Réveil ensoleillé (comme tous les jours), et petit déjeuner agrémenté d’une animation animalière : notre terrasse privée donne direct sur un pré avec 2 chevaux et 1 chat qui fera une brève apparition.
Aujourd’hui, nous avons prévu de rejoindre Gorafe en prenant notre temps sur la route des villages blancs (et oui il y en a d’autres que notre trio d’avant-hier..) des Alpujarras.
1er arrêt à Trévellez (que nous avons vu d’en haut pendant notre balade d’hier), gros bourg de montagne qui semble assez touristique. On commence à être habitués, on enfile les escaliers et les ruelles pentues les unes après les autres. On trouve des voitures dans des endroits improbables, où on n’aurait jamais imaginé s’aventurer autrement qu’à pied. Là aussi les toits sont plats, les cheminées sont rondes, et les portes sont cachées par d’épais tissus colorés, en général à rayures, qui sont la spécialité du coin en plus du jambon. En effet il parait qu’ici l’air pur de la montagne produit les meilleurs jambons d’Andalousie (ou d’Espagne ? à moins que ce ne soit dyegenu monde ?). Tout autour du village, des montagnes arides avec tout en haut quelques résidus de neige, et sur les pentes les moins élevées des terrasses avec des oliviers et des arbres en fleurs (cerisiers ? Pommiers ? autres ?). Après moultes efforts on finit par arriver à l’inévitable mirador et sa vue imprenable sur les toits du village. C’est magnifique !
En quittant Trévellez, on tourne la tête pour apercevoir ce superbe village, étalé sur tout le flanc de la montagne, et qui brille au soleil.
Au détour d’un virage, en continuant vers l’Est, changement de décor. Les montagnes se font moins abruptes, les précipices moins vertigineux, et les arbres en fleurs se multiplient tout au long de la route. On apprendra plus tard que beaucoup de ces arbres sont des amandiers… mais que diable font-ils de toutes ces amandes ?
2ème halte à Berchules et son célèbre mirador … tellement célèbre qu’il est fléché dans le village mais qu’on ne l’a jamais trouvé. On s’élève pourtant un peu au dessus du village, on avise quelques poules qui bénéficient d’une terrasse privative avec vue imprenable, on suit une petite route qui serpente autour de cultures inconnues (avec arrosage et structures permettant d’accrocher des filets). Le soleil tape dur, on redescend au parking et on poursuit jusqu’à un « mirador » un peu avant Yegen : ce sera parfait pour notre pique nique, même si de vilaines lignes électriques gâchent un peu la vue sur les collines rouges et ocres que nous dominons.
Nous avions dans l’idée d’aller faire une balade fléchée aux alentours de Yegen (qui justement passe au milieu des formations colorées que nous avons admirées d’en haut), mais nous ne trouvons pas le départ du sentier qui selon le guide se trouve sur la place principale… d’ailleurs nous ne trouvons pas la place principale, alors que nous avons bravé notre appréhension pour nous lancer en voiture dans les ruelles tortueuses du village. L’après midi s’avance et ce soir nous devons être à Gorafe… tant pis, nous laissons tomber la balade.
Fin des villages blancs des Alpujarras avec une déviation quelque peu acrobatique dans le centre de Mecina Alfahar. Nous croisons 2 toulousains qui sont aussi (enfin, plus..) perdus que nous ! Les ruelles que nous devons emprunter pour retrouver la route principale ne nous inspirent pas confiance, mais nous finissons par nous extirper de ce labyrinthe…
Après Laroles, nous prenons plein Nord à travers les montagnes, en longeant un ruisseau, jusqu’au Puerto (col) de la Ragua, où nous trouvons plein de gens en train de faire de la luge sur une petite plaque de neige. Ici, on est aux sports d’hiver ! Puis redescente de l’autre côté du col, au milieu des pins direction Guadix. On voit d’en haut un superbe village (aux toits de tuile rouge, ça change…) surmonté d’un encore plus superbe château. C’est La Calahorra, et arrivés en bas, nous ne résistons pas à l’envie de monter, par une mauvaise piste, jusqu’au château. Il est environ 18H, le soleil couchant donne au château des couleurs magiques, en contrebas s’étalent des vergers d’oliviers et d’amandiers en fleurs, le tout surmonté de la Sierra Nevada enneigée … whaouh !!!
On finit par s’éloigner de cet endroit extraordinaire pour rejoindre l’autoroute qui, en quelques minutes, nous amène à la sortie « Gorafe ». Encore quelques millions d’amandiers en fleurs sur le plateau, puis la route plonge brusquement dans une faille et on découvre une sorte de vallée enchantée, parsemée d’oliviers, déjà à l’ombre du soir qui tombe. On passe à côté de quelques mégalithes (il paraît qu’il y en a à peu près 250 dans les environs de Gorafe, soit la + grande concentration européenne), puis on descend jusqu’au village de Gorafe pour trouver José Manuel, avec qui nous faisons l’excursion demain… Et bien il faut remonter de l’autre côté de la vallée par une piste abrupte, qui nous ramène sur le plateau. La vue est encore une fois magnifique, on suit les panneaux pendant un moment, puis plus de panneaux. On est sur une piste de plus en plus ardue, passant parfois sur des crêtes qui donnent (un peu) le vertige. On se résoud à consulter le GPS… On est allés bien trop loin. Demi tour, puis on arrive enfin. Il faut dire que la maison de José Manuel est troglodyte et qu’elle est en contrebas de la piste… plus exactement la piste passe sur son toit ou pas loin. Difficile dans ces conditions de la repérer.
Pas question de redescendre au village pour diner, en plus la vue est bien trop belle d’ici. Donc ce soir ce sera pâtes collantes et saucisson. Miam !