Aujourd'hui, notre programme est placé sous l'égide des visites : visite de l'ancienne mosquée Kileane aux abords de la palmeraie de Tinghir, puis visite du musée des sources, et enfin du musée de l'oasis. C'est deux derniers lieux sont situés vers Tinedjad , à 40km à l'Est de Tinghir (un aller retour).

 

A la mosquée, nous rencontrons Addi, qui est le gardien-architecte des lieux. Il a été élève dans cette mosquée et aujourd'hui, il réhabilite le bâtiment de sa propre initiative et, à son désespoir, sans aide financière. La mosquée est située dans un quartier de la palmeraie aujourd'hui à l'abandon. Les habitations ont été désertées au profit d'un confort moderne (eau courante).

 

En discutant de choses et d'autres, il nous dit être dérouté par l'attitude des jeunes qui ne veulent pas travailler (dans la palmeraie) et passent leur temps sur internet. Il se désolé également de ses filles, dont deux (sur quatre) ne sont toujours pas mariées et pire en ont dépassé l'age (!).

 

Il nous apprend que l'on cultive l'orge, le blé et la luzerne dans les parcelles de la palmeraie. Les parcelles appartiennent à différentes personnes (comprendre propriétaires individuels).

 

Le musée des sources, est en fait un lieu où ré-surgit une source d'eau gazeuse, au milieu de nul part. Cette source, analysée très bonne un temps, a été délaissée et s'est retrouvée au milieu d'un dépotoir qui a fini par la polluer (il y a beaucoup de plastique qui traîne un peu partout dans la campagne Marocaine). Attristé de cette situation, celui qui allait devenir le propriétaire des lieux, un habitant du village d'à côté, ayant travaillé 20 ans à Agadir, notamment comme traducteur allemand, s'est promis en revenant au pays qu'un jour il ferait renaître cet endroit. C'est avant tout une démarche écologie et idéologique pour montrer que l'on peut faire de belles choses, y compris sur un tas d'ordures. Il lui faudra 10 ans pour obtenir les autorisations nécessaires.

 

La rencontre avec cet homme a été un peu hors sol car il prône le bien parler français, a lu les grands écrivains français et s'adonne à la calligraphie. Nous avons passé un très bon moment et son musée contient une très belle collection d'objets usuels et anciens marocains.

 

Un peu plus loin, nous sommes rendu au  musée de l'oasis, dont un des intérêt est d'être situé dans 3 maisons d'un ksar (village fortifié et clos).

 

Nous revenons ensuite à Tinghir et dans la vallée de la Todra pour aller chercher une piste à Tamtatouchte. Il existe une autre piste mais elle nous a été déconseillée car difficile même avec un 4x4. La piste que nous avons suivie est facile et elle fait l'objet de travaux pour l'élargir et la stabilisée avec du concassé. Elle passe dans des lieux isolés et habités uniquement par des nomades dormant sous tente berbère.

 

Nous atteignons M'SEMIR où nous trouvons un hébergement. Nous discutons avec le propriétaire, Amid, qui à la nuit tombée nous fait faire une balade dans le village. A cette heure, les enfants jouent au ballons dans la rue et les hommes jouent aux cartes et au billard. Les commerces alimentaires sont ouverts jusqu'à minuit en cette période de ramadan.

 

Ils ré-ouvriront demain vers 11h00. Mais en attendant, allons nous coucher.