J6 - pigeonnier, maison de glace et fabrique de céramique
Une souris nous réveille ce matin. Les lieux sont quasi déserts, les iraniens ont passés la soirée devant les feux de camp puis sont rentrés chez eux. Il reste nous trois et un couple de jeunes belges en combi wolkvagen. La douche est chaude. Nous rangeons les matelas pour transformer la pièce en salle de petit déjeuner. Pas de table, pas de chaise. Nous avons de l'omelette à la tomate, du fromage frais, du concombre, des tomates fraîches, du pain chaud et des confitures de cerise.
Nous prenons la route pour rejoindre la ville. Nous nous arrêtons pour recharger le réservoir en gaz. Il faut compter un euro pour 200 km de route. La voiture est bi-carburant gaz et essence. Nous faisons également réparer la roue crevée d'hier. Aujourd'hui les magasins sont ouverts, ce n'est pas jour de relâche.
Nous visitons un pigeonnier de 4000 nids. Il fournissait jusqu'à 20kg de fientes par jour.
Nous visitons également une fabrique de glace sans aucune installation mecanique, juste les températures froides de l'hiver, un mur pour garder de leau a l'ombre et un abri pour stocker la glace obtenue.
Nous passons chez un potier. Il me laisse m'essayer au tour.
Dejeuner dans un restaurant traditionnel au fond d'une ruelle où nous ne nous serions jamais arrêtés. C'est une construction traditionnelle avec une cour et un bassin.
Direction ensuite vers un nouveau coin de désert, a quelques heures de route. Mais avant cela nous avons un nouvel appel téléphonique de la responsable iranienne de notre voyage. Elle parle très bien français.
Massoud nous arrête à un village fortifié, aujourd'hui en ruine. Ici les remparts étaient constitués des maisons elles mêmes. La partie basse de l'habitation était destinée aux animaux, les parties supérieures aux habitants. Les gens ont quittés les lieux pour disposer de maisons modernes en brique avec l'électricité et l'eau courante. Nous
La route monte en altitude et voici qu'il tombe une neige mouillée. Il ne fait pas bien chaud. Le paysage devient ensuite complètement plat, sans arbre, un désert de pierres. Nous empruntons une piste qui nous mènera au pied de dunes que nous n'a percevons qu'à peine sous la tempête de sable qui nous entoure. Pas question d'aller marcher. Peut être demain si les conditions s'améliorent.
Nous sommes les seuls à venir loger ici. Nous disposons d'une petite maison ressemblant à une yourte. Elle est en pisé et feuilles de palmier. Il n'y a qu'une pièce qui sert de dortoir, de réfectoire et de pièce de vie.
On nous sert le thé noir avec des petits gâteaux à la pistache. Peu de temps après on nous sert des pommes de terre à la braise et des fruits coupés (kiwi et orange). Nous mangeons comme s'il s'agissait du souper. Je ne sais pas quelle heure il est mais cela peut correspondre. A peine fini on nous sert une assiette de poulet-kebab (brochette de poulet) avec tomate sur le grill, rondelles de poivron et tranches de cornichons. Oups, cela commence par faire beaucoup!
Nous préparons nos lits pour la nuit à fortes épaisseurs de couvertures. Un pot contenant des braises est placé dans un bout de la pièce. La lumière brille à l'intérieur sans que nous puissions l'éteindre. Elle s'éteindra avec l'arrêt du groupe électrogène.
Dehors le sable continue de voler. Qu'en sera t il demain?