Au réveil, le brouillard est toujours aussi intense, mais le temps qu’on se lève, il se lève aussi (un peu), nous permettant de voir – effectivement – les tables de pique nique autour, et surtout quelques pans de montagne en face. On déjeune, puis on décide de remonter au centre des visiteurs (maintenant qu’on est là, et comme le brouillard se lève…) ;sauf qu’en haut il ne s’est pas du tout levé, bien au contraire ! On aperçoit quand même plein de campings cars qui, eux ont passé la nuit là sans se préoccuper du panneau interdisant le camping sauvage… On distingue aussi à travers le brouillard les formations rocheuses (des espèce de couches empilées) qui doivent constituer la curiosité du lieu… On se dit que ça vaudra le coup d’y revenir lors d’un prochain voyage par beau temps, mais on n’insiste pas pour la balade … le musée Picasso de Malaga, à une quarantaine de km de là nous attend.
La route pour l’atteindre est encore une fois très jolie, avec des collines de multiples couleurs, parsemées d’oliviers, et une retenue d’eau de barrage qui nous semble bien manquer d’eau. On voit même des ruisseaux à sec (alors qu’on est en février !!!). A l’approche de Malaga, les détritus sur le bord des roues (et aussi dans le lit des rivières) font leur apparition, de même que des habitations parfois limite bidonvilles (en tout cas des fermes avec des abords dignes de décharges publiques…).
On arrive à Malaga sans encombre, grâce au GPS, on trouve un parking souterrain juste à côté de l’Alcazaba (citadelle) et du vieux centre ville piétonnier, on reste bouche bée devant la monumentale cathédrale (elle ne doit pas être très loin de Notre Dame, en taille, en tout cas c’est l’impression qu’elle donne), puis on se rend au Musée Picasso. Malaga est la ville natale de Picasso, il y a vécu jusqu’à 11 ans, et ce musée réunit des pièces de collections privées et familiales. Difficile de dire si on apprécie le talent de l’artiste ; quelques tableaux colorés nous attirent néanmoins l’œil. Après cette visite indispensable, on se restaure de tapas dans une taverne non loin de là (croquettes épinard pignons de pin ; soupe épaisse  la tomate froide et aux œufs ; morue avec poivron mariné ; chorizo), puis on quitte la ville et son agitation pour regagner le départ du Caminito del Rey, prévu au programme pour demain matin. Park4night fait encore des miracles : on se pose sur un endroit dominant l’Embalse de Guadalteba , un peu venteux mais avec vue imprenable sur le coucher de soleil !