Ce matin, avec la lumière du soleil, nous découvrons le perle du Dadès. C’est bien un endroit luxueux destiné aux touristes. Il y a là une belle et grande piscine, des jeux pour les enfants (puissance 4 géant, mikado géant, fléchettes, jeu de dames géant, jeu d’échec géant, et j’en passe. Le lieu est vraiment très beau et agréable.

Après un petit déjeuner, toujours très copieux, nous prenons la route pour prendre la piste que nous aurions dû prendre la veille. Nous l’avons repérée sur Google Maps. Le début est en trait très fin mais ensuite le trait s’élargit.

Effectivement, le début est assez déroutant, il faut prendre entre des maisons et aucun signe n’indique la piste. Mais c’est bien là et très vite nous nous retrouvons en pleine nature. La piste est un « single track » la plus part du temps. C’est la seule difficulté, elle n’est pas large. Face à nous, une horde de 4x4 déboule. C’est une excursion organisée avec pas moins d’une vingtaine de véhicules.

La piste s’arrête à l’arrivée d’un village. C’est le point délicat, mais nous ne le savons pas encore. Aucune indication et toutes les rues (comprendre chemins de terre au sein du village) se valent pour les touristes que nous sommes. Nous prenons sur la gauche, des flèches bleues semblent indiquer la voie. Mauvais choix, nous montons dans la montagne sur un chemin plus dédié aux 4x4 qu’à notre petite voiture. « Petite voiture » est toutefois une bonne chose aux deux endroits délicats où le vide est tout proche. C’est technique mais pas moyen de faire demi-tour avant d’atteindre le sommet. La piste se poursuit mais c’est trop compliqué pour nous. Il faut redescendre et passer les points délicats où Chris descend de la voiture pour guider la manœuvre.

De retour au village, nous trouvons la sortie qui débouche sur une route bitumée, ouf !

C’est la route de la vallée des roses. Mais pas de rose, juste des roches aux couleurs rouge-ocre. Les paysages sont là encore très beaux.

Aujourd’hui étant vendredi, les commerces pourraient être fermés. Ben, non, il y en a d’ouverts et les bus de ramassage scolaires sillonnent les routes. Pas sûrs d’avoir compris le fonctionnement du pays. Armés de courage (celui du touriste en vacances), nous laissons tomber les commerces et nous arrêtons dans un restaurant indiqué comme point de départ d’une balade vers la kasbah Itran (photo – grand bâtiment ruiné sur une butte). Nous mangeons ce qui nous est servi, pas forcément ce que nous avions choisi ! Pas grave tout est bon !

Nous allons visiter la kasbah, ce qu’il en reste du moins. Il fait un vent terrible et parfois les montagnes au loin disparaissent sous un nuage de poussière.

Nous reprenons la voiture et rejoignons les environs de Skoura et sa palmeraie grande de 500 hectares et d’une population de 30 000 habitants. Elle souffre ces dernières années de la sécheresse et d’un ver qui profite de la fatigue des arbres pour proliférer. Nous visitons une Kasbah appartenant à la même famille depuis 7 siècles ! Le guide qui nous accompagne rend cette visite belle et culturelle. Ce lieu figure sur les billets de 50 dirhams. La kasbah est la maison de la famille (jusqu’à 4 épouses pour un homme). Chaque épouse, et sa descendance, dispose d’un espace qui lui est propre (4 cuisines donc + une autre commune pour les jours de réception), chacune se côtoyant mais vivant séparément.

Le guide nous donne la réponse au fait que le vendredi aussi les écoles sont ouvertes : le système scolaire se base sur l’administration ad’hoc et pas sur le calendrier religieux. Les écoles sont donc ouvertes du lundi au samedi matin.

La fin de journée approche, nous décidons de rester dans les environs et allons trouver un gîte au coeur de la palmeraie. Beau gîte, plutôt familial cette fois.

Ce soir c’est couscous. Il faut en profiter car ce plat demande 1h30 à 2h00 de préparation et de fait, il n’est servi que le vendredi, jour de repos où on peut prendre le temps des 3 cuissons.