Contrairement aux autres soirs nous nous sommes couchés très tard (plus de minuit), après la soirée loto. Le reveil est donc plus dur que les autres jours. Nous entamons notre petit déjeuner lorsque nos copines iraniennes d hier soir sortent les unes après les autres de leur chambre. Ce sont toutes des femmes d une même famille. Il y a 2 femmes âgées (la mère et la tante), 3 femmes entre 30 et 40 ans et enfin une jeune d une vingtaine d années. On fait quelques photos. Elles nous expliquent qu elles rentrent aujourd'hui chez elles, à Téhéran, après une escapade de 3 jours sanslleurs maris. On demande à Massoud s il est possible de visiter un peu le village, avant de quitter les lieux. Il nous emmène aussitôt nous balader dans la palmeraie, irriguée de petits canaux. Un petit groupe de chiens nous suit, des maçons montent un mur, un vieil homme et sa femme font la lessive au "lavoir". Bientôt nous arrivons près d un petit bassin plein de poissons alimente par une source qui descend de la montagne. Nous y retrouvons 3 des Teherannaises de l auberge, les pieds dans l eau. Massoud nous propose de nous déchausser pour une séance de pédicure piscicole. Aussitôt dit, aussitôt fait... et nous voilà tous les 4 en train de se faire nettoyer les pieds par nos amis les poissons qui "n y vont pas de main morte" (si je puis dire), en effet ils nous foncent droit dans les orteils d une façon assez violente. Après ce moment de détente, retour à la voiture, toujours à travers la palmeraie (ce sont en fait des palmiers dattiers, il y a encore quelques grappes accrochées même si ce n'est plus la saison... les dattes se récoltent à la fin de l été. On en goutte une qui est restée bonne).

Il est environ 10 h quand on reprend la route pour environ 2 h de trajet à travers le désert. 

Arrivés à Farazahd, nous sortons nos bagages, buvons un thé et zou en vadrouille pour 5 heures de randonnée! Bon ben nous ne mangerons que mieux ce soir. 

Nous traversons quelques cultures, des champs bien verts par la force de l'irrigation. Il existe en Iran un moyen de puiser l'eau que l'on appelle kanat. C'est un réseau souterrain creusé par l'homme. Le réseau part d'un puit creusé à la vertical. Du fond du puit, une canalisation mène jusqu'à la destination finale en respectant un minimum de pente. Le plus long kanat fait 70km de longueur! Des accès à la canalisation, pas forcément un conduit, juste un tunnel horizontal, sont visibles car ils se materialisent sous la forme de puits d'accès. Ces derniers puits sont couverts d'une dalle de béton, ils ont servi a évacuer la terre du sous sol.

Des kanats, il y en a partout en Iran, y compris dans les déserts. 

Nous marchons sur un sable plutôt dur. La zone de dunes s'étend sur 40km par 10km. Nous montons sur la plus haute des dunes. Bien heureusement pour nous nous avons pris soin d'emporter des pommes, des bananes, une orange et un citron doux. DVGO a aussi emmené des galettes pur beurre de France. Cela nous requinque. Nous marchons encore un bon bout de temps. Le sable a laisser place à un sol de boue sèche qui craque sous nos pas. Nous montons sur un plateau et prenons le temps d'admirer les alentours. Aucune habitation, pas ame qui vive, pas d'animaux. Le silence dans toute sa splendeur. 

Retour à l'hôtel de campagne en passant par les champs cultivés et l'enclos des chameaux.

Douche puis repas sur l'unique table du lieu. Deux autres couples sont présents. Il leur faudra attendre la fin de notre repas pour disposer de la place. On nous sert un plat traditionnel des nomades. Une sorte de bouillon aux herbes dans lequel on emiette du pain dur. Un peu comme des céréales dans un bol de lait. On y ajoute des morceaux de viande de chameau mélangés à des morceaux de pommes de terre. Ca peut paraitre bizarre mais c'est très bon et bien roboratif. 

Nous feuilletons quelques livres de voyage sur l'Iran avant que la fraicheurne nous incite à regagner nos lits à la grande surprise de Massoud. Il est 21h00. Je