J4 - Sarayazd et Bafgh

Il a fait chaud toute la nuit dans notre chambre sans autre fenêtre que celle donnant sur l immense patio. Au petit déjeuner (à noter : la même excellente purée de carotte à l omelette qu hier, Dvgo en a repris 2 fois : c est officiel : il aime les carottes 

 A retenir au retour...), un groupe d une trentaine de jeunes iraniens en goguette debarquent, ils arrivent tout droit de l aeroport et viennent certainement passer le week end pour visiter Yazd.

Massoud arrive à 9h et nous voilà partis...

Après une trentaine de km (au jugé) d autoroute (c est celle qui rejoint le golfe persique au sud donc beaucoup de circulation et des panneaux ecrits en persans, arabe et anglais), nous bifurquons pour le petit village de Sarayazd. Un papi dans un champ nous indique le chemin de la citadelle.

Se detachant sur les montagnes enneigées, c est une magnifique construction enpisé avec double enceinte pour protéger les habitants du village et leurs biens des pillards. Chaque habitant/famille disposait vraisemblablement de pièces/espaces qui lui étaient réservés pour stocker du bétail, ses récoltes, etc. Les pièces étaient sécurisées par une serrure et une clé faites en bois (la clé est une sorte de peigne). 

 

De multiples couloirs sur differents etages rejoints par des escaliers anti souris permettent de se perdre dans le site. En haut des toits une vue superbe sur les montagnes , le desert et le village s offre à nous, On déambule un bon moment dans ce lieu magique qui serait parfait poir une partie de cache cache. En plus on est tous seuls.

 

On reprend la route pour rejoindre et visiter ce qui est considéré comme la plus ancienne mosquée d'Iran: Fahraj. C'est un ancien temple de feu (lieu de culte zoroastrien) qui a été transformé en mosquée. Visite des restes d'une ancienne maison de feu à proximité. Dans ce bâtiment des personnes entretenaient un feu afin que chacun puisse en bénéficier à tout moment. 

 

Il est midi, l appel à la prière se fait entendre dans les ruelles du village. Des ombres noires se pressent pour y répondre. Quelques gamins font du vélo dans les ruelles et les anciens font petarader leurs mobylettes. Une vie tranquille de village iranien.

Arrêt à Bafgh pour déjeuner (nous testons la position assise par terre dans un salon car la table et les chaîses sont recouvertes de poussière). Je teste un poisson, Didier une brochette de viande hachée et Dvgo du poulet, avec les inevitables riz et yaourt.

 

 

Nous quittons la ville de Bafgh et ses très belles palmeraies pour rejoindre les dunes de sable toutes proches. Installation au gite (très sommaire - la porte ne ferme pas, la clé est cassée dans la serrure...) puis randonnée dans les dunes qui sont très belles mais occupent une surface limitée au milieu de la plaine du désert (on le voit bien du haut de la plus haute dune). Le sable est parfois très dur/porteur, parfois pas du tout. Arrivés en haut de la plus haute, idéale pour admirer le coucher du soleil, Massoud propose 2 options : balade supplémentaire ou sieste en haut de la dune. Didier voudrait bien aller dire bonjour aux chameaux qui se trouvent tout en bas, à une vingtaine de minutes de marche. Massoud l accompagne. Dvgo et moi choisissons l option sieste. Malheureusement les chameaux ne se laissent pas approcher même s'ils sont domestiques, et partent dès que les 2 courageux arrivent en bas. Ils nous rejoignent en soufflant (dur dur la montée des dunes dans le sol mou...). Le coucher de soleil est, bien sur, magnifique et illumine les dunes alentour et les montagnes au loin.. Retour de nuit à proximité de la voiture et du gîte dans un espace où sont disposées des tables. Nous prenons du thé et goûtons une chicha orange-menthe. Nous ne sommes pas seuls en ce mercredi. Demain c'est le jour non travaillé de la semaine pour les iraniens. Les jeunes sont venus faire la fête dans ce lieu reculé où la police ne passe pas. Certains voiles sont oubliés et les vêtements font apparaître leur marque occidentale ou américaine (gucci - us army, etc).

Le repas est livré d'un village alentour. Une cuisine simple comme celle que l'on fait chez soi pour sa famille: aubergines frites avec un yaourt aigre (shark). Du pain sous forme de galette levée et des pommes de terre aux herbes (pommes de terre écrasées et mélangées avec de l'oeuf et des herbes puis cuites dans l'huile, forme de disque).

Il fait nuit et froid lorsque nous rejoignons notre chambre toute proche. Nous ne sommes pas à l'hôtel mais plutôt dans un baraquement sommaire. Pas de douche, pas de chasse d'eau aux toilettes (mais un wc turc avec un tuyau d'eau comme vu dans quasiment tous les autres hébergements - on en déduit qu ici la chasse d eau fait aussi douche...), mais par contre du chauffage bien agréable. On se couche tôt. Bonne nuit !