Trajet du jour :
Il a plu durant la nuit. Ce matin le ciel est juste gris, mais comme les grecs nous nous mettons à porter une petite laine par dessus nos tshirts. Nous avons petit déjeuner à l'hôtel quasiment sous la torche qui a allumé la flamme olympique des jeux de Montréal en 1976. C'est un souvenir que le patron a ramené de ses 2eme jeux. Il n'a pas été très bavard. Il concourait manifestement en course à pied, sur une distance de 5000 ou 10000 mètres. C'est lui qui portait la torche à l'ouverture dixit le routard. Il se prénomme Yourgos.
Nous avons eu droit à un jus d'orange pressé suculent.
Mais le gros de la journée c'est la visite du site historique des jeux olympiques. Il y a deux façons de vous décrire ce site:
1 - un ensemble de champs avec de gros blocs de pierre éparpillés un peu partout.
2 - un site ayant abrité pendant plus de mille ans, et pour la première fois en 736 av JC, des jeux rassemblant tous les peuples grecs autours d'épreuves basées sur des valeurs initialement guerrières (lutte, pujilat et pancrace). Ces jeux se déroulaient sur une journée. Progressivement d'autres épreuves ont été ajoutées rallongeant le temps des jeux jusqu'à 5 jours. C'est un empereur romain qui a mis fin aux jeux (Theodose qui interdisit les cultes païens - c'était en 393 après JC). Divers bâtiments ont été construits au fur et à mesure sur cette période. Un espace pour les lutteurs, un espace pour le lancer de javelot, un hôtel, des bains, le temple de zeus (le bâtiment qui devait impressionner tout un chacun), un stade (une piste en faite - longue de 600 fois le pied de Heracles - il faisait du 48), mais aussi des temples. Les jeux étaient un événement sportif, politique et religieux. Les guerres et les combats s'arrêtaient le temps des jeux (un peu plus que cela en fait pour permettre aux athlètes de s'y rendre et pour permettre une bonne organisation). De tout cela il reste des colonnes tantôt ioniques, tantôt doriques ou corinthiennes, dont beaucoup d'éléments sont à terre. Il reste également des sculptures et divers objets rassemblés dans le musée archéologique du site.
Vous l'aurez compris, la première façon de décrire le site est plus rapide que la seconde, mais cette dernière est plus proche de ce que viennent découvrir les visiteurs.
Il est plus de 14h00 lorsque nous reprenons la route. Il se met à pleuvoir et de plus en plus fort. Nous faisons demi tour sur une route devenue étroite et barrée par un effondrement de terrain. Rien n'indiquait un tel problème visiblement pas récent. Il est vrai que la Grèce est très montagneuse et que les routes serpentent sur un terrain pas facile. Régulièrement il faut éviter les blocs de roches tombés sur le passage.
Il pleut tellement que nous mangeons dans la voiture. L'orage gronde à présent. Le ciel est moins chargé en arrivant à Diakofto, au nord du Peloponnese, sur le bord de mer, notre étape du soir.
Kébab souvlaki (suivi d'une excellente tranche d'orange confite)