Grand ciel bleu ce matin. Selon la gérante du gîte, le temps venteux est passé, le beau temps revient.
Petit déjeuner avec un gâteau au chocolat, qui n’en a que la couleur, crêpes marocaines et, première fois du séjour, une cuillère accompagne chaque ramequin de confiture/miel. La gérante est française, ça fait la différence !
Nous prenons la route pour le ksar Ait Ben Haddou en nous extirpant de la palmeraie de Skoura ; le gîte était situé au cœur de la palmeraie, impossible de s’y rendre sans un guidage Google Maps.
Le temps du trajet, nous profitons de la vue sur l’Atlas enneigé. Les infos nous indiquent qu’à Marrakech les habitants se réjouissent de cette neige, à la fois belle et à la fois annonciatrice d’eau.
Ait Ben Haddou est un village fortifié (ksar – pluriel ksour), en partie en ruine. La particularité du village est qu’il possède 4 portes d’entrée. Deux sont payantes (10 dirhams), deux sont gratuites…
Nous ne sommes pas dans une période d’affluence, pour autant, la montée du village peut être comparée à celle du Mont Saint Michel : des rues étroites bordées d’échoppes.
Après cette visite, nous nous rendons dans l’oasis de Fint. Une oasis est un lieu où la végétation a poussée spontanément, contrairement à une palmeraie où la main de l’homme est intervenue. Un comité d’accueil oblige à laisser quelques dirhams, à notre bon vouloir, sans reçu en échange. Nous pique niquons sous des eucalyptus qui nous protègent du soleil et du vent. Il fait très chaud à l’abri du vent et « tout juste » dès que nous sommes au vent. Nous nous baladons le long de l’oasis. Il est très étroit. Nous faisons demi-tour lorsque qu’une personne s’improvise guide et nous colle de trop près. L’endroit est beau mais nous sommes de nouveau des portes monnaies sur pattes. Tant pis. D’ailleurs, il se fait temps de reprendre la route pour un long trajet vers Taliouline. Sur la route, le ciel bleu laisse la place à un temps d’abord noir puis pluvieux et très venté. Le beau temps n’a pas encore gagné dans cette partie du Maroc.
Nous trouvons difficilement un hébergement (le routard invite à passer au large et Google indique peu d’offres). Nous trouvons chez l’habitant. Malheureusement, en cette période de ramadan, il n’est pas possible d’être en demie-pension. Gloups, le village ne dispose pas de restaurant, ou alors déconseillé par le routard. Ce sera un repas tiré de nos réserves. La chambre est propre mais la maison sombre. Manifestement les volets sont fermés pour se protéger du froid. La gérante nous apporte une couverture supplémentaire.
En parlant de ramadan, savez vous quels sont les cinq piliers de l’Islam ? Vous avez deux heures ! Pour ceux qui n’ont pas ce temps, les deux premiers sont la croyance et la prière. Ils sont obligatoires contrairement aux trois suivants qui peuvent ne pas être suivis selon la richesse et la santé de la personne : la charité, suivre le ramadan et se rendre à la Mecque.
Bonne soirée.