Le trajet du jour : 142 km

 

 

Bien que nous soyons au centre du village, juste sous la forteresse de Mystras, nous n'avons pas été gênés par les éventuels bruits de la circulation. Il faut dire qu'hier soir nous allions nous coucher alors que tout un car de femmes ont envahi la salle de restaurant. Elles revenaient d'une messe donnée, une seule fois par an, dans l'enceinte de la place forte. Un indice nous avait fait nous poser des questions : la circulation pour arriver au village avait été assez compliquée. D'une part par la densité de véhicules (plusieurs bus et de très nombreuses voitures) sur une aussi petite route, et, d'autre part, par le fait que nous avions emprunté une piste filant vers la montagne. Le revêtement des routes peut être tellement changeant et la taille de la voie pouvant également varier, nous n'avions pas plus remarqué que cela notre erreur.

Ce matin, le ciel est voilé mais il fait déjà 13 degrés lorsque nous démarrons la visite des remparts. Mystras est une ancienne place forte, de l'époque des "despotes" qui a abrité jusqu'à 42000 habitants. Il y avait la ville haute et la ville basse.

Le site est vraiment très grand et même si peu de bâtiments sont encore debout, nous passons plus d'une matinée à déambuler, d'abord dans le castro (tout en haut de la montagne), puis dans la ville haute (église Ste Sophie, nommée ainsi en mémoire de celle de Constantinople, palais, lieu de rassemblement et de vie publique). Puis nous reprenons la voiture pour descendre à l'entrée principale qui permet de visiter la ville basse (plusieurs églises et monastères, dont un encore habité par quelques soeurs ; quelques rares maisons assez bien conservées).

Ce sont surtout les édifices religieux qui restent les plus en état. Les parois des églises sont recouvertes de fresques multicolores plus ou moins bien conservées.

Le site est sur un éperon rocheux dominant Sparte et dominé par la montagne enneigée du massif du Taygete (2408 m). 

En tout cas, après 4 h d'ascension et de descentes en tout sens dans cette ville fantôme, juste dérangés de temps en temps par des groupes de grecs qui ne savent pas parler autrement qu'en criant, nous en avons plein les mollets

 

   
   
   
   

Nous reprenons la route pour un long trajet vers Dimistana dans un autre massif montagneux. Nous nous faisons encore avoir par les panneaux routiers et finissons dans un cul de sac sur une piste caillouteuse et en pente. Demi tour pour retrouver un autre itinéraire plus adéquat. Nous pensions avoir de l'avance par rapport a notre arrivée tardive des précédents jours. Ce detour nous a remis dans nos habitudes! Dimistana et un village en hauteur et très étroit. Nous sommes samedi et tous les Grecs semblent s'être donné rendez vous ici. Difficile de se garer. Chris se renseigne pour une chambre. Finalement nous optons pour un appartement (studio), moins cher que la chambre avec petit dejeuner. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le frigo contient des confitures et du miel, il y a du thé et du café et même une carafe de gnôle pour ne rien oublier. Tout cela est à notre disposition.

Nous mangeons dans un restaurant au centre du village qui malgré tous les touristes qui déambulent reste désespérément vide. Le patron remarque que nous n'avons commandé que des plats grec : la salade greque qui est une valeur sûre, un plat d'herbes sauvages bouillies, pas nourrissant mais très bon, et des saucisses sauce tomate typiques. Une assiette de tranches de pommes, d'orange et de mandarines saupoudrées de canelle et de miel nous est offert en dessert.

 

Retour à la chambre pour un repos bien venu.