altitude 1800m
La guesthouse où nous avons passé la nuit comportait plusieurs chambres qui semblaient toutes occupées. Dans la soirée nous pouvions entendre le muesin appeler à la prière. L'appel n'était pas très fort, on pouvait ne pas l'entendre. La veille, à notre arrivée, une thé nous a été servi. Il était accompagné de confiture de framboise et de cerises au sirop. Il y avait des portions assez impressionnantes avec chaque tasse. Pour ne pas offenser, j'ai réussi à finir les cerises au sirop. Pas facile, c'était très sucré... J'apprendrai plus tard que ces éléments sont en fait utilisés pour sucrer le thé. Il n'a jamais été question de confiture ni de fruits au sirop. Oups!
Nous reprenons une partie de la route faite hier et passons au col "d'Abel" à 3175m d'altitude. Une courte pause nous permet de discuter avec des Kirghizes arrivés dans une voiture russe de 40 ans. Ils sont équipés d'un détecteur de métaux. Ils recherchent du fer, mais aussi des vestiges datant de la route de la soie qui passit ici. S'ils trouvent de objets historiques, ils les revendent à un musée. C'est apparemment déjà arrivé. Le détecteur a été acheté sur internet via le site "Alibaba". Il coûte 10000 sum soit 40x250 sum, donc 40 mois de salaire moyen...!
En quittznt la route principale, nous quittons également le bitume, certe abimé mais bien plus confortable que la tôle ondulée que constitue la piste que nous suivons.
Cette piste circule au fond d'une vallée bordée de montagnes très hautes et découpées. Au premier plan, des montagnes plus petites à la végétation rase et formant un drappé très élégant.
Nous nous arrêtons au village d'un héro. Il faut comprendre un colosse de 2,20m et fort au point d'avoir déplacer un bloc de pierre de 600kg. IL aurait également porté son cheval sur le dos pour finir un trajet où ce dernier peinait un peu trop ! Sa maison est devenu un musée à sa mémoire. L'empreinte de ses pieds et de sa main permet de se rendre compte de la taille hors norme du bonhomme.
Nous passons au cimetière. Au Kirghizistan, les cimetières sont situés dans les montagnes sans espace spécialement réservé.
Nous reprenons la piste avant de nous arrêter pour un pique nique au bord de l'eau. Nous sortons la table pliante toute neuve acheté à Bishkek, ainsi que les couverts, les verres (modèle français!) et les assiettes. Pas de couteaux pour se partager le poulet rôti acheté le matin même. Ici on mange facilement avec les doigts.
Lorsque nous atteignons notre étape du jour, un village au pied des montagnes, nous passons visiter le centre de tourisme. Il y a plusieurs guesthouses ici. Nous logeons dans l'une d'elle où nous trouvons de la fraicheur. La douche est située à l'extérieur dans un bâtiment dédié à la toilette. Il y a même un hammam.
Nous parcourons le village à pied, à la rencontre de quelques habitants et quelques enfants qui s'amusent à nous saluer. Un pont suspendu permet de traverser la rivière que nous avons suivi toute l'après midi. Peu de voitures ici, la vie est calme. De jeunes filles sortent ravies d'un petit commerce, une glace à la main.
Vers 19h30, le repas nous est servi; soupe claire à la viande et aux légumes (pomme de terre, carotte, anneth). S'en suit un enorme ravioli aux légumes et un peu de viande. Il est accompagne de la salle de tomate/concombre/poivron rouge qui est devenue familière. Ce soir nous avons droit à un dessert, un gâteau aux pommes. Avant le plat principal, un rasade de vodka nous a été servie. Le chauffeur n'en a pas pris car ici c'est tolérance zéro au volant. Il parait aussi que s'il commence il ne sait plus s'arrêter (!). Pour nous, ce n'est pas compliqué de dire stop, combien même elle est bonne. Bien sûr, sur la table il y a toujours la possibilité de manger des boules de "Kourout"; du fromage de vaches fermenté et salé. Dans Pekin express, les candidats faisaient la grimace à l'idée dans manger un grand bol. Bon, c'est vrai un de temps à autre ça suffit amplement !
Pas de connexion internet ce soir, des travaux dans la rue empêchent les connexions.