Le ciel est rose ce matin, avec quelques nuages (c’était prévu par la météo). Notre pré est parsemé de cailloux, mais aussi de multiples fleurs bleues au cœur jaunes, qui ressemblent – en plus petits – à des iris. Ce sont peut être des orchidées sauvages. Tout à coup, un troupeau de chèvres traverse notre domaine, puis plus loin, ce sont des moutons…. Depuis notre terrain de camping privé part un chemin de randonnée qui en 4H et 11km permet d’aller à Luque et de revenir en passant par divers points d’intérêt dont une fontaine à 3,5 km de là. On décide d’aller jusqu’à cette fontaine puis de revenir. Les gens de l’autre van, qui sont de l’Hérault (et qui accessoirement, ont dîné dans le même restau que nous hier soir), nous disent qu’ils ont fait la balade ce matin tôt avec leur ptit déj, pendant que leur ado de fils se prélassait encore sous la couette. Crâneurs !
Bon, on démarre notre rando qui passe dans des paysages très rocailleux, à l’extrémité nord de la Sierra Subbética, le ciel est majoritairement gris mais il y a parfois de beaux rayons de soleil. Le chemin se poursuit à flanc de collines, et on aperçoit Luque, tout au loin, avec son église et son château qui le surmonte. Après d’être un peu perdus aux abords d’un pré à montons, puis retrouvés (merci Maps Me, et le GPS…), on arrive à la fameuse fontaine qui est en fait un abreuvoir à bestiaux construit en pierres, non loin d’une ferme (on aperçoit d’ailleurs le berger et son troupeau de moutons), et d’où on a une vue superbe. Il fait si beau, et le coin est tellement agréable qu’on décide finalement de faire la boucle complète. On descend par un petit sentier à peine tracé direction Luque. On arrive bientôt aux abords d’une autre ferme (avec chèvres près de l’étable, et chevaux se promenant sous les oliviers) qui nous permet de rejoindre un chemin plus passant, puis en bas, carrément une piste qui longe de nombreuses collines d’oliviers. Les agriculteurs sont à l’œuvre, ils taillent leurs arbres (bruit de tronçonneuses) et brûlent les branches (odeurs de fumée). A Luque, c’est parti pour la remontée au dessus des champs d’oliviers et au milieu des amandiers (dont on goûte les fruits… certains sont bons, d’autres hyper amers). Le chemin se perd au milieu des moutons, sous une bergerie abandonnée, heureusement qu’il y a des panneaux qui indiquent la direction de la grotte, qui est sur notre chemin du retour. Partout ces petites fleurs bleues qui parsèment le « gazon ». Il y en a presqu’autant que des cailloux, ce qui n’est pas peu dire ! On rejoint finalement la grotte des chauves souris, puis notre voiture, et on pique nique sur le parking désert – mais avec très belle vue – de l’éco musée. Il fait très frais quand le soleil se cache …
Ceci fait, on visite (il était temps…) le magnifique village de Zuhéros, mais par temps gris. Dommage ! Le soleil fait une apparition, ni une ni deux, on remonte la route (avec toujours ces mêmes virages qui font peur) qui va à la grotte poeur le photographier (et l’admirer) d’en haut, au soleil !
En fin d’après midi, direction Antquera, ville d’environ 20000 habitants, que nous devons traverser pour rejoindre le Torcal de Antequera, montagne schisteuse avec parait il des formations rocheuses très étranges. On a hâte de voir ça et de s’y balader, il y a des petites randos qui partent du centre des visiteurs où on a prévu de passer la nuit. Mais avant cela, courte visite de la ville, et surtout repas dans le 1er restau recommandé par Le Routard (bon choix). Au menu : artichaut sauce amande, et croquettes variées (morue, crevette, jambon, taureau) ; suivi d’un excellent dessert local le Biensabe (orthographe non garantie, et composition non plus, mais typique et très bon).
En récupérant notre voiture au parking, on profite pour monter sur le toit (du parking, pas de la voiture) pour admirer tous les monuments éclairés de la ville.
A ce moment là, la nuit est encore claire, ce qui ne sera pas le cas plus tard… Plus on monte pour rejoindre le Torcal, plus le brouillard devient dense … et sur une petite route de montagne, sans lignes blanches, la conduite n’est pas facile ! On prenant la route (encore plus petite) qui monte au Centre des visiteurs (et permet d’entrer dans le parc naturel), on cherche une surface plane en bas côté pour s’installer, on en trouve enfin une pas trop penchée … mais juste sous un panneau « camping interdit ». Bon, petite galère… On ressort du parc naturel, un coup de park4night, et hop … voilà un bel espace qui est mentionné « avec table de pique nique » sur le site (on n’en voit pas, mais à cette heure là et vu le temps qu’il fait, on s’en fiche un peu…).
Nuit humide et brouillardeuse.