taureaux andalous… enfin c’est ce qu’on suppose, ils sont noirs avec des grandes cornes, mais n’ont pas l’air féroces du tout ), puis on longe pendant un moment la rive droite de l’Embalse del Tranco, jusqu’à trouver la bifurcation à droite qui nous mène jusqu’au départ de notre rando de demain, le Rio Borosa (a priori la plus courue de la Sierra). On repère un emplacement où on pourra installer notre campement, sur le parking de départ de la rando, puis on retourne sur la route principale jusqu’à Oyos Frio, le village le plus touristique de la Sierra, où on espère trouver un restau. Il y en a beaucoup de fermés, mais on en repère quand même un, qui nous sert des boulettes de viandes maison et des fèves aux haricots, plat typique. Retour de nuit à l’endroit qu’on a repéré un peu plus tôt… on croise 2 renards pas farouches et une troupe de biches qui broûte dans un pré au bord de la route ! Nuit bercée par le bruit du ruisseau tout proche.